Le groupe
Biographie :

Brainstorm est un groupe de power metal allemand formé en 1989 et actuellement composé de : Dieter Bernert (batterie / ex-Tarot's Myst), Torsten Ihlenfeld (guitare / chant), Milan Loncaric (guitare / chant), Andy B. Franck (chant / ex-Symphorce, ex-Ivanhoe) et Antonio Ieva (basse / Farmer Boys, ex-Letter X). Après avoir sorti six albums chez Metal Blade Records entre 2000 et 2008, Brainstorm signe sur le label AFM Records et sort "Memorial Roots" en 2009, "On The Spur Of The Moment" en 2011, "Firesoul" en 2014, "Scary Creatures" en 2016, "Midnight Ghost" en 2018, et "Wall Of Skulls" en 2021.

Discographie :

1997 : "Hungry"
1998 : "Unholy"
2000 : "Ambiguity"
2001 : "Metus Mortis"
2003 : "Soul Temptation"
2005 : "Liquid Monster"
2008 : "Downburst"
2009 : "Memorial Roots"
2011 : "On The Spur Of The Moment"
2014 : "Firesoul"
2016 : "Scary Creatures"
2018 : "Midnight Ghost"
2021 : "Wall Of Skulls"


Les chroniques


"Wall Of Skulls"
Note : 17/20

Ceux qui me connaissent, ou qui commencent à me reconnaître à travers mes chroniques, savent combien j’apprécie les chanteurs / chanteuses et que, bien souvent, c’est la première chose qui m’attire dans un groupe. Brainstorm n’échappe pas à ce constat. En effet, à sa tête, l’on retrouve l’excellent Andy B. Franck, que j’ai découvert il y a déjà de cela très longtemps, lorsqu’il évoluait au sein d’Ivanhoe. Tout comme Terrence Holler d’Eldritch, je considère Franck dans une classe à part, tous deux étant des chanteurs puissants, mélodiques et reconnaissables instantanément.

Produit par Seeb Levermann – Orden Ogan – (qui pousse d’ailleurs la chansonnette sur l’excellente "Turn Off The Lights"), "Wall Of Skulls", treizième album du groupe, se veut peut-être l’un des plus accomplis de la formation allemande. Difficile de ne pas se laisser aller à une bonne séance de  headbang  bien sentie à l’écoute des riffs de guitare dynamiques et nerveux, le tout appuyé par une section rythmique endiablée.

Le power metal souffre souvent d’une réputation ridiculisée. Pourtant, tout comme Rage, Orden Ogan, Manticora ou Persuader, il y a moyen de faire un power metal intelligent et puissant. Mais au-delà de tout cela, intelligent ou pas, le power metal n’est rien sans refrains de qualité. N’ayez crainte, Franck et sa bande savent produire des morceaux bien ficelés avec des mélodies qui arrachent tout. "Wall Of Skulls" s’écoute fort, le volume à 100, pour mettre bien en évidence le travail de Levermann. Ajoutez à cela un niveau fort satisfaisant de diversité et vous avez en main un album qui ne passera pas inaperçu et qui se doit d’être entendu par quiconque se dit amateur du genre.

De ses débuts bien modestes en 1997, jusqu’à aujourd’hui, Brainstorm s’impose maintenant comme une référence. Album après album, le groupe ne fait qu’améliorer son produit, pour en faire un unique qui, dès ses premières notes, ne porte nullement à confusion. Ceci est la force des plus grands, de se maintenir au top, et non pas de se confondre dans la masse.


Mathieu
Novembre 2021




"Midnight Ghost"
Note : 17/20

Je suis un amateur fini d’Andy B. Frank, et ce depuis sa période Ivanhoe jusqu’à aujourd’hui. Autant je l’apprécie au sein de Symphorce, mais c’est avec Brainstorm que je trouve qu’il s’émancipe le plus. Les deux premiers albums du groupe proposaient du power metal de bonne facture, mais c’est avec l’arrivée de B. Frank sur "Ambiguity" que les choses sérieuses ont débuté. 18 ans plus tard, le groupe est tout aussi important pour la communauté metal, voire même une référence du power metal européen.

