Le groupe
Biographie :

Betzefer est un groupe israélien de groove metal formé en 1997 et actuellement composé de : Roey Berman (batterie), Matan Cohen-Grumi (guitare / ex-Nail Within, ex-Sonne Adam), Rotem Inbar (basse / ex-Nail Within) et Aharon Ragoza (chant / Shredhead). Betzefer sort son premier album, "Down Low", en Mai 2005 chez Roadrunner Records, suivi de "Freedom To The Slave Makers" en Février 2011 chez AFM Records, de "The Devil Went Down To The Holy Land" en Octobre 2013 chez Steamhammer, et de "Entertain Your Force Of Habit" en Septembre 2018 chez Metalville.

Discographie :

2000 : "Pitz Aachbar" (EP)
2001 : "Some Tits, But No Bush" (EP)
2003 : "New Hate" (EP)
2005 : "Down Low"
2011 : "Freedom To The Slave Makers"
2013 : "The Devil Went Down To The Holy Land"
2018 : "Entertain Your Force Of Habit"


Les chroniques


"Entertain Your Force Of Habit"
Note : 17/20

Essayer de parler d’Israël sans évoquer de géopolitique, c’est comme essayer de parler double-pénétration anale sans évoquer Mia Khalifa. Presque un sacrilège pour certains, presque impossible pour d’autres mais surtout "nan mais ça va pas, j’en ai rien à carrer" pour une dernière catégorie de personnes. Alors ici, Betzefer nous vient d’Israël mais nous n’en aurons que pouic à faire du conflit israélo-palestinien, des différents mouvements du judaïsme et de leurs applications à travers les âges et millénaires, du pourquoi du comment qui fait Israël dispute l’Euro (du moins les qualifications) voire même de la résurrection du Christ dans son tombeau. Nous parlerons essentiellement musique et groove de redneck car Betzefer donne dans la musique et, plus précisément, dans le groove de redneck. Alors pas la peine de brandir une quelconque religion en s’excitant, notre seule religion commune est l’amour de la musique !

"Entertain Your Force Of Habit" est le quatrième album des israéliens, ce qui est plutôt maigre en vingt-ans de carrière. Evidemment, faire du groove en venant de Tel-Aviv et, quelque part, plus compliqué et moins légitime que de faire du groove en venant du Tennessee ou d’une de ces contrées paumées du grand sud ricain dans lesquelles on chasse encore le coyote comme pour passer le temps entre deux cactus et une vieille mégère aux bas frivoles. Mais force est de constater que Betzefer ne s’en sort pas si mal depuis deux décennies à esquisser du groove metôl. Mais alors le groove metal au Moyen-Orient, c’est quoi ? Ben exactement le même qu’aux USA : des riffs gras, des mouvements de nuques à n’en plus finir et une voix éduquée au houblon dans le désert ("Crash", "Dead Lines", "Dying Man"). Désert du Néguev ou des Mojaves, Betzefer maîtrise à merveille les codes, bases et règles élémentaires du groove ("Light Away", "The Last Song In The World", "One Way To No Way"). Il faut dire qu’après vingt ans d’existence et notamment "The Devil Went Down To The Holy Land" de 2016, tout cela est fortement logique. Quant à la difficulté de pratique des musiques classifiées comme "extrêmes" dans des pays plus exotiques que le nôtre, à mon humble avis, la femme mi-démon mi-censurée en dit long sur cette pratique. Quoi qu’il en soit, même si Betzefer nous vient toujours du "Moyen-Normand" pour citer notre ancien Président de la République, ce nouvel album est la preuve par quatre que la bande n’a pas à rougir face au son venant de contrées plus "traditionnelles" dans le metal. Avec une pointe de mauvais goûts, on pourrait même dire que Betzefer se lance dans une nouvelle croisade, inversée cette fois.

Bref, rentre ta force dans tes habits comme dit le titre et écoute cet album ! Evidemment, qui dit groove dit forcément son à la Pantera ou à la Hellyeah mais surtout musique facile d’approcher qui ferait pousser des couilles à un caneton ("Never Been", "Truck Leaking Gasoline", "Hand In Hand To Hell"). Sudiste (d’orient), groove et (certainement) fortement alcoolisé !


