Le groupe
Biographie :

Beyond The Black est un groupe allemand de metal symphonique fondé en 2014 à Mannheim. Le groupe s'est créé en 2014 à Mannheim, en Allemagne. Il est formé par la chanteuse Jennifer Haben (ex-Saphir), les guitaristes Christopher Hummels et Nils Lesser, le claviériste Michael Hauser, le bassiste Erwin Schmidt et le batteur Tobias Derer. Leur première apparition en concert a eu lieu lors du Wacken Open Air 2014 en première partie de Saxon et Hell. Le 13 Février 2015, le groupe sort son premier album, "Songs Of Love And Death". A partir du 13 Mai 2015, le groupe entame sa première tournée à travers l'Allemagne. Le deuxième album, "Lost In Forever", sort le 12 Février 2016. Le 2 Novembre 2016, le nouveau line-up du groupe est composé de Stefan Herkenhoff à la basse, Chris Hermsdörfer à la guitare solo et aux chœurs, Tobi Lodes à la guitare rythmique et aux chœurs, Jonas Roßner aux claviers et aux chœurs et Kai Tschierschky à la batterie. Au printemps 2018, le groupe annonce sa signature chez le label autrichien Napalm Records et le départ de Jonas Roßner. "Heart Of The Hurricane" sort le 31 Août 2018. Deux ans plus tard, le groupe sort "Hørizøns" en Juin 2020. Stefan Herkenhoff quitte le groupe en 2021 et l'aponyme "Beyond The Black" sort en Janvier 2023 chez Nuclear Blast.

Discographie :

2015 : "Songs Of Love And Death"
2016 : "Lost In Forever"
2018 : "Heart Of The Hurricane"
2020 : "Hørizøns"
2023 : "Beyond The Black"


Les chroniques


"Beyond The Black"
Note : 16/20

Il existe aujourd’hui une telle panoplie de groupes dits de metal symphonique ou mélodique mettant à l’avant-plan une chanteuse qu’il serait futile de tous les énumérer. Que ce soit dans sa version purement symphonique comme Epica ou bien dans sa forme moderne et plus mainstream comme l’est devenu Within Temptation, ce genre de metal en offre pour tous les goûts.

Beyond the Black, formation allemande, s’est ajoutée à la mêlée en 2014 et offre avec cet album éponyme, la cinquième œuvre studio en carrière. L’album dévoile doucement ses couleurs avec en entrée de jeu la pièce "Is There Anybody Out There" qui se veut somme toute assez simple, de facture metal mélodique avec de subtils arrangements orchestraux et un refrain tout en puissance, mettant immédiatement de l’avant la puissante voix de Jennifer Haben. Le groupe surprend rapidement dès le deuxième morceau, "Reincarnation" et son introduction acoustique aux airs country. D’ailleurs, je n’ai pas pu m’empêcher, avec ce son de guitare, de faire le lien avec Kingfisher Sky, un groupe plutôt méconnu que j’apprécie beaucoup.

C’est cependant sur "Free Me" que toutes les influences de metal symphoniques se déploient. À nouveau, la voix de Haben me rappelle celle de Judith Rijnveld (Kingfisher Sky), paradoxalement puissante et apaisante, de par son talent pour les mélodies. Sinon, on se retrouve face à un morceau typique de l’ère "Mother Earth" ou "Silent Force" de Within Temptation. Cela se poursuit sur "Winter Is Coming", avec en prime une accélération du tempo, ce qui donne un des morceaux les plus dynamiques de l’album, avec toujours en trame de fond des orchestrations relativement simples, mais qui viennent appuyer les magnifiques mélodies de Haben. En parlant de mélodie, celle-ci se surpasse sur la somptueuse power ballad "Wide Awake". Son timbre de voix, rassurant et envoûtant, sied à merveille dans la livraison d’une ligne vocale soigneusement travaillée.

Beyond The Black, avec cet album, à défaut de prendre quelconques risques, s’assure d’établir sa place dans le merveilleux monde du metal symphonique. Il sera de plus en plus difficile de sortir du lot dans ce style, cependant avec un album de cette trempe, Beyond The Black joue les bonnes cartes.


Mathieu
Janvier 2023




"Hørizøns"
Note : 16/20

Lorsque vous tenez un bon filon, il n’est pas surprenant de le voir être exploité également par d’autres, et cela, assez rapidement. C’est pourquoi depuis qu’Amaranthe est apparu sur les radars de la scène metal en 2008, la troupe suédoise a engendré bien d’autres petits rejetons.

Cependant, au-delà des références à Amaranthe, et si Beyond The Black était parvenu également à faire de son pop metal une certaine forme de pop hard rock proche d'Halestorm ? La pièce "Misery", avec son refrain que n’aurait pas renié Lzzy Hale, correspond exactement ce constat. L’audace est poussée un cran plus loin lorsque le groupe se permet d’émuler dans les couplets de "Some Kind Of Monster" Eurythmics et du même coup dans les refrains de la même pièce Roxette. Tant qu’à pousser le jeu des comparaisons à l’extrême, "Marching On" aurait très bien pu se retrouver sur un album de Skillet. Peut-on se permettre de dire que Beyond The Black s’avère justement une "créature" à plusieurs têtes ?