En 2018, les techniques de production ne devraient plus autant nous surprendre, pourtant le travail remarquable de Seeb Levermann (Orden Ogan) est magistral et digne de mention. Le power metal exige une telle production et Levermann s’est assuré de donner au son de Brainstorm le peps requis. C’est pesant, avec une batterie agressive et dynamique ainsi qu’un mur de guitare accompagnant un Andy en très grande forme, pouvant ici livrer ses mélodies puissantes et accrocheuses sans complexe. Une des plus grandes qualités du groupe est la constance. En effet, album après album, sans réinventer la roue, la bande à B. Frank parvient à proposer de la musique solide avec des pièces de qualité. Pas de surprise, pas de volte-face, Brainstorm n’expérimente pas, il livre.

Écouter un nouvel album de cette formation est à la fois rassurant et réconfortant. On sait à quoi s’attendre et l’on n’est pas déçu. Au-delà de l’originalité à tout prix, cela est une plus-value certaine. En effet, combien de groupes (je n’en nommerai pas cette fois-ci) ont "changé" leur style au nom de la sacro-sainte évolution, tout en reniant leur passé ? "Midnight Ghost" est ici la déclaration forte que le groupe s’impose maintenant comme référence dans le monde du power metal.


Mathieu
Octobre 2018




"Scary Creatures"
Note : 15/20

Bon an mal an, la troupe à Andy B. Frank lance un album en moyenne une fois au deux ans. Je dis "bande à Frank" même si à la base, le groupe existait bien avant son arrivée. L’ex-chanteur de Symphorce et d’Ivanhoe est une valeur sûre et une fois plus, nous démontre sur "Scary Creatures" l’étendu de son talent vocal. Sa voix est l’une de mes préférées du genre, Frank étant puissant, mélodique et toujours à la hauteur des pièces qu’il interprète.

A la suite de l’excellente pièce "The World To See", pur Brainstorm dans l’ensemble, le défaut habituel qui me chicote avec le groupe vient tout de suite me hanter dès la deuxième chanson. Non pas qu’elle soit mauvaise, loin de là, mais elle ne transcende rien. Le refrain n’est pas inspirant, la forme est linéaire et sans saveur ; et malheureusement, cela s’avère plutôt une tendance qu’une exception sur l’album. Sur une note plus positive par contre, la production de l’album est sans faille et foutrement solide. Le son est à la fois lourd et clair, la section rythmique mise bien en évidence, le tout laissant tout de même une place d’avant plan aux lignes mélodiques d’Andy.

Un excellent chanteur arrive parfois à sauver un album sans inspiration, mais cette fois-ci, la magie n’opère pas. Bien dommage car "Scary Creatures" est indéniablement de très haute qualité. Saluons tout de même l’excellente "Where Angels Dream", avec son savant mélange de power et de prog brillamment maîtrisé et proposant un refrain un peu plus inspiré que les autres.

Je suis convaincu qu’un critique n’a jamais à se justifier des mauvais commentaires qu’il appose à un album. Étant moi-même chanteur amateur, je sais combien il est difficile de composer, d’écrire et d’enregistrer un album, combien les groupes fournissent des efforts phénoménaux et que pour la plupart, ils ne vivent même pas de leur art. Comme les goûts sont dans la nature, je conseillerais tout de même une écoute attentive pour en juger par vous-mêmes.


Mathieu
Janvier 2016




"Firesoul"
Note : 16/20

Preuve s’il est encore nécessaire d’en fournir, le metal conserve, ce ne sont pas les gars de Metallica, Megadeth, Testament et autres qui vous diront le contraire, et ce ne sont pas non plus les Allemands de Brainstorm, qui sortent actuellement leur dixième album studio (si on exclut les DVDs et EPs) en 24 ans de carrière, qui iront à l’encontre de mes dires. "Firesoul", digne successeur direct de "On The Spur Of The Moment", est annoncé par le groupe comme aussi bon que leur masterpiece "Soul Temptation" de 2003 (Rien que ça ! Et d’ailleurs, lorsqu’on voit la pochette du CD, on se demande si, sur l’artwork également, les gars ne se sont pas gavés puisque la ressemblance est flagrante). Au menu, 10 titres relativement épiques, avec des voix haut perchées, des mélodies agressives dans tous les sens et du power metal !

