Le groupe
Biographie :

Butcher Babies est un groupe de metal originaire de Los Angeles, Californie, aux États-Unis. Il se constitue des deux chanteuses Heidi Shepherd et Carla Harvey, du guitariste Henry Flury (Amen), du bassiste Jason Klein (Azdachao) et du batteur Chase Brickenden. En 2012, le groupe sort un EP, puis un album studio en 2013. "Goliath" est commercialisé le 9 Juillet 2013 via Century Media Records. Le deuxième album, "Take It Like A Man", sort en Août 2015, toujours chez Century Media. Le troisième album, "Lilith", sort en Octobre 2017.

Discographie :

2012 : "Butcher Babies" (EP)
2013 : "Goliath"
2015 : "Take It Like A Man"
2017 : "Lilith"


Les chroniques


"Lilith"
Note : 18,5/20

Troisième album des ricains de Butcher Babies, "Lilith" signe le retour en trombe de leur son metal-hardcore-néo-djent-groove bien lourd et surtout appelle à toute une tripotée de superlatifs prétentieux et élogieux tant cet album pue le bon goût et respire la claque que Tatie Danielle te collait quand t’étais gamin. De façon plus claire et intelligible, si Butcher Babies joue déjà en terrain conquis dans tes oreilles, "Lilith" va provoquer de belles fêtes dans tes orifices. A l’inverse, si tes tympans ne connaissent pas Butcher Babies, il serait peut-être grand temps de t’y intéresser. Et ce, ne serait-ce qu’uniquement car il y a de belles bombes au menu (et je ne parle pas uniquement de Carla Harvey et de Heidi Shepherd qui se partagent les micros...).

Réflexion beauf et machiste à part, c’est donc deux ans après "Take It Like A Man" et son côté couillu que la bande originaire de L.A. California revient fêter dignement son troisième album (celui de la maturité blablabla) par onze nouvelles compositions prêtes pour infliger du dégât à de nombreux pits. Dès "Burn The Straw Man", Butcher Babies applique la même recette que les galettes précédentes, si ce n’est en mieux. Il faut donc y voir un ensemble de riffs assez lourds, de screams, de growls et de refrains plus mélodieux et plus qu’entraînants. Evidemment, les deux dames s’emboîtent parfaitement quand il s’agit de dégurgiter des lignes vocales de qualité (et pas autre chose, bande de cochons !). C’est donc assez aisément et logiquement que "Lilith" accouche de titres coups de pelle à la "Korova" ou coups de pompes à la "#iwokeuplikethis". Bien évidemment, le titre éponyme est une tuerie qui reflète à lui seul toute l’efficacité de Butcher Babies. Dans la même veine se retrouveront d’ailleurs des titres comme "POMONA (Shit Happens)" ou encore "Controller". Outre l’agressivité, "Lilith" sait également s’orienter vers des chemins plus sinueux et n’hésite pas à explorer des registres, peut-être, plus éloignés de ses zones de confort. Et le résultat est loin d’être déplaisant dans ce registre également (citons "The Huntsman" ou "Oceana" qui sont de belles réussites). Finalement, peu de choses dérangent dans ce nouvel opus. "Lilith" est très homogène et globalement parfaitement équilibré et n’importe quelle piste témoignera de l’évolution et surtout de la maîtrise des Amerlos, que ce soit dans un registre plutôt clair ("Headspin", "Look What We’ve Done") ou dans un style à envoyer valser les bouquets de roses pour la St Valentin ("Underground And Overrated", "Lilith"). D’ailleurs, pour faire un lien avec ces deux dernières pistes, avec "Lilith" la situation n’aura jamais été aussi sûre : le nom de Butcher Babies a depuis bien longtemps dépassé l’underground et nul ne peut désormais douter du talent de ce groupe ni de sa maîtrise...

En définitive, par A + B comme par B + A, Butcher Babies confirme sa grande forme du moment, sa réputation, sa reconnaissance grandissante et son énergie débordante d’inspiration. Alors pas besoin d’un développement en trois parties et tout autant de sous-parties, "Lilith" est un gros carton, un point c’est tout ! Un gros carton, un peu comme celui que tu mets quand tu te prends pour un as de la gâchette pour impressionner ta chère et tendre au stand de tir de la ducasse du coin. Et même si, les gonzesses de Butcher Babies visent certainement plus rapidement que toi et directement dans le mille quand il s’agit de faire dans le carton, tu peux toujours te consoler en écoutant ce nouvel album. En plus, si ta dulcinée est pleine de rancœur suite à tes échecs cuisants durant tes tentatives de lui gagner une nouvelle peluche, tu peux toujours lui faire écouter "Lilith". Après tout, cet album a largement de quoi calmer ta bourgeoise...