Un album de metal melodique ne pourrait pas porter véritablement cette étiquette sans justement des mélodies sans faille. "You Are Not Alone" est le paradis des amateurs de mélodies vocales, tout comme moi. Le refrain est accrocheur, tout comme les bridges. Rien de complexe, seulement une livraison parfaite de Jennifer Haben, chanteuse que je découvre avec ce quatrième album des Allemands. Son timbre de voix est non sans rappeler l’excellente Judith Rijnveld de Kingfisher Sky. Cela est encore plus flagrant sur la magnifique power ballad "Out Of The Ashes" qui, elle aussi, démontre toute l’étendue du talent de Haben. Le reste du groupe n’est pas en reste et celui-ci met également en vedette Tobi Lodes (Winterstorm) et Chris Hermsdörfer (Serenity) aux guitares. Il est à noter également la présence de Elize Ryd (Amaranthe) sur la pièce "Wounded Healer" et la violoncelliste chinoise de renommée internationale Tina Guo sur "I Won’t Surender".

Beyond the Black s’en sort plutôt bien, grâce à certaines petites touches personnelles, ce qui le distancie quelque peu d’Amaranthe qui, à mon humble opinion personnelle, n’est peut-être plus la référence ultime quand vient le temps de parler de techno-pop-metal. Qui sait, Beyond The Black reprendra-t-il le flambeau ? À suivre.


Mathieu
Janvier 2021




"Heart Of The Hurricane"
Note : 16/20

2015, "Songs Of Love And Death", 2016, "Lost In Forever", 2017, "Lost In Forever" (tour edition), 2018, "Heart Of The Hurricane"... On n'arrête plus Beyond The Black et cela pour le plus grand plaisir des fans de metal symphonique. Le combo nous revient pour une troisième galette et quelle galette. Une machine à tuer, des titres accrocheurs, heavy à souhait, du grand Beyond The Black, voilà comment peut se définir ce nouvel album.

Il commence fort avec un "Hysteria" qui mettra sûrement tout le monde d'accord avec ses riffs heavy, bien lourds, son refrain que tu te prends en pleine tronche, un titre comme je les aime, bien carré, avec de superbes orchestrations, et un solo de gratte où l'on se demande si la guitare ne pleure pas en réalité. A peine "Hysteria" finie que l'on recommence avec le superbe, le généralissime titre éponyme "Heart Of The Hurricane", c'est quasiment impossible de ne pas passer à côté avec son refrain qui reste des jours durant dans la tête (un peu comme "In The Shadow" tiré de l'album "Songs Of Love And Death"), "Heart Of The Hurricane" est l'un des titres phares de l'album. "Through The Mirror" sera t-il la troisième claque que je viens de prendre en même pas 10 minutes de temps ? Pas de bol, c'est une power ballad (eh oui, dans le metal sympho, il en faut). Le titre est assez bon, avec encore une fois un refrain assez accrocheur après ça reste une ballade....

Passons à la suite, "Million Lightyears" est le second titre phare de l'album avec comme toujours (et encore) un refrain qui te reste dans la tête pour la journée, le titre est un peu moins heavy que ses prédécesseurs mais il reste dans la pure tradition du metal symphonique, la magnifique Jennifer Haben partage ses parties de chant avec son guitariste soliste Chris Hermsdörfer, ce qui rend le titre encore plus accrocheur. "Song For The Godless" nous fait voyager dans les terres du moyen-âge avec ces sons aux ambiances médiévales. A l'écoute de "Beneath A Blackened Sky", j'ai cru à un titre d'un certain combo appelé Nightwish tellement il ressemble à ces derniers, surtout lors de l'intro, les orchestrations et le chant font beaucoup penser à nos Finlandais préférés. "Fairytale Of Doom" me fait aussi penser à un célèbre groupe de metal symphonique, Within Temptation, en tout cas on y retrouve les influences. Après ces deux petits clins d’œil, arrive "My God Is Dead", une nouvelle power ballad assez énergique et surprenante avec, sur le refrain, un "My god is dead" screamée par la voix masculine de Chris qui se répète sur "Scream For Me". La fin de l'album me semble bizarre et gâche un peu cette nouvelle galette de Beyond The Black, tout d'abord avec "Freedom" où le son de la guitare rythmique est totalement différent du reste, tellement plus graisseux je trouve que ça ne colle pas avec le reste de l'album. "Breeze" est à ne pas écouter non plus si l'on est dépressif, ce titre au piano est assez sombre mais conclut bien l'album.

