Le groupe
Biographie :

En 2009 naît le groupe Vision Quest à Osaka, au Japon. Un an plus tard, le nom "Vision Quest" est changé au profit de celui de "Blood Stain Child". Trois démos sont enregistrées en août 2000 : "Silence Of The Northern Hell", "Requiem" et "Legend Of Dark". Le premier nom cité est repris pour nommer le premier album, dans les bacs en Juillet 2002. En Octobre de la même année, Blood Stain Child participe à la tournée Japonaise de Dream Evil. En Juin 2003 sort le deuxième album, "Mystic Your Heart", produit et mixé par le Finlandais Anssi Kippo. Les Japonais partagent ensuite la scène avec Skylark (Italie) et Seraphim (Taiwan), en Juin 2004. En Mars 2005, le guitariste Daiki décide de quitter le navire, et est alors remplacé par Shiromasa. Quelques mois plus tard sort un troisième album, "Idolator", produit et mixé par Tue Madsen. Celui-ci est également aux commandes pour le successeur, "Mozaiq", sorti en Juin 2007. Durant les mois de Mars et Avril 2008, Blood Stain Child tourne en tête d’affiche au Japon, dans les villes de Kagoshima, Fukuoka, Shimame, Okayama, Hiroshima et bien d’autres. Ensuite, en Mai, le groupe tourne à l’étranger pour la première fois de sa carrière, à Taiwan, avant de se produire en Décembre au festival "Tokyo 2Days". Le line-up connaît quelques changements mi-2010, lorsque le chanteur Sadew et le batteur Violator démissionnent. Les nouveaux membres (Sophia au chant et l’ex-Youthquake Gami à la batterie) ne prennent leurs quartiers que quelques mois plus tard, en Septembre de la même année. En Octobre, Blood Stain Child signe avec Coroner Records ; en Décembre, ils participent pour la troisième fois au Tokyo 2Days, cette fois-ci en tête d’affiche. Le cinquième album, "Epsilon", sort en 2011.

Discographie :

2002 : "Silence Of The Northern Hell"
2003 : "Mystic Your Heart"
2005 : "Idolator"
2007 : "Mozaiq"
2011 : "Epsilon"


La chronique


Le cinquième album de Blood Stain Child, présente le groupe sous un nouveau jour. Sous un nouveau line-up, en tout cas. Bye bye Violator (batterie) ! Bye bye Sadew (chant) ! Et surtout bienvenue aux nouvelles recrues : Gami derrière les fûts et Sophia Aslanidou au micro. Une Grecque à la tête d’un combo Japonais ! C’est que ça ne doit pas rigoler en termes d’organisation, ça ! Puisqu’en réalité, ce genre de choses n’est en rien notre problème, autant nous intéresser directement au résultat de cette récente collaboration : "Epsilon".

D’une manière générale, s’il fallait décrire ce disque en termes réduits, il faudrait parler d’un mix étrange entre la pop, le death metal et l’electro. Un peu curieux, non ? Curieux, et néanmoins sympathique à l’oreille ! Malgré l’étrange dénomination de la musique, l’album en lui-même n’est en rien synonyme de surprise. La construction des titres est d’un classique pourtant habituellement efficace ; toutefois, quelques signes d’essoufflements et fausses notes sont à noter, tel "Sai-Ka-No", cette ballade mièvre et racoleuse dont l’auditeur se serait bien passé. Il est aussi dommage qu’un manque flagrant d’extravagance semble restreindre Blood Stain Child une fois que celui-ci tente de prendre un peu plus de risque, notamment lors des passages davantage axés "extrêmes". On sent que le groupe aurait pu aller plus loin dans certaines idées : volonté ou crainte, ces idées en question ne bénéficient pas du grain de folie nécessaire pour leur permettre de décoller. Il y a ceci dit de très bons morceaux, comme ce "Sirius VI" d’ouverture à la limite du guilleret, tant il est entraînant, ou encore "S.O.P.H.I.A.", le meilleur moment de l’album entier de part son orientation typiquement pop, malgré les interventions récurrentes du chant death. Eh oui, nouvelle recrue oblige, nous avons une fois encore droit à la fameuse dualité chant féminin clair et épuré /chant death agressif (aux bons soins de Ryo, bassiste de son état). Chant féminin carburant à l’electro, que je n’omette pas de le préciser ! D’ailleurs, que je n’oublie pas de le dire non plus, ici, le côté metal ne semble représenter qu’une présence plus ou moins discrète sous ce mélange de sons et de rythmes électroniques (doublés pourtant la plupart du temps par des rythmes soutenus et des riffs mordants) : certains apprécieront, d’autres moins. Pour ma part, ces-derniers me paraissent parfois trop omniprésents, mais rien que je qualifierais de "détestable" pour autant. Non, c’est juste que parfois, j’aurais peut-être préféré profiter des voix sans tous leurs effets, ou même de l’ensemble, tout simplement, qui se retrouve de temps en temps noyé sous cette masse de beats.

Dans un même temps, cette qualité/défaut (ou défaut/qualité, ou l’auditeur appellera ça comme il le souhaite) participe pleinement (oserais-je dire en particulier ?) à la fois à la personnalité de Blood Stain Child et des ambiances radieuses. Un dernier point que j’aurais voulu soulever : l’excellent travail sur la production d’Ettore Rigotti, suffisamment limpide pour éviter que ce mélange de styles relativement improbable ne ressemble qu’à une bouillie informe, et surtout inaudible ! Blood Stain Child semble s’être entendu avec les bonnes personnes pour former son nouveau line-up. A quand un passage dans notre chère Europe, histoire de voir si l’excentricité manquante sur "Epsilon" est de mise sur scène ?


Gloomy
Août 2011


Conclusion
Note : 15/20

L'interview : Ryo & Sophia

Le site officiel : www.bloodstainchild.com