Rm.RCZ
Février 2018




"Take It Like A Man"
Note : 14/20

C'est définitif : en 2015, l'expression "neo metal" n'est plus une insulte, comme en témoigne aujourd'hui Butcher Babies. Venu tout droit de Los Angeles, ce groupe connaît la particularité d'avoir deux chanteuses, ce dont il résulte une certaine originalité, non négligeable sur un plan purement musical. Après un premier album sorti en 2013, elles accouchent ici d'une production bien plus "propre", réalisée en compagnie de Logan Mader (Fear Factory, Septicflesh, DevilDriver etc...).

Plus propre ? C'est-à-dire moins deathcore que "Goliath", leur premier album. Très américain, ce groupe me fait un peu penser à des groupies souhaitant suivre les pas de leurs idoles, de Fear Factory à Rob Zombie (en moins dark), en passant par Gojira, Lamb Of God ou Machine Head (époque "Supercharger"). Le problème, c'est que Butcher Babies est loin, très loin d'avoir le talent nécessaire pour arriver à la cheville de toutes ces stars.

Ces précisions étant faites, l'écoute de ce "Take It Like A Man" reste tout de même agréable. Au-delà, les deux voix m'ont beaucoup rappelé celle d'Otep, à leurs débuts ("Blood Pig" et autres tubes du genre). Alors certes, les riffs ultra basiques n'ont pas le punch d'un morceau de Pantera, mais on prend tout de même beaucoup de plaisir à les écouter. Pour s'en rendre compte, il suffit d'écouter le premier et sans doute le meilleur titre de l'album, "Monster's Ball". Sans intro inutile, on entre direct dans ce show à l'américaine, bien énervé, bien mené par notre duo féminin qui à mon goût a indéniablement plus de couilles qu'un Fear Factory de 2015 ! Inutile de préciser qu'une grande partie du charme de cet album repose sur ces deux voix, tantôt joliment chantées (bon, c'est pas Nightwish, mais tant mieux après tout), tantôt hurlées à s'en scier les amygdales (Walls Of Jericho, version "babies").

Petit protégé de Fear Factory, Butcher Babies a incontestablement un charmant avenir qui l'attend chez Century Media Records. Toutefois, musicalement, il y a encore pas mal de progrès à faire, non seulement pour réussir à nous scotcher sur notre siège, mais aussi pour réussir à se démarquer clairement de leurs idoles.


Grouge
Août 2015




"Goliath"
Note : 13,5/20

Les Butcher Babies, en voilà un groupe qui vend du rêve ! Non seulement parce qu'il vient de Los Angeles, la ville où tous les rêves deviennent possibles et qu'en plus il est composé entre autre de deux canons à gros seins. Comment ne pas être attiré ? Toutefois c'est la musique que l'on doit juger, c'est pourquoi avec leur nouvel album "Goliath" nous pouvons nous en faire une idée bien précise sur le sujet !

Et la moindre des choses que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas parce que la chanteuse blonde du groupe est bien foutue, qu'elle est forcément bonne dans la chanson. D'accord elle chante, elle a une voix aiguë ce qui la rend encore plus féminine, mais pourtant elle n'a rien de particulier. De nos jours, des chanteuses il y en a des centaines voir des milliers si on prend en compte les amateurs. Alors c'est pourquoi il est temps de sortir du lot et de pondre quelque chose de remarquable. Elle chante juste, c'est déjà ça, mais il est évident que son corps est plus talentueux que sa voix. Et ce premier avis, c'est sur le morceau "I Smell A Massacre" que je me le fais. L'autre chanteuse brune en revanche, s'est spécialisée vers un chant extrême pour une femme : le scream. Elle le maîtrise relativement bien, néanmoins ça ne vaut quand même pas celui d'un homme, ou d'une autre chanteuse comme par exemple Angela Gossow. Eh oui les filles, il y a encore du chemin à faire ! Mais je mettrais ça sur le côté "débutant" puisque le groupe n'existe que depuis 3 ans, faut-il le rappeler.

Le groupe a sorti un clip dernièrement, sur le titre "Magnola Blvd". Cette fois encore nous pouvons entendre le côté "pas encore professionnel" des nanas, bien qu'il soit fort de constater que leur physique est d'une grande attraction. Ce qui fait qu'en vidéo ou en live, on se perd plus sur leur plastique que sur le chant. Et pourtant ce chant est omni-présent. Il est largement mis en avant, ce qui efface grandement les instruments de fond (guitare, basse et batterie). Et cela se remarque particulièrement sur le morceau suivant, "C8h18 Gasoline". Peut-être parce que les musiciens sont des hommes et qu'il est plus attirant et vendeur de mettre les femmes en avant ? Ou bien parce qu'ils ne jouent pas particulièrement bien ? Non, rien de tout ça, mais plutôt parce que ce qu'ils jouent, c'est du vu et revu. Leurs rythmes, leurs riffs, leurs sonorités, tout ça c'est du déjà vu. Dans leur musique il n'y a donc rien d'innovant, juste du copier-coller remanié. Bon eh bien, ce n'est pas très prometteur tout cela...

