Le groupe
Biographie :

Le chanteur Mark Hunter et le guitariste Jason Hager décident en 1998 de créer le groupe Chimaira après avoir quitté leur ancien groupe, Skipline. Ils recrutent alors le batteur Jason Genaro - ami de Hager - ainsi qu' Andrew Ermlick à la basse. Après quelques essais peu concluants, Mark décide d'engager Rob Arnold (ex-Sanctum) comme second guitariste. Dès fin 1998 - début 1999, Chimaira enregistre plusieurs démos. Sur les conseils de Rob Arnold, le groupe renvoie Jason Genaro et recrute Andols Herrick (qui jouait lui aussi chez Sanctum) à la place. Andrew Ermlick, voulant poursuivre ses études, quitte à son tour Chimaira et est remplacé par Rob Lesniack à la basse. Chimaira enregistre alors une démo homonyme composée de trois titres : This Present Darkness, Empty et Refuse To See, qui leur permet de signer un contrat avec la maison de disques East Coast Empire Records.
En novembre 1999, Chimaira publie son premier EP : "This Present Darkness" qui connaît un franc succès localement. Une semaine après la sortie du disque, Chimaira recrute Chris Spicuzza aux samples. Durant l'année 2000, Rob Lesniack se fait renvoyer pour être remplacé par Jim LaMarca (ami de Mark) et deux démos sont enregistrées. L'une d'elle attire Kevin Estrada, qui rapproche le groupe de Roadrunner Records. Mais Chimaira continue de tourner, au total 22 dates entre début mars et le 2 Juillet 2000, et c'est lors d'un de ces concerts (à New York, pour Roadrunner et Farmclub) qu'ils se font remarquer par Roadrunner et obtiennent un contrat pour le prochain album.
Chimaira sort "Pass Out Of Existence", premier "vrai" album, en 2001. Apprenant que sa femme est enceinte, Jason Hager quitte le groupe juste après l'enregistrement de "Pass Out Of Existence" et est remplacé par son meilleur ami, Matt DeVries. L'album connaît un succès mondial grâce à de grandes tournées aux côtés de Soulfly, Fear Factory ou Machine Head notamment.
En 2003 sort "The Impossibility Of Reason", suite logique de "Pass Out Of Existence", qui assoit un peu plus la notoriété de Chimaira dans le monde entier. Le groupe participe alors à l'Ozzfest puis tourne en Europe, et passe notamment au Furyfest. Andols Herrick, lassé de plusieurs années de tournées, quitte Chimaira début 2004 pour, lui aussi, reprendre ses études. Richard Eversand (alors batteur de Soilwork) rejoint le groupe quelques semaines avant la tournée européenne de 2004, mais de nombreux problèmes de visa, d'hébergement mais aussi d'affinités ont vite lassé le groupe qui au bout de quelques mois s'est séparé de lui pour recruter Kevin Talley (qui a été batteur de Dying Fetus).
Et c'est ainsi qu'en 2005 voit le jour "Chimaira", avec lequel ils affirment définitivement leur style. Le groupe continue de tourner intensivement. Début 2006, Andols Herrick réintègre le groupe. En Avril 2006, le groupe annonce sa séparation avec le label Roadrunner. Les membres de Chimaira consacrent leur été 2006 à l'écriture de leur quatrième album. Celui-ci s'intitule "Resurrection" et son enregistrement a commencé le 2 Octobre avec à la production Jason Suecof and Andy Sneap. L'album est sorti le 6 Mars 2007 chez Ferret Records aux États-Unis et la veille chez Nuclear Blast Records dans le reste du monde. Le groupe a joué au Hellfest en France en 2007.
L'album "The Infection" sort le 21 Avril 2009. Le 20 juillet 2010, sort le premier live du groupe : "Coming Alive", contenant un CD et 2 DVDs. Fin 2010, après 10 années passées au poste de bassiste, Jim LaMarca décide de quitter le groupe pour s'occuper de sa famille. Après le départ du bassiste, Chris Spicuzza (clavier) quitte lui aussi Chimaira, citant "un environnement négatif" ainsi que Andols Herrick qui a des "différences" avec le reste du groupe. Aucun des 3 membres ayant quittés le groupe en 2010 et 2011 n'a participé à la conception du nouvel album prévu. C'est donc un important changement de line-up que vient de vivre Chimaira. Chris Harris (Hatebreed, Muderdolls) a été recruté pour mixer leur nouvel opus ("The Age Of Hell"), prévu pour Août 2011. Début 2012, Matt DeVries et Rob Arnold quittent le groupe ; Emil Wrestler reprend alors le poste de guitariste, et Jemery Creamer (du groupe Dååth) celui de bassiste En Juillet 2013, le groupe sort son nouvel album "Crown Of Phantoms".

