Le groupe
Biographie :

Formé en 2005, Bloodred Hourglass est un groupe finlandais de death méolodique qui se nourrit aussi d'influences thrash. Après plusieurs EPs, le groupe sort un premier album en 2012 intitulé "Lifebound" chez Spinefarm Records puis un deuxième en 2015 intitulé "Where The Oceans Burn" chez OneManArmy Records. Le groupe est composé de Jarkko Koukonen (chant), Joni Lahdenkauppi (guitare), Eero Silvonen (guitar), Jose Moilanen (basse) et de Jarkko Hyvönen (batterie). Le troisième album, "Heal", sort en Octobre 2017 chez Ranka Kustannus. "Godsend" suit en Juin 2019 chez Out Of Line Music, puis "Your Highness" en Octobre 2021, et "How's The Heart?" en Octobre 2023.

Discographie :

2006 : "Relevant Annihilation" (Démo)
2008 : "Under The Black Flag" (EP)
2009 : "Verdict" (EP)
2010 : "Deviant Grace" (EP)
2012 : "Lifebound"
2015 : "Where The Oceans Burn"
2017 : "Heal"
2019 : "Godsend"
2021 : "Your Highness"
2023 : "How's The Heart?"


Les chroniques


"How's The Heart?"
Note : 16/20

Bloodred Hourglass n’est sûrement pas le premier nom qui vous vient en tête lorsqu’il est question de death metal mélodique. Pourtant, le groupe compte maintenant six albums studio. Découvrons donc ce qu’il en est avec le dernier en date, "How's The Heart?".

Cet album s’inscrit directement dans la lignée d’un certain death metal somme toute accessible de par ses mélodies. Un groupe qui m’est souvent revenu en tête durant mon écoute était Skyfire, formation suédoise un peu moins connue, qui livrait le même type de metal un peu "space" et "techno". Ces mélodies sont surtout du ressort des arrangements de claviers (très similaires au travail d’Oleg Smirnoff d’Eldritch) et parfois des guitares, plutôt que du chant, beaucoup plus dans les growls que clair. Cependant, au fil de l’album, le sentiment que le tout est un peu stérile et monotone se fait sentir. Comme une impression de déjà entendu morceaux après morceaux.

Cependant, cela ne veut pas dire pour autant que le groupe ne parvient pas à faire différemment comme en témoigne la pièce "Leina", débutant sur fond instrumental mélancolique, pour poursuivre vers un metal plutôt doom avec en crescendo une finale revenant aux influences death du groupe. Un moment fort de l’album, et je suggère fortement au groupe, bien humblement, d’emprunter plus souvent cette avenue dans le futur. D’ailleurs, là où le groupe se démarque, c’est que contrairement à bien d’autres qui mettent de l’avant dès les premiers instants d’un album, les meilleures pièces, Bloodred Hourglass semble plutôt nous garder le meilleur pour la fin. Il faut juste une seule écoute de "Devotion" pour saisir combien le groupe est capable de livrer une musique grandiose et épique.

Un album donc qui démarre en laissant l’impression qu’il sera comme tous les autres de sa classe, mais qui termine aux premières loges, avec tous les honneurs.


Mathieu
Novembre 2023




"Heal"
Note : 14/20

Deux ans à peine après la sortie de "Where The Oceans Burn", les Finlandais de Bloodred Hourglass sont de retour avec un nouvel album intitulé "Heal".

Comme vous le verrez dans la chronique du dessous, le précédent opus a eu du mal à me convaincre avec sa mosaïque de riffs et de sonorités pompés sur différents grands noms de la scène scandinave et américaine. Ici, Bloodred Hourglass semble moins se disperser en se focalisant plus exclusivement sur une musique à la Children Of Bodom en y intégrant des passages à la Lamb Of God. On reste cependant avec cette sensation que le groupe continue de copier ses aînés sans parvenir à créer quelque chose qui lui soit vraiment propre. Si Children Of Bodom a réussi à casser la baraque au début des années 2000 en mêlant de façon novatrice la dimension très mélodique du power metal à des sonorités thrash / death, Bloodred Hourglass semble aujourd'hui arriver avec un gros train de retard sans apporter quelque chose de vraiment neuf. Ainsi, l'album défile sans jamais parvenir à nous surprendre. Les morceaux sont bons, la production de qualité, mais tout ceci garde un fade goût de réchauffé.

