Le groupe
Biographie :

Née des cendres de déceptions passées, la formation Breach The Void, crée par le batteur Alex Anxionna (ex-Sybreed) a vu le jour au début de l'année 2007 à Genève, en Suisse. Alex a travaillé dans le but de mêler agressivité et sensibilité, mélodies et harmonies, mais également des rythmes complexes créant de ce fait un paysage sonore futuriste et entraînant l'electro-metal dans un nouvel âge.

Discographie :

2007 : "Retribution Engine" (EP)
2010 : "The Monochromatic Era"


La chronique


Après avoir quitté Sybreed, le batteur Alex Anxionna a fondé en 2007 le groupe Etna pour exprimer ses propres idées et enfin proposer sa véritable musique. Le groupe changera de nom par la suite pour devenir l’incarnation que l’on connaît aujourd’hui, Breach The Void. Premier véritable album après une démo qui avait fait parler d’elle, ce "The Monochromatic Era" devrait faire un minimum de bruit lui aussi.

Bon on va tout de suite évacuer le sujet qui fâche, oui ça ressemble quand même à Sybreed, mais bon l’orientation choisie par Breach The Void est sensiblement différente. Peut-être moins axée sur les influences extrêmes affichées par leurs compatriotes et plus portée sur les passages catchy et mélodiques. Pas d’inquiétudes le metal qui tache est bien au rendez vous, les grosses guitares et les riffs de mastodontes saccadés sont bel et bien là. On reste donc dans un metal cyber comme on pouvait s’y attendre sauf que là où on pouvait légitimement craindre une trop grande ressemblance et une inspiration Sybreed trop prononcées qui auraient plombé l’album, on se retrouve avec une galette pleine de bonnes surprises.

Déjà ces mecs ont le sens de la mélodie qui tue, les refrains en général ne vous ressortiront plus du crâne une fois qu’ils y seront entrés et ça c’est pas donné à tout le monde donc premier bon point. Le côté cyber et electro est très bien intégré au tout et les morceaux passent comme une lettre à la poste, d’autant plus que le son est vraiment puissant et clair comme il faut. Là où on est aussi assez surpris c’est au niveau du chant, on alterne entre voix claires et growls et le tout est quand même bien maîtrisé. D’autant que les lignes de chant clair participent grandement à l’aspect ronge crâne des refrains et qu’il est impossible de ne pas les entendre tourner en boucle dans votre petite cervelle.

Le tout fait ressortir un côté futuriste et froid, ce qui était voulu dès le départ par le groupe, donc mission accomplie aussi de ce côté là. Et même avec ces ambiances froides ça arrive à être catchy, on se retrouve à taper du pied sans s’en rendre compte et ça comme je le dis toujours c’est le signe qui ne trompe pas. Bon c’est vrai qu’à la première écoute même en aimant la musique je ne suis pas entièrement entré dedans puisque pour moi le dernier Sybreed était encore tout frais et que l’association a forcément été faite. Mais ce n’est pas le seul groupe à avoir des influences en commun avec un autre, ce serait vraiment dommage de se priver d’une bonne galette pour ça.

D’autant plus qu’au bout de 2 ou 3 écoutes on arrive à passer au dessus et a vraiment apprécier la patte Breach The Void qui est quand même présente. Alors comme je le disais plus haut ce n’est pas rédhibitoire pour moi mais ça va peut être en freiner certains qui vont croire à un deuxième Sybreed et qui n’iront peut être pas chercher plus loin. Ce serait dommage puisque l’album est de qualité et qu’on ne s’ennuie absolument pas pendant les 42 minutes qu’il allonge. Et puis n’oublions pas que c’est un premier album, que c’est de toute façon le style dans lequel le groupe veut évoluer depuis ses débuts et que justement les groupes sonnant aussi bien dans ce domaine ne sont pas légion. De toute façon plus on l’écoute ce "The Monochromatic Era" plus il devient bon, donc pas de soucis majeurs.

C’est pourquoi je conseillerai au réfractaires de bien écouter cette galette et de se dire que si le groupe mûri aussi vite que ses confrères et arrive à imposer encore plus sa patte on aura le bonheur de se retrouver avec deux groupes de tueurs au lieu d’un. Et vu la qualité de ce premier album je ne doute absolument pas de leur potentiel, et je suis certain que le deuxième devrait tout péter. En tout cas je vais les surveiller de près et je vous invite à faire de même, je sens qu’ils ont les capacités de nous surprendre.


Murderworks
Novembre 2010


Conclusion
Note : 14,5/20

Le site officiel : www.myspace.com/breachthevoid