Le groupe
Biographie :

Printemps 2003. Après des débuts tumultueux dans un black metal sauvage et schizophrénique, les trois membres de Caer Ibormeith se tournent rapidement vers des horizons autrement plus touffus, dans lesquels le metal extrême se joue des codes et jongle sans complexes avec le rock prog des seventies et la musique pop. De cette union bestiale naîtra leur première démo intitulée "Flora", sorti en 2004, un OVNI musical, psychédélique, glamour, et mystique, dont la plupart des six titres présentés avoisinent ou dépassent les dix minutes. S’en suivent un mini CD et une pause d’environ un an au printemps 2007, et sous de meilleurs auspices, Kevin Pierru et Alexandre Manuse se retrouvent enfin et rêvent ensemble d’un nouveau départ. Ils contactent Nicolas Mermoud et relancent alors durablement la machine Caer Ibormeith, qui sortira fortifiée de cette période creuse. De nouveaux concepts et une nouvelle direction artistique se mettent en place. Le groupe délaisse les fantômes du passé et ressurgit à peine quelques semaines plus tard avec l’ébauche de nouvelles compositions vengeresses et rafraîchissantes, versant dans un prog pop metal ultra mélodique. Ravi du résultat et plus motivé que jamais, le groupe décide alors très rapidement d’enregistrer un deuxième album et de continuer là où il s’était arrêté. Un groupe qui a du vécu déjà…

Discographie :

2004 : "Flora"
2005 :  "O.R.F.T.U.M."
2007 : "Flesh And Blood"


La chronique


C’est un CD avec un artwork sobre qui se présente devant moi, sur vision de désert de sable blanc. Lecture. L’album s’ouvre sur une intro d’une cinquantaine de secondes dans une atmosphère que je n’arrive pas à décrire… Sombre ? Envolée ? Apaisante ? Quelque chose de trip hop genre Hooverphonic. Je ne sais pas, mais je m’y sens bien. Le son nous indique déjà son niveau de qualité. Et il ne nous trompe pas ; la deuxième plage et véritable premier titre "The Ocean Road" le confirme. Mais là, oh surprise, alors que le groupe vient du metal, du black metal même, c’est à un style gothico poppy que nous sommes ici confrontés. Je pense directement à l’"Ephèbe" de Lycosia, voire même des mi-90’s d’Idlewild. Mais qu’est ce que c’est agréable d’écouter une zic comme celle-ci. Les guitares sont belles, discrètes mais archi présentes, la voix est légère et sait nous entraîner dans les univers proposés par ce groupe, avec parfois des "hurlements" en double voix très bien sentis ("Just Animals", "Neap"). La batterie se pose à la perfection, la grosse caisse a un son de tueur !! La basse est très ronde et très liante. Pour les amateurs de la 4 cordes, écoutez la sur "Children Of The Day", un pur régal ! Tout le long de la lecture on sent les "restes" black-métalleux sous-couverts d’influences prog ("Neap"). Alors maintenant, d’aucuns diront que ce groupe n’a pas à avoir sa chronique sur French Metal, car en effet ce n’est pas très metal au sens où nous l’entendons. Mais mieux que du neo-metal (trop) souvent formaté, plus original que beaucoup de groupes death, plus pêchu que les groupes pop-rock, Caer Ibormeith nous offre ici un chef d’œuvre très personnel ! Je les découvre par cet album, et je vais les suivre, je vous le promets ! Merci les gars pour ces agréables moments passés en compagnie de ce très bon opus !


El Caco
Janvier 2008


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.myspace.com/caeribormeith