Le groupe
Biographie :

BlackRain est un groupe de glam metal formé en 2006 en Haute Savoie. Malgré une industrie musicale en pleine mutation, Columbia / Sony signe le groupe en 2013 et distribue dans la foulée "It Begins". Pour en arriver là, Swan (chant / guitare), Max 2 (guitare) et MatH (basse), ont travaillé dur. En 2011, c’est pendant le mixage du troisième LP "Lethal Dose Of…", qu’ils font la connaissance de Dany T qui décide de les aider. Rapidement le trio vient s’installer en région parisienne, afin de bosser leur musique à plein temps. Aussitôt arrivés ils font la connaissance de Frank F qui va devenir leur nouveau batteur. Les boys ont parcouru des milliers de kilomètres et foulé bon nombre de scènes à travers toute la France, ainsi qu’une grande partie de l’Europe, du Japon et même de la Tunisie. Ils ont également joué avec Europe, Papa Roach, Alice Cooper, Scorpions, Steel Panther ou Tesla. En 2016, BlackRain rejoint UDR Music pour la sortie de "Released" en Mars. En Septembre 2019, BlackRain sort "Dying Breed" chez Steamhammer / SPV.

Discographie :

2004 : "Twilight, Rain And Darkness" (Démo)
2006 : "Black Rain"
2008 : "Innocent Rosie" (EP)
2008 : "License To Thrill"
2011 : "Lethal Dose Of…"
2013 : "It Begins"
2016 : "Released"
2019 : "Dying Breed"


Les chroniques


"Dying Breed"
Note : 17/20

BlackRain, ce nom de groupe ne vous est peut-être pas familier et pourtant ce groupe français joue dans la cour des grands ! Tout d’abord, le secret de fabrication réside dans le côté international. Le groupe chante en anglais et son orientation musicale se concentre sur les fondamentaux de tout ce qui se faisait de mieux en matière de metal dans les années quatre-vingt pour le plus grand plaisir de tous. Pour prétendre au succès, il faut pouvoir afficher un look bien trempé et caractéristique. Du caractère, il y en a avec ce chanteur déjanté au prénom hors du commun, un dénommé Swan charismatique avec ce look aux influences diverses telles que Poison, Mötley Crüe ou plus récemment dans le style de Santa Cruz. Pour faire l’adhésion du plus grand nombre, le groupe s’inspire d’un courant musicalement riche et varié, et parfait sa notoriété en concert avec des groupes mondialement connus en obtenant le respect de leurs pairs. Leur but : rassembler un maximum de public presque conquis musicalement et faire vibrer les ancienne et nouvelle générations de métalleux. La réussite de ce groupe résidera dans la façon de faire des tubes qui serviront non seulement l’Hexagone mais la fierté de faire du rock à la française. Déjà six albums au compteur, une carrière musicale qui continue sa progression.

Avec "Dying Breed", premier single de l’album, ça démarre sur les chapeaux de roues. Jugez plutôt : des riffs accrocheurs et les chœurs incessants qui font ressusciter les morts, des solos qui s’enchaînent, des changements de riffs passant d’un tempo lent à des accélérations avec cette rengaine enfantine de refrain implacable. Excellent, je vous le dis tout net. Un bon présage pour la suite, et c’est effectivement le cas avec "Hell Fire" qui nous enflamme. Dans le même registre, un son plus rock et plus lourd, un refrain bien ancré et martelé, des solos en arrière-plan devenant plus rapides et agressifs, un genre d’hymne à la Mötley Crüe, à pleine puissance rock. Swan chante en alternant une multitude de changements de rythme dans la voix, en poussant le timbre de sa voix au maximum dans le refrain. On n’est pas près de s’en lasser. Au contraire, on en redemande. Avec "Blast Me Up", c’est le cri de ralliement de rébellion de la horde BlackRain aux riffs ou refrain dans le style d’AC/DC, une voix qui pousse pour délivrer des solos endiablés, répétitifs et imaginatifs en ajoutant les cris de "Hy, hey, hey" pour haranguer les foules et vous donner un soupçon d’ambiance.