En résumé, "Heart Of The Hurricane" est pour moi l'album de la consécration pour Beyond The Black, l'album qui peut les propulser sur le devant de la scène car ils méritent pleinement leur place aux côtés d'Epica, Nightwish, Within Temptation pour ne citer qu'eux.


Ced
Octobre 2018




"Lost In Forever"
Note : 16/20

Ce très jeune combo allemand nous présente son deuxième opus, "Lost In Forever". S’inscrivant dans une modernité symphonique dont beaucoup de gros groupes du style prennent aussi le pli, Beyond The Black n’existe que depuis 2014 mais on les retrouve déjà très bien entourés ! Car cet album a été produit par Avantasia et promet de belles choses.

En témoigne leur single "Lost In Forever" en guise d’introduction. C’est un morceau efficace, avec des orchestrations dynamiques, la voix de Jennifer habille le tout, parfaitement maîtrisée et aux lignes de chant qui entrent en tête facilement. Là encore point de chanteuse lyrique mais bien une voix claire normale mais puissante qui est en harmonie avec la musique, chose qui se fait de plus en plus et qui tranche avec les aprioris dès qu’on entend parler de metal symphonique avec chanteuse. J’ai beaucoup aimé "Beautiful Lies" avec quelques sonorités folk, qui est aussi un genre apprécié du sympho. Cette résonnance folk est surtout donnée par la batterie, et reste tout le long du morceau. Ainsi que la voix quelque peu saturée du guitariste Christopher, justement dosée et apportant la forçe derrière la douceur de Jennifer dans ce morceau. Mais là encore, pas de clichés "belle et bête", on est bien dans un ensemble vocal que les chants se partagent en harmonie, encore une fois. Tout comme "Dies Iraes", bien symphonique / épique comme j’aime. Un des morceaux que j’apprécie le plus avec "Heaven In Hell", puissant et prenant. D’ailleurs, "Heaven And Hell" est aussi puissant à sa façon et le choix de voix graves pour accompagner la voix lead est très bien vu.

"Lost In Forever" comporte 13 titres, ce qui est beaucoup pour les sorties d’aujourd’hui quand on en compte que 10 ou 11 maximum chez certaines. Mais il y en a quelques uns auxquels je n’accroche que sans plus. Malgré une qualité évidente dans cet album, on se perd un peu. Certains ne me laissent que de marbre tandis que d’autres me transportent dans ce metal symphonique très moderne. Une très bonne production cependant, qui aurait peut-être pu être plus courte pour éviter l’ennui sur certains passages à mon sens. Car du coup, le tout paraît plus long qu’il ne l’est !


Fianna
Juin 2016




"Songs Of Love And Death"
Note : 13/20

Quand j'écoute la première prod' d'un groupe, je suis toujours plus attentive, plus dans l'expectative, histoire d’attraper au vol les points positifs et négatifs, surtout quand on m'annonce que ledit groupe mélange deux styles que j'adore, le power et le symphonique. Et je dois avouer que lors que je me suis mise à l'étude de "Songs Of Love And Death", j'étais bien plus dans la crainte que dans l'enthousiasme. En effet, rien que le nom du groupe, Beyond The Black, ainsi que le titre de leur premier opus, ne me donnaient pas forcément un bonne impression. Impression renforcée avec l'artwork, de conception très basique, où apparaît la chanteuse, drapée dans des voilages étendus d'où sortent des corbeaux, le tout dans une espèce de caverne dont la lumière arrive par derrière. Bref. Je suis pas spécialement emballée par l'externe, mais ne nous arrêtons pas là, creusons un peu plus...

Et bon, l'intérieur ne m'emballe pas plus. Musicalement, j'ai tout bonnement la sensation d'écouter de l'ancien Nightwish "cheap", bon marché, avec une voix féminine claire qui tire sur le rock, sans trop de variations. Cela s'explique peut-être par le fait que Jennifer n'ait que 19 ans et que sa voix a besoin de mûrir et évoluer. Le souci majeur que j'ai avec cette voix, c'est qu'elle me semble trop commune, déjà entendue. J'ai eu le sentiment d'entendre Cristina Scabbia (Lacuna Coil) dans ses jeunes années en fait. Le pire, c’est que je n'ai retrouvé aucune trace de power, ni de sympho. Je dirais plutôt que c'est du metal mélodique qui a encore besoin de trouver sa vraie personnalité. Niveau technique instrumental et mixage de la galette, par contre, tout en restant la plus objective possible, ce n'est pas mauvais, loin de là. Malgré le fait que les compos soient assez simples, avec un air de déjà-entendu, et les textes ont une thématique teeeeeellement vue et remâchée... C’est vraiment dommage pour un groupe avec autant de potentiel.

En conclusion, "Songs Of Love And Death" ne rentre pas dans mon top 10 de 2015, mais je reste curieuse de voir ce qu'ils feront par la suite tout de même.


Arvana
Avril 2015


Conclusion
Le site officiel : www.beyondtheblack.de