Le chant clair dans "Grimm Sleeper" commence légèrement à exaspérer. C'est beaucoup trop haut, on croirait entendre une chanteuse d'une comédie musicale pour adolescent comme High School Music Hall par exemple. Sur le titre éponyme "Goliath", on pourrait à première vue penser qu'il s'agirait d'un morceau unique, qui sortirait du lot. Mais en fait il n'en est rien. C'est toujours pareil et les remarques précédentes se répètent. "In Denial" est sans doute le morceau de l'album qui est dans la tonalité la plus grave. Ca change un petit peu, mais ça permet surtout de découvrir quelque chose d'autre. Enfin il était temps !

Avec le morceau "Give Me A Reason", j'ai envie de dire "Donnez-moi une raison de ne pas changer de disque ?". Mais je ne le ferai pas, ce serait leur manquer de respect car mine de rien, ils ont essayé de produire un album encore mieux que leur EP, même si cela a été un échec. Mais toutefois il va de soi qu'il faille saluer leur travail, même s'il ne plaît pas à tout le monde car un groupe se doit d'accepter les critiques afin de se corriger et de faire mieux la prochaine fois, et de se faire encourager pour y parvenir. Mais là je dois avouer que beaucoup de points sont à revoir... les chanteuses doivent prendre des cours de chant de toute évidence et les musiciens doivent s'investir davantage en composant des nouveautés, et ne plus rester bornés comme ils paraissent l'être. Du coup, je ne vois même pas ce que je pourrais rajouter de plus sur le morceau "The Mirror Never Lies". Puis arrive la chanson "Dead Poet" qui pourrait éventuellement sortir du lot. Fortement inspirée du style de Marylin Manson, les influences sont nombreuses. Du coup, on se rapproche de quelque chose de concret qui plaît forcément. Intéressant donc. "The Deathsurround" se différencie également un petit peu du reste ainsi que (et surtout) "Axe Wound". Car en effet cette dernière chanson débute sur une courte intro acoustique à la guitare qui fait immédiatement penser à une ballade, ou du moins à une chanson plus calme. Finalement, il n'en est rien de tout ça. C'est encore et toujours la même chose. Et quand il s'agit de tout un album qui se ressemble, surtout quand il n'est pas très bon, c'est la grosse claque (péjorativement parlant). Alors même si leur EP nous aura laissé sur une bonne impression, leur album en revanche, nous laisse sur une déception. A suivre avec le prochain album....


Cassie
Octobre 2013




"Butcher Babies"
Note : 08/20

Avec un nom comme cela, on pouvait s’attendre à quelque chose de bien sanguinolent, un truc couillu jusqu’au coude et qui révolutionnerait le monde. Perdu. Butcher Babies, c’est deux frontwomen, et trois types derrière chargés de distiller une musique insipide. Bon, pour reprendre les bases, la blonde et la brune qui agitent leurs tétons sous ton nez, c’est ça Butcher Babies, pour le reste… trois musiciens honnêtes, et un punk énervé balancé là au milieu. On va détailler point par point.

4 titres c’est court, trop court, sans relief surtout pour les BB. Niveau batterie, c’est cool, thrash à souhait, niveau basse et guitare c’est du déjà entendu, prévisible et sans surprises. Bon, au niveau du chant, t’as un truc un peu énervé, punky sur les bords assez intéressant, avec un grain sympa, un poil trop prévisible lui aussi, les ajouts de chant clair sont clairement inintéressants, décalés et peu cohérents dans la globalité… Cette tentative de faire une "double face" avec un côté énervé et quelque chose de plus "posé" ne fonctionne clairement pas. Alors oui, le groupe punche à mort, ça sort un tempo du feu de dieu, mais l’intérêt n’est vraiment que très limité, ça s’enchaîne, et c'est destiné à qui ne recherche pas l’originalité. 4 titres, aux relents d’Otep sur le fond (le côté énervé et féminin) mais en beaucoup moins accompli. Provoc' à mort dans ses textes, et l’attitude, le groupe se grime entièrement de sang sur scène. Pour le côté visuel et provoc', c’est réussi, mais pour l’aspect musical, ces 4 titres se suivent et se ressemblent, et donc à part l’aspect visuel des demoiselles, je n’y trouve que peu d’intérêt. Il y a plus de photos promo que de morceaux, c’est pour dire, cette impression de produit marketing est dérangeante. Tout ce qui est utilisé est aussi prévisible que déjà vu.

Inintéressant, insipide, peut-être qu'en live Butcher Babies est plus intéressant, enfin en live, on a du déhanché et des seins à se mettre sous les yeux (et la main) et c’est peut-être là le plus important (pour le groupe ?)… Bref, en dehors de quelques riffs sympa, des décrochages de cordes vocales temporaires d’une des deux miss (en espérant que dans l’intimité ça ne soit pas pareil...) et d’une batterie assurant l’essentiel, BB ne vaut pas trop le détour, sauf pour l’aspect visuel du clip.


Sam
Mars 2013


Conclusion
Le site officiel : www.butcherbabiesofficial.com