Passons à la vitesse supérieure avec "Nobody Can Change". Tout s’emballe. Les riffs sont beaucoup plus rapides dans l’exécution des solos, les guitares saturent, la voix est plus claire, les refrains efficaces, la rapide rythmique est entrecoupée de voix de plus en plus cassées, les breaks et tempos sont tantôt lents et tantôt plus rapides. Arrive enfin une petite accalmie, titre un peu plus faible mais non dénué d’intérêt que ce "Like Me Rock" plus soft, une sorte de ballade rock en forme de complainte et de supplication. Il subsiste en revanche des solos fluides et inspirés qui redonnent un peu de couleur à ce morceau. Pour "All Angels Have Gone", c’est une autre jolie ballade rock avec cette voix claire, on se replonge dans les années quatre-vingt. Tout porte à croire qu’il n’y a rien de bien original, mais force est de constater que c’est toujours efficace et somptueusement bien interprété.

Après ces variations de thème, retour à l’essence et la puissance de l’album qui ne va pas s’arrêter en si bon chemin. On découvre "We Are The Mayhem", un retour aux fondamentaux, des riffs et des reprises accrocheurs. Indéniablement, un son rock reconnaissable et bien imprégné de solos entrecoupés. On continue sur la même lignée avec "Rock Radio" qui joue sur une bonne rythmique à la batterie. Des solos virevoltants, lourds et saturés, en ajoutant du mid-tempo avec des chœurs. On passe à "Public Enemy", toujours à la recherche de riffs appuyés avec la saturation de solos aigus et graves combinés avec le refrain, pour conclure sur ce fabuleux titre d’une clarté et d’une limpidité absolue, voire de simplicité, qu’est "Call From The Inside". Un titre glamour alliant une rythmique entraînante avec une certaine envolée lyrique des solos sur le thème et le refrain.

Ce "Dying Breed" de BlackRain ne doit pas faire penser que c’est une race en voie de disparition car elle ne l’est sûrement pas ! Au contraire, c’est bien du renouveau, alors vivement le prochain ! Album remarquablement interprété et rempli d’émotions, de vibrations et de vivacité. La production est irréprochable et la réussite de ce groupe résidera dans la possibilité de toujours se renouveler pour toucher le cœur du public. Ce "Dying Breed" a toutes les qualités requises pour concurrencer les plus grands groupes de metal et faire le bonheur d’une nouvelle génération. En plus, la relève du metal français est assurée.


Laurent Machabanski
Novembre 2019




"Released"
Note : 15/20

Pas besoin de préciser que, comme pas mal de monde, j'ai découvert BlackRain il y a quelques années, le cul posé dans mon canapé, les yeux plongés sur ma télé. C'est en effet en participant à Incroyable Talent que le groupe s'est fait des fans et aussi des haters (groupe qui passe à la télé donc groupe trop mainstream...). En regroupant une majorité de critiques positives (jury, public, téléspectateurs), le groupe s'est forgé un nom et a permis au metal d'être un peu montré aux français (certes ce n'est pas du death mais ça reste du metal). À partir de là, le groupe a pris son envol avec l'album "It Begins" qui sonne donc comme un nouveau départ pour BlackRain. Nous faisons désormais face à un groupe libéré comme l'indique le nom de l'album, "Released", et la pochette, sobre et jolie, représentant Swan sortant de l'ombre, menottes ouvertes aux poignets.

L'album commence donc fort avec une basse relativement saturée et ce chant aigu typique du groupe. Les refrains sont très accrocheurs sur les morceaux "Back In Town" et "Run Tiger Run", entre autres. En réalité, les cinq premières pistes représentent probablement ce qu'il y a de mieux dans cet album. À partir de "Words Ain't Enough", l'album se fatigue, "Eat You Alive" se fond dans la masse malgré son côté fun qui nous mène sous le chapiteau d'un cirque de monstres (et qui aurait fait une excellente B.O dans un épisode d'American Horror Story : Freak Show), "Home" est simplement une piste ennuyante et "For Your Love" a du mal à décoller... Le plaisir d'écoute revient fort heureusement avec la ballade "Fade To Black" (rien à voir avec Metallica) et son piano, calme, reposant jusqu'a ce que le morceau prenne son envol dans un cri de Swan. La douxième piste, "Rock My Funeral", est à écouter absolument, on retourne dans le véritable plaisir du début d'album avec un côté décalé. Un discours d'intro honore la mémoire d'un pauvre garçon qui a fait ses preuves en accordant sa guitare en D Tuning (en la faisant sonner plus grave pour être clair). Le titre commence ensuite avec des cris très graves (oui oui, des voix graves chez BlackRain) mais je peux vous assurer qu'après l'écoute de "Rock My Funeral", vous allez adorer les enterrements. Et puis je suis persuadé qu'un wall of death pendant des funérailles ça peut être marrant. Petit plus, la présence d'une piste cachée assez drôle puisque les paroles sont des remerciements à ceux qui ont aidé le groupe : "Etienne... Jenny Jen !... Heyyyyyyyy ho hey hey hey". Au moins c'est original.