Ce nouvel effort ne dérogeant pas au style du combo, le premier titre ("Erased By The Dark") annonce la couleur dès le départ et ouvre la voix pour ses 9 petits frères : ça envoie du lourd, vraiment ! La production est impeccable, les voix sont parfois doublées pour augmenter la puissance, les mélodies à deux guitares le font carrément, la batterie est aussi de la partie. Le second morceau, "Firesoul" justement, donne quant à lui beaucoup dans le hard 'n'heavy, ce qui est vraiment de bon ton et il semble que cette tendance (vraisemblablement choisie par le groupe avant la composition de l’album, voir interview) se répète dans la plupart des morceaux. Des riffs énormes, tu en veux petit métalleux ? Tu vas être servi car cet effort en est plein, et pas besoin d’attendre longtemps ! Chaque morceau est un exemple supplémentaire du remarquable travail du groupe pour rendre chaque compo vraiment catchy. Le riff d’entrée de "Descendant Of The Fire", ultra efficace ; le "main" riff d’"Entering solitude", à la croisée des chemins entre "Smoke On The Water" de Purple et du gros Accept des familles ; "Shadowseeker" dont le premier riff me fait tellement penser à du Children Of Bodom…

Histoire d’apporter un peu d’air frais dans ce tourbillon de riffs endiablés, le combo nous propose pile poil en milieu d’album, une chanson bien plus lente (mais pas moins puissante), avec "Recall The Real", dans la plus pure tradition des groupes de heavy allemands (gageons donc que ce titre plaira aux aficionados du genre). Je ne pourrais franchement pas dire que cet opus, pourtant très bon, se hisse aussi haut que "Soul Temptation", ne serait-ce que parce que la copie, aussi bonne fusse-t-elle, ne peut avoir le lustre de l’original mais quand même, il s’agit là d’un des tous meilleurs albums du combo. En bref, à obtenir d’urgence pour les fans du groupe et pour les gens qui souhaiteraient découvrir le groupe.


Byclown
Avril 2014




"On The Spur Of The Moment"
Note : 15/20

On ne présente plus les Allemands de Brainstorm qui sortent cette année leur neuvième album. Ces génies du power metal ont réussi à mettre leur goutte d’eau dans le vase du genre, et veulent nous prouver que leur renommée n’est certes plus à faire, mais aussi nous prouver que l’inspiration est encore présente. Mais je dois avouer que l’on démarre plutôt mal avec "Below The Line" qui est assez lente finalement dans le tempo et traîne en longueur, un morceau pas tout à fait taillé pour démarrer un album (en position de conclusion, elle aurait sûrement été parfaite). Mais bon, on oublie vite ce passage à vide qui m’aura bien fait peur, c’est avec "In The Blink Of Your Eyes" que je reprends un peu espoir avec un riff martelé par une rythmique de double assez impressionnante qui gardera un certain tempo soutenu durant le morceau, que dire à part c’est bien le morceau type power par excellence. Suivent "In These Walls", "Dark Life", "A Life On Hold" qui sont très différentes, mais qui d’un côté je ne pouvais pas les séparer, car ce sont mes trois coups de cœur de cet album sans aucun doute. La première citée est plus mélodique et assez moderne dans l’ensemble, mais je ne sais pas ce qui m’a attiré dans cette musique à vrai dire, sûrement la variation des voix qui m’aura séduit. La seconde ainsi que la dernière citées sont plus rugueuses déjà. Des tempos très power (ce qui est logique), mais le groupe respecte la chose comme il se doit et ne fait aucun passage à vide dans ces morceaux. Des riffs qui se retiennent tout comme les refrains ainsi que les breaks. Une écoute très agréable donc ! Le mixage sera un petit point noir par contre, ne trouvant aucune puissance et un son trop moderne dans l’ensemble. Mais quoi qu’il en soit, le groupe nous sort un 10 titres très convaincant dans l’ensemble, sans être exceptionnel !


Motörbunny
Décembre 2011


Conclusion
L'interview : Andy B. Franck

Le site officiel : www.brainstorm-web.net