Discographie :

2001 : "Pass Out Of Existence"
2003 : "The Impossibility Of Reason"
2005 : "Chimaira"
2007 : "Resurrection"
2009 : "The Infection"
2011 : "The Age Of Hell"
2013 : "Crown Of Phantoms"


Les chroniques


"Crown Of Phantoms"
Note : 10/20

Dernière Mouture de Chimaira en cette année 2013. Enfin de Chimaira, il ne reste plus que le frontman, car pour cet album l’ensemble du groupe a été renouvelé : du bassiste aux guitaristes, du synthé à la batterie. Alors que la version précédente proposée par le groupe renvoyait à un retour aux sources, ce retour aux sources n’a pas eu véritablement le succès escompté et peu à peu tout le monde a quitté le navire. Dans ces cas-là,lorsqu’il ne reste plus qu’un membre, tu as le choix de tirer un trait définitif ou de remonter le groupe au complet. C’est ce qui a été fait : s’entourant de musiciens expérimentés et ne découvrant pas le milieu, Mark Hunter a remis cela.

L’album se lance comme un peu tous les Chimairas : puissant et ne laissant pas de place à l’expérimentation, c’est un poil technique sur le fond et ça fait l’effet d’un bloc qui t’arrive dans la tronche, le tout servant de support à un chant omniprésent. Dans l’ensemble, malgré une production de très haute qualité et fidèle au son que l’on peut attendre de Chimaira qui, il faut le rappeler, se place comme un des fers de lance du style metal américain et mondia, les morceaux s’enchaînent, fidèles à eux-mêmes, puissants, musicaux… On sent à peine le départ des deux guitaristes tant la qualité des nouveaux compense parfaitement, mais derrière, je vais sûrement être très dur, mais autant l’album précédent était intéressant, autant celui-là marque clairement un essoufflement du groupe. N’aurait-il pas été plus judicieux de reconstruire un style, un nom, un groupe complet au lieu de s’évertuer encore et encore à continuer un Chimaira qui s’essouffle ? Les morceaux ne marquent que très peu, voire trop peu, d’inventivité et de nouveauté, on a du Chimaira mais sans grande nouveauté. Des morceaux qui ressemblent aux anciens et ce malgré un son très propre. La part belle est faite à la voix du frontman qui occupe à elle seule tout l’espace musical du groupe, et il semblerait presque que les instruments ne soient là que pour proposer une profondeur. Assez fan de Chimaira depuis des années, principalement des premiers albums, au fil du temps et ce depuis le DVD du groupe, j’ai trouvé que Chimaira tournait un peu en rond, ne proposant plus un renouvellement, ni quelque chose de neuf et de frais, alors certes le groupe n’a pas perdu de sa qualité, et reste tout de même une valeur sûre de la scène metal mondiale, mais avec le temps, le groupe s’est un peu enfermé et n’a plus cherché plus loin que le bout de son nez, se contentant de reprendre des formules toutes faites, des compositions et des enchaînements vus et revus ne proposant plus rien de nouveau. Dommage. L’apport de nouveaux musiciens, malgré leur évidente qualité, et leur talent reconnu dans leurs différents groupes, ne change rien à la donne et passé le plaisir des premières minutes d’écoute, Chimaira, lorsque l’on creuse un peu, sonne "creux"…

