Le groupe
Biographie :

Black Messiah est un groupe de black metal symphonique et viking metal allemand, originaire de Gelsenkirchen, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. À ses débuts, Black Messiah se consacre au black metal traditionnel, puis évolue peu de temps après en direction du viking metal avec son album "Oath Of A Warrior" publié en 2005.

Discographie :

1998 : "Sceptre Of Black Knowledge"
2005 : "Oath Of A Warrior"
2006 : "Of Myths And Legends"
2009 : "First War Of The World"
2012 : "The Final Journey"
2013 : "Heimweh"
2017 : "Walls Of Vanaheim"


Les chroniques


"Walls Of Vanaheim"
Note : 13/20

Black Messiah est un groupe allemand fondé en 1992, de pagan / folk metal. Alors déjà, il faut poser des bases très claires. Il y a une ancienneté dans l’entreprise qui vaut ici son pesant en cacahuètes. Je doute que la scène pagan de l’époque ait été la même que celle à laquelle on a le droit aujourd’hui. Et oui, je sais que j’ai l’air super blasée, mais ce n’est pas le cas. Enfin, pas tout à fait. Mais le fait est qu’avant même que je sois née, et avant qu’on m’oblige à manger des Blédinas, Black Messiah officiait déjà. Et maintenant pour la révélation... malgré leur ancienneté et le nombre de fois que j’ai vu le nom de ce groupe, je n’ai encore jamais écouté un seul de leurs morceaux. Eh oui. C’est le moment où je me gratte la tête d’un air gêné, et que j’essaie désespèrement de passer à la suite.

Et l’album s’articule ici autour d’une véritable structure narrative. Nous aurons donc le droit à un prologue ("A New Threat"), à des péripéties, et à un épilogue ("Farewell"). Le récit choisi ici relate le conflit des Ases contre Vanheim. Je ne vais pas m’attarder sur le côté mythologique de la chose, mais si cela vous intéresse... foncez. La mythologie nordique c’est génial, une vache y est en partie responsable de la création des mondes !

Et Black Messiah est vraiment parti dans l’optique de raconter l’histoire. Le prologue n’est donc pas musical, mais narré. Personnellement, j’adore. Ca me rappelle la grande époque où j’écoutais les classiques de la littérature sur cassette audio au fond de mon lit avec mon walkman... Ouh là je me sens vieille. Mais bon, on aura compris que j’ai adoré l’aspect conte de l’album. Et puis comme je l’ai déjà dit, la mythologie c’est génial. Mais encore une fois, c’est une question de goûts. Je sais pertinemment qu’il y en a certains qui vont pousser des gémissements désespérés en se rendant compte que "Putain y a vraiment besoin de tout raconter ? ils font déjà ça dans les films, on va pas en plus se taper ça dans les albums de pagan !". Mais... c’est assez tragique à dire, mais je pense que l’album aurait été oubliable sans ces fameuses parties narrées. Pourquoi, me direz-vous ? Eh bien parce que ce n’est pas aussi majestueux que ça devrait l’être avec le simple appui de la musique. Les compositions tombent un peu à plat, elles manquent de relief et d’intensité. L’ensemble manque cruellement d’épique, et pourtant l’histoire racontée devrait amener une musique majestueuse à souhait. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il n’y a rien à sauver dans cet album, bien sûr que non. Il y a des parties très folk qui m’ont rappelé ce que j’écoutais en Norvège quand je marchais des heures et des heures dans la nature, mais... ce n’est pas enthousiasmant. Je n’ai pas écouté les anciens albums de Black Messiah, mais je suis sûre que si je le faisais, "Walls Of Vanaheim" sentirait méchamment le réchauffé. On sent que le groupe continue par passion, mais il manque vraiment un souffle épique à cette histoire, et ma nostalgie pour ma grande période mythologie (qui se réveille de temps à autre d’ailleurs...) ne me suffit pas pour être embarquée dans cette histoire.

Au final, je pense que Black Messiah c’est bien pour l’histoire... et pour le fond sonore. Mais il manque la grandeur aux compositions des Allemands. C’est sympathique, mais ça ne vous donne pas envie d’y croire. Imaginez une Terre du Milieu sans les compositions désormais cultes d’Howard Shore. C’est un peu la même chose ici. Et je trouve ça vraiment regrettable car j’étais vraiment partie pour apprécier le voyage. Hélas, on a pas tout ce qu’on veut dans la vie...


Velgbortlivet
Septembre 2017




"Heimweh"
Note : 14/20

Depuis leur premier album "Sceptre Of Black Knowledge", les Allemands de Black Messiah ont bien avancé. Ils sortent ainsi en cette fin d'année leur sixième album "Heimwek".

On est directement happé dans l'atmosphère aérienne et épique de l'introduction "Symphonia Pagana". Comme pour une musique de film, tout est réuni pour un merveilleux voyage. Le second titre "In The Name Of Ancient Gods" est dans le même esprit. Ainsi, le black pagan du groupe s'habille d’ambiances heroic et planantes. Les riffs sont toujours très mélodiques et l'on reconnaît à coup sûr leur musique. "Jotunheim" est plus dynamique et rapide, nous donnant un hymne guerrier et rentre-dedans, il est cependant un peu long, et on perd l'impact du début. Nous quittons ensuite une terre dévastée par la mort pour "Wildsau". Ici, tout n'est que légèreté dans ce titre folklorique, plutôt joyeux où la bière coule à flots. Aérien et mélodique, "Edmund Von Ostanglien" nous donne une bonne dose de fraîcheur, même les passages plus sombres restent épiques et pleins de mouvement. Puis, "Nidhogg" se révèle plutot original et bien plus "dark", bien que le fond reste atmosphérique. Ce titre est intéressant mais devient ennuyeux au bout d'un moment... Ensuite, "Heimweh" marque une nouvelle pause dans cet album avec un titre calme et poétique, et c'est "Die Quelle Der Weisheit" qui clôture cet opus. Après un passage pausé, le rythme effréné nous emporte avec ses cavalcades et ses envolées épiques.

C'est un bon album qui manque cependant d'originalité. Les titres sont agréables mais bien souvent trop longs, ce qui hélas ne nous tient pas en haleine jusqu'à la fin.


Nymphadora
Décembre 2013


Conclusion
Le site officiel : www.black-messiah.de