Heureusement, l'album se termine par un long morceau de plus de onze minutes qui apporte enfin quelque chose de vraiment personnel. Ce "Requiem Of Our Last Days" démarre par une longue introduction de clavier pour basculer ensuite vers un registre death metal qui ressemble presque à du Gojira. Avec ses envolées mélodiques bien épiques, on retrouve aussi des sonorités à la Wintersun qu'on n'avait pas encore vraiment perçues jusqu'ici. Le mélange des styles peut être surprenant mais le tout reste inspiré et bien réussi en apportant quelque chose de vraiment neuf dans nos oreilles. Ce dernier titre peut ainsi nous laisser espérer de bonnes choses à venir dans les prochaines sorties du groupe.

Vous l'aurez compris, à l'exception du dernier morceau, ce troisième album de Bloodred Hourglass n'a pas réussi à me convaincre. En effet, comme je commençais déjà à le sentir sur le précédent opus, le groupe tombe décidément trop souvent dans la pure copie de ses aînés et manque ainsi d'originalité et de saveur. On a l'impression que les Finlandais se cherchent sans parvenir à proposer quelque chose de vraiment neuf et personnel comme ils avaient réussi à le faire sur leur tout premier album. On espère donc quelque chose de plus innovant et inspiré pour la suite !


Zemurion
Janvier 2018




"Where The Oceans Burn"
Note : 16/20

Petit retour sur la fin d'année 2015 avec ce deuxième album des Finlandais de Bloodred Hourglass. Un album qu'il m'aura été difficile de chroniquer tant mes impressions ont évolué depuis la première écoute.

Dans "Where The Oceans Burn", Bloodred Hourglass nous propose un mélange de Wintersun, Insomnium, Amorphis, Be'lakor, Children Of Bodom et Lamb Of God. Pour moi, une sorte de petit best of de la scène metal actuelle. Le problème, c'est que je serais quasiment capable de vous dire duquel de ces groupes est inspiré chaque riff de l'album. Est-ce qu'on peut appeler ça du plagiat ? Pas vraiment selon moi car, jusqu'à présent, on avait encore jamais entendu un mélange de ces six groupes dans un même morceau. En effet, là ou l'album est original – et assez déroutant aux premières écoutes - c'est dans sa façon de mêler dans chaque compo des riffs très épiques et mélodiques à de gros riffs thrashcore.

Si j'ai été assez sceptique aux premiers abords, force m'est aujourd'hui de constater que le groupe fait tout de même bien les choses. Pour commencer, le son est bon, bien qu'un peu trop compressé au niveau du mastering avec une double pédale qui vient parfois un peu écraser l'ensemble... Un défaut malheureusement fréquent dans le metal moderne. Comme on le constatera dès le premier morceau, on pourra aussi dire que, même s'il manque peut-être de personnalité, le groupe maîtrise très bien la science du refrain qui fait mouche. D'ailleurs, il n'y a pas que les refrains qui retiendront notre attention ; chaque intro, chaque riff, chaque solo est vraiment bon. Reste qu'au premiers abords, on pourra avoir du mal à comprendre vers où le groupe veut nous conduire. Un défaut qui finira par se dissiper une fois familiarisé avec les différents titres.

Au final, on pourra donc dire que malgré des références un peu trop évidentes, Bloodred Hourglass nous propose avec "Where The Oceans Burn" un album accrocheur qui se bonifie au fil des écoutes.


Zemurion
Février 2016


Conclusion
Le site officiel : www.brhg.net