Le groupe
Biographie :

Bulleltbelt est un groupe de black / thrash metal néo-zélandais formé en 2009 et actuellement composé de : Steve "Cleaver" Francis (batterie / Red Dawn, The Skull, ex-Karnage, ex-Demoniac), Tim Mekalick (basse / Intergracia, ex-Magnum Opus, ex-The Highlanders), Josh OBrien (guitare) et Paul Roberts (chant / Human). Bulletbelt sort son premier album, "Down In The Cold Of The Grave", en Décembre 2012 chez Headless Horseman, suivi de "Rise Of The Banshee" en Octobre 2014, de "Nine Centuries" en Janvier 2018, et de "Warlords" en Juillet 2020 chez Impaler Records.

Discographie :

2010 : "The Black Army Stands" (EP)
2011 : "Writhe And Ascend" (EP)
2012 : "Down In The Cold Of The Grave"
2014 : "Rise Of The Banshee"
2018 : "Nine Centuries"
2019 : "Faster Than Death" (EP)
2020 : "Warlords"


Les chroniques


"Warlords"
Note : 15/20

Formé en 2009, le quatuor néo-zélandais Bulletbelt est notamment connu pour avoir composé deux titres pour la bande originale du film fantastique Deathgasm (2015) de Jason Lei Howden, dont le scénario avait la particularité d’être inspiré par l’univers du metal extrême. "Warlords" est leur quatrième LP à ce jour. Signé sur le label néo-zélandais Impaler Records, ce dernier est sans doute leur meilleur album à ce jour.

Après une intro instrumentale de moins d’une minute ("Destroyer Of All"), les hostilités démarrent sur un morceau dans la plus pure tradition black thrash metal, porté par la voix mi-aiguë mi-grave de Paul Roberts. A l’écoute de ce premier titre intitulé "Impaler", on pense évidemment aux compositions des fameux Australiens de Deströyer 666, dont le son est résolument proche de celui de Bulletbelt, mais aussi aux albums des Américains de Skeletonwitch. Avec le morceau suivant ("Punishment Of God"), le groupe continue sur sa lancée, misant sur un rythme plutôt mid-tempo et des riffs incisifs qui évoquent les premiers Kreator ou encore le Sepultura des années 90. Le morceau qui suit ("Herodian Kingdom") nous fait basculer dans une dimension beaucoup plus mélancolique avec ses riffs en arpège et un son qui lorgne du côté du heavy metal traditionnel. Par ailleurs, c’est le titre le plus long de l’album puisqu’il dure plus de sept minutes.

On revient à quelque chose de plus speed et hargneux avec le titre suivant, "Blade On The Fire". Il y a quelque chose de groovy dans ce morceau, notamment au niveau de la basse. Par la suite, les Néo-Zélandais poursuivent dans le registre black / thrash teinté de heavy metal old school dans l’esprit de Deströyer 666 avec "Flames Of Hell", puis "Boudicia" et enfin "Mutilate And Destroy". L’album se clôt en beauté sur le morceau éponyme, "Warlord", qui reste fidèle à l’esprit général de ce groupe tout droit surgi de l’underground du continent océanien.

Si ce disque est sorti en Juillet 2020, il aurait très bien pu sortir dans les années 90. C’est cette intemporalité que l’on apprécie, ainsi que la fidélité aux standards d’un genre. "Warlords" est donc un album à conseiller à tous les fans de black thrash old school. Truculent à souhait !


M.B.
Août 2020




"Nine Centuries"
Note : 13/20

Déjà le troisième album !! Bulletbelt, voici un groupe qui maîtrise les codes du genre metal ! Dans une veine heavy-thrash-old school à tendance death / black légère (rien que ça !), ces redoutables Néo-Zélandais nous délivrent une musique aux multiples influences, mais qui préserve cependant un penchant esthétique assez traditionnel. Les titres présents sur "Nine Centuries" sont construits à partir d’un habile mixage de mélodies et de riffs bien entraînants. Vocalement, Jolene Tempest, tatoueuse de profession, est aussi une championne du chant velu.

Au niveau instrumental, cet album tient la route. Les solos de guitare notamment, à la fois véloces et de très bonne facture sont précis et très bien composés, ils peuvent même justifier à eux seuls l’achat de ce disque. On y retrouve des phrasés inspirés de guitaristes tels Michael Romeo de Symphony X, Marty Friedman ou encore Jeff Waters. Très composés, ces chorus pyrotechniques, joués avec feeling, possèdent un côté sauvage et vif qui colle parfaitement au climat général de l’album. D’un point de vue du mixage, tout est clair, le couple basse métallique / grosse caisse apporte l’énergie propice au remuage de tête. Les riffs sont bien accrocheurs et on se laisse porter par la musique, un heavy metal bien sombre, un peu à la manière de Children Of Bodom par exemple, sans toutefois miser sur les aspects techniques et progressifs propres à la formation précitée. Bulletbelt ne cherche pas l’originalité mais arrive à fédérer par des morceaux bien entraînants ! Ainsi, en progressant dans l’écoute au fil de la playlist, la musique prend une autre direction. Moins heavy, plus black metal, les riffs se radicalisent progressivement et gagnent en frénésie. Quelques passages variés permettent à cette formation néo-zélandaise de tirer son épingle du jeu. A titre d’exemples, le tout premier morceau et son couplet ternaire vindicatif qui précède un refrain rythmiquement punkisé, ou le neuvième et dernier titre, qui débute en instrumental pendant 5 minutes et où le chant nous fait la surprise d’intervenir sans crier gare, redonnant un second souffle bienvenu. Il s’y retrouve l’esprit des premiers morceaux de l’album, grâce notamment, au lead d’après refrain qui n’est pas sans rappeler Megadeth.

Il y a donc une distinction entre les premières compositions et celles qui succèdent au quatrième morceau, de ce fait, cela perturbe la cohérence globale de l’album. Cependant, quelques changements de climat interviennent, comme sur "Dethrone", épique et guerrier, avec son blast beat destructeur ou encore "Orpheus", plus sombre, avec sa batterie qui pilonne dans un esprit trve black. Ces variations ajoutent du divertissement et aèrent les 46 minutes qui composent le disque, ce qui permet de palier au petit souci d’incohérence dû à la répartition des titres.

Finalement, "Nine Centuries" est un bon disque, certes quelque peu irrégulier, mais qui comporte tout de même son lot de bonnes surprises. Les musiciens sont bons et le climat général, à la fois ténébreux et rageur, laisse entendre de multiples influences. Tiré à 500 copies CD, mesdames et messieurs, collectionneurs de productions underground, ne passez pas à côté de ce disque, qui participera activement à donner du crédit à votre belle collection de galettes numériques !


Trrha’l
Février 2018


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/bulletbelt