On remaque dans cet album que les soli du groupe se sont amméliorés avec le temps et que le groupe semble plus hard rock qu'autrefois. Dommage que le meilleure partie de "Released" soit la plus courte. Malgré tout, BlackRain est un groupe qui a su évoluer et se trouver. Ils font désormais partie de ces groupes qui représentent la scène française et qui la font survivre avec un style qui se fait rare : le glam.


John P.
Juin 2016




"It Begins"
Note : 17/20

J’ai pris le temps de relire ma chronique précédente avant de rédiger celle-ci. J’ai également pris le temps de réécouter un album qui, à sa sortie, m’avait profondément déçue. Et puis j’ai écouté "It Begins", le nouvel opus de BlackRain. Et à présent, je prends le temps de calmer mon euphorie pour rédiger le commentaire du jour.

Voilà, tout est dit : BlackRain a véritablement sorti un excellent album ! Cela ne me surprend qu’à moitié ; après tout, n’importe qui, amateur ou non, peut décrire le travail et l’ambition du quatuor ! Et oui, le travail, ça paie. Les frais de production, par exemple ; production cette fois-ci assurée par l’incontournable Jack Douglas, nommé par le groupe lui-même comme "le meilleur producteur du monde". Est-ce utile de préciser que ce monsieur se montre sur "It Begins" à la hauteur de sa réputation ? Si la production étouffée et parfois brouillon de "Lethal Dose Of…" m’avait rebutée, celle de Jack Douglas m’enchante par sa finesse, son harmonie, et sa dynamique ! Pour sûr, c’est un son qui convient parfaitement à BlackRain et ses compositions rock'n’roll à souhait !

Tiens, et parlons-en, des compositions. Pas de surprise : le groupe nous a préparé ce qu’il écrit de mieux, c’est-à-dire des hymnes en puissance, des refrains entêtants, des mélodies imparables, à la frontière entre le glam et le sleaze rock, avec foi et talent. Les quelques passages sur M6 ont déjà prouvé que ces nouveaux titres étaient déjà prêts à exploser sur scène. Le risque, lors de premiers très bons extraits, est de rester sur sa faim lors de la découverte des autres. Rien de tout cela ici : "Bad Love Is Good", "Dancing On Fire", le mid-tempo parfaitement géré "Young Blood", l’explosif "Re-Evolution – New Generation", difficile de ne sortir qu’un seul morceau du lot, tant l’énergie et la qualité intrinsèques de chacun sont efficaces. Très réussi également : la traditionnelle ballade, portant cette fois-ci le nom de "Nobody But You". Les auditeurs savent déjà que BlackRain excelle dans cet exercice, mais je pense ne pas me tromper en disant qu’ils ont aujourd’hui sorti ce qu’ils avaient de meilleur dans le style !

Je crois que vous aurez compris que je suis satisfaite, très satisfaite, contente et plus encore ! Pour sûr, BlackRain a énormément de talent, et la force de caractère de ses musiciens lui permettront d’aller loin. Voilà un groupe en qui je n’ai pas peur d’avoir confiance !


Gloomy
Juillet 2013




"Lethal Dose Of…"
Note : 14/20

Lorsque j’ai appris que la sortie de "Lethal Dose Of…", le nouvel album des Frenchies de BlackRain, et successeur de l’excellent "License To Thrill", était proche, ni une ni deux, je me suis précipitée sans attendre sur l’occasion de m’occuper de sa chronique. Allez, même ceux qui n’auraient pas encore tendu une oreille – à tort ! – sur son prédécesseur auront quoi qu’il en soi entendu parler de ce groupe : avec l’engouement qu’il provoque depuis deux ans, notamment grâce à quelques prestigieuses premières parties telles que Papa Roach ou Alice Cooper (excusez-moi du peu !). Les souvenirs du dernier album sont encore nets : pas compliqué lorsqu’il s’agit d’un disque duquel on ne se lasse pas, ça va de soi ! Toutes ces conditions (et bien d’autres encore) rassemblées ne pourraient être propices qu’à une sortie enflammée !