Rm.RCZ
Novembre 2018




"The Devil Went Down To The Holy Land"
Note : 15,5/20

La situation est toujours la même lors de la découverte d’un groupe : lecture de biographies, parfois de chroniques de précédents albums de la discographie, visionnage de clips ou de vidéos live potentielles,… On se prépare, on essaye de se faire une idée. Certes, pas toujours, mais, à mes yeux, cela ajoute une part de jeu supplémentaire à l’exercice de la chronique, et me permet d’en apprendre davantage au sujet du combo que je m’apprête à critiquer, en bien ou en mal.

En ce qui concerne Betzefer, mes yeux m’ont principalement permis de lire que leur style évoluaient dans le, je cite, "rock / metal". Super, merci pour l’info ! Néanmoins, d’autres sources n’hésitaient pas à mentionner le thrash. Soit. Un œil sur la vidéo éponyme de ce nouvel album (au concept relativement intéressant, au passage) et, sans traîner plus longtemps, je me suis finalement lancée dans l’écoute de "The Devil Went Down To The Holy Land". Du groove et de la lourdeur : voici comment décrire le plus simplement possible ce que vous découvrirez à son écoute. Pour sûr, le côté rock est bel et bien présent dans l’ensemble : le goût de poussière au fond de la gorge ne trompe personne. Même les quelques soli, notes mélodiques incorporées à une entité simple et bougrement efficace, ne parviennent à faire passer ce rock'n’roll hargneux au second plan. Et lorsque les éléments metal se joignent à cette recette bondissante, ce n’est que pour parfaire le plaisir. Les morceaux, agrémentés de metal "classique" ("Suicide Hotline Pt.1") ou, un peu plus couramment, de thrash à la Pantera ("Yuppie Six Feet Underground"), gagnent encore un peu plus en punch.

Cocktail original ? Pas des masses, non. Mais quand on sourie, c’est qu’on apprécie, pas vrai? L’intégralité de mes quelques trois-quarts d’heure d’écoute s’est déroulée dans la bonne humeur ; je vous souhaite autant de plaisir en compagnie des Israéliens !


Gloomy
Décembre 2013




"Sterneneisen"
Note : 13/20

Betzefer, je les avais découverts avec leur premier album et puis plus aucun signe de vie. Je pensais que le groupe avait splitté, mais que nenni, ils ont juste mis énormément de temps entre deux albums... 6 ans pour être précis. Le groupe est référencé comme "groove metal", alors qu'il réfute cette appartenance et se dit volontiers appartenir à la scène rock alternatif... Alors moi, je coupe la tranche en deux et je dis que c'est du rock metal ! Les Israéliens sont donc de retour, espérons que l'attente vaille le coup. Le premier titre est une grosse claque, et en effet ça groove bien et c'est diablement efficace, on tape du pied sans problème. Pour les fans du premier album on reste en terrain connu. Le chant est bien agressif, type hurlé. Musicalement ça riffe bien et une double pédale renforce une bonne ambiance. C'est pas très rapide, un mid tempo mais bien maîtrisé. Malheureusement, si le premier titre est une claque, le reste de l'album est tout juste une petite baffounette. Le groupe a brûlé directement sa plus grosse cartouche, le reste de l'album est très sympa mais tourne un peu en rond. En fait, à part la voix qui peut être cataloguée metal et la double pédale par moments (mais attention, pas une double pédale super rapide, je précise), c'est vrai que le reste c'est du rock, lourd, mais du rock. Les titres se suivent et ne se ressemblent pas forcément mais ils sont beaucoup moins inspirés. Quelques solos viennent fleurir les titres mais ils sont tout juste corrects il faut l'avouer. Les rythmes ne dépassent jamais le mid-tempo, mais au contraire peuvent ralentir sans problème. J'ai retenu le dernier titre "Heaven Sent" où le chanteur s'essaie apparement à un chant plus guttural, désolé mais totalement raté, très mauvais titre, surtout pour clore l'album. Le son de l'ensemble est très bon par contre et la pochette bien sympa. Au final, une petite déception. Petite car je n'attendais pas grand chose de cet album, mais il est clair que le groupe a probablement voulu trop peaufiner son album et qu'au final ils ont perdu beaucoup en spontanéité...


Danivempire
Mars 2011


Conclusion
Le site officiel : www.betzefer.com