Le groupe américano-canadien Castle nous revient avec un quatrième album après "Under Siege" en 2014 qui était plutôt bon ! Alors que nous réservent-ils maintenant ? "Welcome To The Graveyard" se compose de huit titres assez courts mais, sans tourner autour du pot, assez plats.

En effet, on trouve des titres plus au moins efficaces comme "Flash Of The Pentagram" ou le dynamique "Veil Of Death" mais tout le reste n'est vraiment pas exceptionnel. L'esprit années 70 est bien présent dans les riffs et surtout dans le chant d'Elizabeth qui est heavy et éraillé (un peu le même timbre que Doro mais en plus féminin), mais il manque la fougue et l'énergie rock ! Des titres comme "Black Widow" qui se veut pourtant entraînant est du coup fade et fait un flop... C'est simple, cela ne décolle pas ! "Welcome To The Graveyard" est un titre correct avec des mélodies plus mélancoliques mais, là aussi, il manque de la profondeur. Même le titre "Hammer And The Cross" qui aurait pu être intéressant devient long et mou à force de répétitions...

Cet album manque clairement de pêche et d'âme ! Du coup, il ne se passe pas grand-chose durant l'écoute et on attend toujours LE moment qui n'arrive pas au final. C'est dommage car le groupe a déjà démontré qu'il savait faire bien mieux avec plus de vie dans sa musique.

Quand on pense à la Californie, on est d'accord que le premier nom qui nous vient à l'esprit n'est pas "doom"... non, si l'on sollicite l'inconscient collectif, les clichés iraient volontiers vers son soleil, ses plages, ses jeunes filles bikinisés défilant en patins à roulettes en léchant une glace comme dans un clip de Poison ou Faster Pussycat. Pourtant, San Francisco... c'est particulier, ce n'est pas Los Angeles, c'est là-bas qu'est né le thrash et ce trio dont c'est déjà le troisième album : Castle.

Bienvenue dans le heavy / doom à tendance occulte avec chant féminin... j'en vois déjà qui lâche l'affaire.... Pourtant, on est loin d'une énième copie de Black Sabbath (encore que le titre "Temple Of The Lost"... ), encore moins d'un Blood Ceremony ou d'un Devil's Blood. Je pense plus à The Oath et leur amour pour Motörhead, genre crasseux et bien typé 80's. Ça démarre donc très fort avec le premier riff du premier morceau "Distant Attack", on n'est pas trompé sur la came, ça transpire le bon vieux heavy metal dans la veine d'un Cirith Ungol (tiens, encore des Californiens...) et de la NWOHM : direct, puissant, efficace et qui plus est avec un superbe refrain. Reste la voix de la frontwoman et bassiste, Elizabeth Blackwell, dont le timbre (plus à l'aise dans les graves... mais pas suffisamment exploité) rugueux et dur peut rebuter l'auditeur... Pourquoi je pense à Marianne Faithffull ?? Pas grand-chose à voir sinon ce genre de personnalité unique qui vous invite suivre un chemin étrange, parfois irritant ("Pyramid Lake" et son "All Right Now"...) mais sauvage ! Cependant, je ne note pas vraiment de moments forts à part les titres "Labyrinth Of Death", qui me rappelle fortement Dio ou encore "Powersigns" qui aurait pu figurer sur le dernier In Solitude.

Produit par Billy Anderson (Cathedral, Sleep), ce "Under Siege" s'adresse aux plus curieux d'entre vous. On est loin du premier album éponyme de The Oath, pourtant il se dégage un caractère unique de ce groupe et une forte personnalité n'attend que de naître. A suivre donc...