Chimaira fait du Chimaira, les guitares sonnent toujours, l’ensemble est massif et bien construit, mais n’apporte rien si ce n’est un plaisir auditif équivalent à la durée de deux morceaux, pour le reste, on prend un mix des deux derniers albums et l’on fait "repeat"… Dommage, c'est la frustration. M.Hunter aura eu beau vouloir relancer la machine, le groupe maintenant va devoir soit proposer quelque chose de totalement nouveau, soit se dire qu’il est trop tard et qu’il vaut mieux mettre la clef sous la porte.


Sam
Novembre 2013




"The Age Of Hell"
Note : 15/20

S'il est bien un groupe qui traverse doucement le temps, c’est bien Chimaira. Découvert lors de ses premiers albums, le groupe est progressivement monté en puissance, a eu un temps d’arrêt avec l’album "The Infection" beaucoup plus death que les autres albums. Le groupe nous revient en 2011 avec "The Age Of Hell" plus violent, teigneux et noir que jamais. Le groupe a enregistré les départs entre-temps de Chris Spicuzza (samples), Andols Herrick (batterie) et Jim LaMarca (basse) remplacés par Emil Werstler (basse), Sean Zatorsky (samples), Austin D'Amond (batterie). Pour tout dire, on n’y sent pas véritablement la différence, Mark Hunter est toujours aussi présent vocalement, si ce n’est plus et les deux guitaristes toujours aussi complémentaires et inventifs. On peut noter une présence plus accrue des samples qui donnent plus de relief aux musiques.

Pour ce qui est de l’album, on reprend les recettes qui fonctionnent, qui groovent et sentent le metal à plein nez. Les parties guitares, toujours aussi punchy mais un peu moins bass’ n’ down qu’à l’accoutumée, sentent bon la mélodie et Rob Arnold et Matt DeVries sont aller nous pondre deux-trois passages qui sentent bon le souffre ! Le chant laisse beaucoup plus la place à des passages (troop ?) clairs qui ne satisferont pas forcément les fans de la première heure. La basse, beaucoup moins impressionante qu’à l’accoutumée d’un Jim LaMarca, est tout de même très présente en soutien d’une batterie qui ferraille sec. L’electro, dans la lignée de ce que Chris.S faisait, reste dans une veine de vagues en deuxième rideau tout en étant tout de même beaucoup plus présent. D’un point de vue production, on est bien sûr du très haut de gamme avec une prod' quasi parfaite, un bon équilibre et une dynamique tout à fait impressionante dès que l’on monte un peu dans les tours ! Pour les musiques en elles-mêmes, rien de bien neuf par rapport à ce qui pouvait déjà exister dans les premiers et notamment "Resurrection", le groupe reprend deux-trois formules qui marchent, et quelquefois je me prends à me demander si tel ou tel passage n’a pas déjà été fait ici ou là, même si les guitaristes sont beaucoup plus mélodiques dans leurs riffs (certains me font penser à du Arch Enemy avec cet enchaînement riff-solo). Les bases du groupe et certaines constructions ainsi que le son si caractéristique de Chimaira en font un nouvel album, mais pas un album si différent des autres. La puissance et la maîtrise vocale du frontman nous donnent un regard différent sur cet album, en lui donnant une profondeur différente. Toujours au top il donne véritablement un relief supplémentaire à ce CD.

La galette lancée sur les chapeaux de roues par un "The Age Of Hell" perd peu à peu de la puissance sur le long terme pour terminer un peu sur une note d’inachevé et un morceau instrumental "Samsara"… Malgré tout, la maîtrise technique est là, la production aussi, les morceaux sont plaisants, on les écoute toujours avec bonheur, parce que chaque morceau est un gage de qualité, c’est cela aussi la force de Chimaira, de faire encore et encore des morceaux de qualité et qui en ont finalement dans le ventre.


Sam
Août 2011


Conclusion
Le site officiel : www.chimaira.com