En théorie. En théorie seulement. En pratique ? Un résultat très différent que celui que j’attendais, ou celui que j’aurais imaginé. Seriez-vous capables d’imaginer Reckless Love s’essayant à imiter la rage éraillée d’un W.A.S.P. ? Ou encore Monsieur Bon Jovi contracter le complexe du sous-Alice Cooper ? Ne vous demandez pas plus longtemps où je veux en venir : j’y arrive. Tout ce que ces divagations signifient, c’est que BlackRain semble avoir autant de crédibilité que ces précédents cas inconcevables. Oh, croyez-moi, je suis la première attristée de me regarder écrire ces lignes, mais malgré les écoutes répétées, le constat reste identique : "Lethal Dose Of…" n’est pas un mauvais album. Au contraire, il s’agit d’un opus qui s’écoute très agréablement ! Mais il est à peine terminé qu’il est déjà oublié ! D’accord, je suis mauvaise : dans tous ces morceaux où l’originalité peine à pointer son museau –bien que peu importe tant que la flamme de l’enthousiasme brûle, mis à part que sa chaleur tant attendue de m’a pas rencontrée cette fois-ci–, sans once de folie ou de spontanéité, certains parviennent à se distinguer, tels que "Get A Gun", la reprise de l’excellent titre de The CNK (bien que même celle-ci souffre également d’une comparaison, en l’occurrence ici avec la version auparavant enregistrée pour la réédition du premier album du groupe du Sieur Rose Hreidmarr), le très bon "Overloaded", "My Young Star" et le réussi "Shinning Down On You". Dommage que l’euphorie apportée par cette-dernière soit brisée nette par la reprise plus que dispensable de "Rock Your City" tiré tout droit de… "License To Thrill", si si !

Sans doute une manière supplémentaire de nous prouver que BlackRain, en cette année 2011, a fait peau neuve. En effet, disparue l’enthousiasme débordant et parfois naïf qui faisait pourtant tout le charme du grand prédécesseur ; place aujourd’hui à une version réchauffée de ce qui avait fonctionné plus tôt, une version téléphonée et surtout sans âme, à des années-lumière de l’idée que l’on voudrait se forger d’un groupe de glam ! Quoi qu’il en soit, les jeunes adorent… les parents aussi ! Car ils sont conscients qu’une fois le spectacle arrivé à son terme, les masques tomberont, sans qu’aucune étincelle de rock 'n’ roll ne demeure. D’ailleurs, où est le rock n’roll dans ce mix clinique où les guitares sont aussi étouffées ? Je suis certaine que ma déception ne vient pas du fait d’avoir surestimé BlackRain à tort, pas du tout! Je reste persuadée que le potentiel est bel et bien présent. Ce que je pense par contre, c’est que ces quatre compères ont commis l’erreur grotesque de se reposer sur leurs acquis. Non, sans blague, les gars ! Il serait temps de penser à se remuer et à nous offrir un opus digne de ce nom ! Comment ? Avec le cœur, avec les tripes, quoi d’autre ?!


Gloomy
Février 2011




"License To Thrill"
Note : 18/20

Dans la vie, il n’y a pas que le metal extrême… Non, dans la vie, il y a plus que ça, il y a le glam ! Etant loin d’être une connaisseuse en la matière mais ayant malgré tout adoré le CD, je me lance dans la chronique de "License To Thrill", nouvel album de BlackRain. La première chose qui saute aux oreilles est incontestablement le chant, très aigu, changeant irrémédiablement des growls et autres cris en tous genre auxquels on est habitués, et franchement : ça fait du bien ! Ce chant, assuré avec justesse et énergie par Swann est posé sur des mélodies accrocheuses, très accrocheuses, tellement accrocheuses qu’on est pris par cette envie de chanter à tue-tête et de danser (au risque de passer pour ridicule). Les riffs quant à eux ne brillent pas par leur originalité certes, pas plus que par la batterie d’ailleurs, mais l’ensemble est tellement bien agencé qu’au fond, on n’en tient absolument pas compte. Un petit solo vient montrer le bout de son nez de temps à autres, tout en restant de très bonne facture et gardant le bon esprit rock’n’roll eigthies qui leur va si bien. "License To Thrill", c’est donc dix titres de rock’n’roll et de glam tous plus énergiques les uns que les autres (à l’exception de la ballade "No Forever"), avec des tubes tels que "Innocent Rosie" ou encore "N.A.S.T.Y", qui vous donneront une pêche d’enfer qui mettront une sacrée dose de couleur dans votre journée !


Ichigo
Août 2008


Conclusion
L'interview : Matthieu de la Roche

Le site officiel : www.blackrain.fr