Le groupe
Biographie :

Black Tongue est un groupe de deathcore dit down-tempo, formé en 2013 dans la ville de Hull au Royaume-Uni. Composé de cinq membres : Alex (voix), Eddie (guitare / voix), James (guitare) et Eddie (batterie), le groupe est notamment connu par rapport à ses deux membres Eddie et Aaron provenant du groupe Infant Annihilator (jouant une musique brutale, technique et très rapide), seulement Black Tongue joue une musique très différente d’Infant Annihilator qui est nettement plus lente, moins technique mais reste tout de même violente. Leur premier EP "Falsifier" est sorti en Mai 2013 chez le label We Are Triumphant, un an plus tard le groupe sort son deuxième EP se nommant "Born Hanged" chez le label Total Deathcore. Sans plus attendre, en 2015, après avoir signé chez Century Media Records, Black Tongue sort son premier album, "The Unconquerable Dark".

Discographie :

2013 : "Falsifier" (EP)
2014 : "Born Hanged" (EP)
2015 : "The Unconquerable Dark"


Les chroniques


"The Unconquerable Dark"
Note : 15/20

Trois ans. C’est le nombre d’années dont Black Tongue a eu besoin pour se hisser dans la cour des grands de la scène deathcore en signant avec l’un des plus grands labels de metal : Century Media Records, et en général, une signature s’accompagne d’une nouvelle production à offrir aux fans de la formation. Ainsi naquit leur premier album, "The Unconquerable Dark".

A l’instar des deux EPs, l’album contient une bonne partie de morceaux longs d’une durée moyenne de 5 minutes, et franchement, ce n’est pas si gênant que ça car le rythme est plutôt bien soutenu lorsque l’on écoute tout l’album d’une traite. Bien sûr, avec Black Tongue, les titres sont en grande partie basés sur les breakdowns down-tempo, comme "Plague Worship" et "Vermintide", mais aussi sur l’ambiance jouant dans le même registre que dans les précédents opus - avec une touche encore plus obscure - notamment "Young Bloom" et "L’Appel Du Vide". Ce dernier titre montre aussi que cet album est plus influencé par des sonorités black metal qui apportent un côté malsain à la musique, celles-ci se retrouvent aussi dans le titre "In The Wake Ov The Wolf". A partir du sixième morceau, "Prince Of Ash", on commence à ressortir un peu du down-tempo avec un rythme plus caractéristique au hardcore moderne, de même avec "The Masquerade" qui dynamise un peu plus l’écoute de l’album qui semblait jusqu'ici un peu trop monotone. Enfin, "A Pale Procession II : Death March" et "I’m So Tired Of Sighing…" finissent ce nouvel album avec des partie ultra grasses accompagnées de samples et supplémentées par de gros breakdowns très très lents.

Au niveau de l’enregistrement, les guitares sont de plus en plus massives et apportent un son un plus djent mais bien groovy, la batterie est plus basée sur la caisse claire que sur la grosse caisse, ce qui ajoute un son plus percutant aux titres et enfin, la voix d’Alex Teyen devient de plus en plus massive au fil du temps, ce qui est appréciable. Par contre, les featurings avec Eddie Hermida sur "Vermintide" et CJ McMahon sur "I’m So Tired Of Sighing…" sont anecdotiques et n’apportent que peu de choses aux morceaux, surtout CJ qui est quasi camouflé par la production. En bref, "The Unconquerable Dark"de Black Tongue n’est pas si mal que ça, je redoutais un peu le pire mais l’album s’écoute plutôt facilement et apporte son lot de nouveautés et de bonnes petites surprises, il n’y a plus qu’à les voir en live pour savoir si le groupe peut réussir à nous aspirer dans son univers si singulier.


Herizo
Octobre 2015




"Born Hanged"
Note : 16/20

Si vous détestez les groupes de la scène “core”, ne jouant qu’une musique comportant des breakdowns à tout va, eh bien vous pouvez passez votre chemin sur ce que propose Black Tongue. Ce groupe joue du deathcore dit "down-tempo" et ceci est le point le plus notable de ce groupe car les breakdowns de leurs morceaux sont très lents, mais vraiment lents. On peut même dire que ces fameux breakdowns sont ce qui compose le cœur de l’album, oui oui.

Mais vous vous dites "Quel est l’intérêt de proposer une musique composée uniquement de breakdowns ?", "Est-ce un nouveau clone d’Emmure ou d’un quelconque groupe de deathcore super générique en plus ?". Eh bien pour répondre à ces questions, ce n’est pas un groupe qui compose des "0-0-0-0—0—0—0-0-0" à volonté puis enregistre ensuite ainsi, l’intérêt est tout autre mais je vais développer ça plus tard ; de plus ce n’est pas un nouveau groupe qui joue une musique br00tal que tout le monde est capable de faire, Black Tongue va se démarquer très astucieusement des autres par le "down-tempo" mais aussi l’ambiance malsaine qu’il va dégager et surtout par le vocaliste Alex possédant une voix littéralement monstrueuse.

Cet EP est composé de 6 morceaux et je veux dire ouf, car la lecture des chansons est plutôt éprouvante à force ! J’annonce maintenant, ce que vous allez écouter ne sera pas du tout joyeux et sympathique à entendre, juste la couverture du disque qui est une corde de pendu annonce la couleur des choses avant même que vous n’y jetiez une oreille. On commence par l’intro "Foreshadow" qui n’est que l’enregistrement de la voix d’Alex et bordel, il possède un growl très grave et profond, tel un monstre venu des entrailles de la terre qui nous parle. S’ensuit "Waste" qui débute par Alex gueulant "We are the salt of the aarth" suivi par un breakdown très lourd, tapant sec à la batterie, accompagné des guitares accordées très très bas (va-t-on atteindre cette fameuse "note marron" avec cet EP ?). Le morceau est juste un pur concentré de haine, les breakdowns sont juste là pour que nous devenions fous et cassions tous ce qui est autour de nous, ces breaks sont accompagnés d’une guitare aux riffs assez ambiante apportant une ambiance malsaine en plus. Tous les morceaux de l’EP sont composés ainsi, une guitare jouant des riffs ambiants malsains, une batterie jouant lentement mais qui fracasse au niveau des breakdowns, le tout accompagné de la voix terrible d’Alex ; et même s’ils prennent toujours les mêmes éléments pour composer, on distingue bien chaque piste car ils possèdent leur propre touche musicale. On peut avoir un morceau plus ambiant avec des breaks longs, ce qui est le cas de "Purgatory", ou on accélère le rythme du morceau comme sur "Blight", ou avec "Coma" on ajoute des parties de two-step (avec un guest en plus sur ce morceau qui est Matt Jones de Martyr Defiled). On finit avec "Eclipse" qui repose toujours sur le rythme lent des breakdowns, toujours la même haine qui est criée dans le micro, mais plus d’effets de samples ajoutés.

Pour conclure, si vous êtes un amateur du genre, il peut être éprouvant d’écouter ce disque en entier comme le rythme reste lent et monotone. Mais cette musique est juste faite pour être jouée live car les breakdowns sont là afin que les hardcore kidz deviennent fous, fassent du Karaté Dance Style à tout va, qu’ils extériorisent la haine produite par la musique. Cet EP peut tout de même être considéré comme une prouesse "technique" car jouer une musique de ce genre, trop violente pour qu’elle soit du doom et trop lente pour être considérée comme du deathcore classique, est plutôt bien fait de la part du groupe pour se démarquer dans le paysage musical.


Herizo
Janvier 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/blacktongueuk