Le groupe
Biographie :

Byzantine est un groupe de groove metal américain formé en 2000 et actuellement composé de : Chris "OJ" Ojeda (chant, guitare / ex-New Family, Black Cap Miner, ex-Burner, ex-Insane Minds), Brian "Hendo" Henderson (guitare / ex-Ship Of Fools, ex-Split Nixon), Sean Sydnor (basse / ex-B-Crowd, ex-Buddhasrooms, ex-Dispater/Gadfly, ex-Doctor Curmudgeon, ex-Strangled By Statues) et Matt Bowles (batterie / ex-Our Malignant Beloved). Byzantine sort son premier album, "The Fundamental Component", en Février 2004 chez Prosthetic Records, suivi de "...And They Shall Take Up Serpents" en Juillet 2005, de "Oblivion Beckons" en Janvier 2008, de "Byzantine" en Février 2013 en autoproduction, de "To Release Is To Resolve" en Avril 2015, et de "The Cicada Tree" en Juillet 2017 chez Metal Blade Records.

Discographie :

2003 : "Broadmoor" (EP)
2004 : "The Fundamental Component"
2005 : "...And They Shall Take Up Serpents"
2008 : "Oblivion Beckons"
2013 : "Byzantine"
2015 : "To Release Is To Resolve"
2017 : "The Cicada Tree"


La chronique


Je ne sais trop pourquoi, mais je croyais à tort en recevant le nouvel album de Byzantine que le groupe faisait dans le metalcore, ne les connaissant même pas de nom. Si certains riffs de guitare ainsi que les vocaux "growls" ("Vile Maxim") laissent croire le contraire, Byzantine ne peut être limité qu’à l’étiquette "core". "Dynamique" est le premier mot qui me vient en tête à l’écoute de "The Cicada Tree", sixième album du groupe depuis leur tout premier démo sortie en 2000. 17 années donc à parfaire leur son, à développer leur identité. "Variété" arrive deuxième en tête de liste pour décrire le groupe, comme en témoigne l’excellente intro acoustico progressive à la Protest The Hero de "Map Of The Creator", mettant également en avant-scène l’éventail des facettes de la voix de Chris Ojeda, troquant les growls pour une magnifique voix claire et émotive.

Rien de toutes ces qualités susmentionnées ne sauraient trouver écho jusqu’à vos oreilles si la production n’était pas au rendez-vous. Rien n'a été laissé au hasard dans l’enregistrement de cet album. Tout est à sa place, dans un mélange homogène délectable. Je cite en exemple la pièce "Dead As Autumn Leaves", qui, suivant une intro toute simple à la basse, laisse toute la place à un amalgame metal de première qualité, avec des riffs pesants, une batterie active et énergique, le tout couronné à nouveau par la sublime performance vocale de Ojeda. Cette pièce m’a d’ailleurs mélancoliquement rappelé un groupe que j’adore et dont je m’ennuie fortement, en la personne de Psychotic Waltz.

Et c’est à ce moment que l’apothéose survient, qu’un sourire d’extase se dessine dans notre visage, lorsque l’on réalise à qui nous avons vraiment affaire avec Byzantine. Affubler sans réflexion le patronyme progressif à tout ce qui sort de l’ordinaire semble la panacée de bien des "critiqueux" d’albums qui veulent faire dans la facilité. Il serait réducteur de décrire Byzantine comme un groupe de metal progressif tant leur musique leur colle à la peau.

La sacro-sainte originalité ne passe pas seulement que par de la musique disjonctée pour faire différent. "The Cicada Tree", par son caractère, sa constante quête de distinction, permet ceci : la chance de l’auditeur de carrément "voyager" à travers la musique du groupe. Cet éclat, ce moment de grâce qui vient nous rappeler pourquoi cette musique nous plaît tant survient dès les premières notes de "Verses Of Violence", parfait résumé de plus de 9 minutes de l’ensemble du talent de Byzantine. Dithyrambique direz-vous ? Et pourquoi pas ? Médaille de bronze pour ce mot alors !


Mathieu
Août 2017


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.byzantinemetal.com