Le groupe
Biographie :

Between The Buried And Me est un groupe de metal progressif américain, originaire de Winston-Salem, en Caroline du Nord. Leur premier album est distribué par le label Lifeforce Records. Ils signent par la suite chez Victory Records, et Metal Blade en 2011 lorsqu'ils enregistrent leur premier EP, "The Parallax: Hypersleep Dialogues" le 12 Avril 2011. Remarqué par un style très varié, du metalcore, death metal au jazz, l’album "Colors" marque une évolution dans le groupe qui met plus en avant leurs influences rock progressif. Les albums suivants suivent cette démarche.

Discographie :

2002 : "Between The Buried And Me"
2003 : "The Silent Circus"
2005 : "Alaska"
2007 : "Colors"
2009 : "The Great Misdirect"
2011 : "The Parallax: Hypersleep Dialogues" (EP)
2012 : "The Parallax II: Future Sequence"
2015 : "Coma Eclipctic"
2018 : "Automata I"
2018 : "Automata II"
2021 : "Colors II"


Les chroniques


"Colors II"
Note : 17/20

Après avoir sorti l'album "Automata" en deux parties, Between The Buried And Me revient à un format plus classique avec la suite de "Colors" sorti en 2007 et judicieusement nommé "Colors II". Un seul CD de quatre-vingt minutes pour ce nouveau pavé qui risque une fois de plus de faire fumer quelques neurones.

Plutôt que de simplement donner une suite à un album phare de sa discographie qui l'a vu aller vers quelque chose de plus aventureux et progressif, l'intention avec "Colors II" était plutôt de retrouver l'état d'esprit qui avait mené à sa conception. À savoir cette recherche de créativité, de personnalité et cette volonté de briser les barrières et de laisser s'exprimer les envies de tout le monde. Une bonne idée puisque sur "Automata" le groupe avait tendance quelques fois à se répéter et à nous faire entendre des riffs qui ressemblaient étrangement à d'autres présents sur d'anciens albums, le renouvellement était donc inévitable. "Monochrome" sert de classique introduction à un album de Between The Buried And Me, un morceau d'un peu plus de trois minutes qui démarre au piano et monte en tension avant d'exploser et d'enchaîner directement sur le morceau suivant, en l'occurence "The Double Helix Of Extinction" qui ressemble quand même fortement à "(B) The Decade Of Statues" sur "Colors". Le groupe a clairement dit qu'il avait posé quelques clins d'oeil aussi bien musicalement que dans les paroles et celui-ci en est un facilement repérable. La suite part heureusement dans d'autres directions et on entend quelques délires propres à Between The Buried And Me, notamment ces cornes de brumes qui débarquent d'on ne sait où, ou ces rythmes presque tribaux à la batterie. Le break qui arrive ensuite se montre plus aventureux et confirme que l'on retrouve un groupe qui tente des choses, parce que ce début de morceau est un peu effrayant sur le coup, on se demande vraiment si c'est un clin d'oeil à "Colors" ou de l'auto-plagiat l'espace de quelques secondes. On s'attendait évidemment à des clins d'oeil sur ce "Colors II" mais la tendance à se répéter de temps en temps sur "Automata" a inspiré la méfiance. Mais une fois passé la première minute de "The Double Helix Of Extinction", on sait que Between The Buried And Me a décidé de se lacher et on est de suite rassuré et prêt à se prendre le reste de l'album dans les dents.

C'est "Revolution In Limbo" qui suit, un morceau que le groupe avait dévoilé avant la sortie de l'album. Là encore on a droit à un Between The Buried And Me brutal à la fois bien reconnaissable et aventureux en même temps. Sans en arriver à la complexité d'un "The Parallax II", on sent que le groupe est revenu à quelque chose de plus dur, plus brutal, plus technique et plus expérimental, comme sur "Colors" finalement. L'objectif de retrouver l'état d'esprit plus créatif et innovant est donc plutôt réussi et on sent un groupe libre qui décide de se faire plaisir et de tester ses limites. Comme souvent, c'est un album concept et les morceaux s'enchaînent sans blanc entre les pistes, les habitués sont au courant mais pour ceux qui débarquent dans le train Between The Buried And Me avec ce nouvel album, dites-vous que vous allez devoir encaisser quatre-vingt minutes bien touffues d'une traite. Le groove de "Fix The Error", lui aussi publié par le groupe avant la sortie, me fait penser par moment au fameux "Ballroom Blitz" de The Sweet, typiquement le genre de délire auquel le groupe adore se livrer. C'est d'autant plus fun au milieu d'un morceau qui se montre quand même assez brutal et sombre par moments, sans compter qu'il y a même un banjo qui arrive à se faire une place sur un très court passage ! "Never Seen / Future Shock" n'est pas moins alambiqué et part dans de nombreux délires qui vont en déconcerter plus d'un, alternant sans problème passages bien brutaux à coups de blasts et d'autres aux mélodies complètement bigarrés et surmontées de sons de claviers bien perchés. Tommy Rogers a dû bien se faire plaisir aux claviers justement sur ce genre de morceaux et on se dit que reproduire tout ça en live va une fois de plus demander du boulot.

Si on ne retombe jamais dans le jusqu'au-boutisme de "The Parallax II", il faut bien avouer que Between The Buried And Me ne s'était plus fait aussi aventureux et complexe depuis cet album justement. La suite l'avait vu se diriger vers quelque chose de plus posé, de plus progressif et plus mélodique. Ce qui était une très bonne idée après un pavé aussi extrême que "The Parallax II" qui poussait le bouchon très loin à tous les niveaux. Et après quelques années à lever le pied, Between The Buried And Me a ressenti l'envie de repartir dans ce genre de délire très touffu, blindé d'informations et technique. Le moment était apparemment bien choisi puisqu'on entend que le groupe a retrouvé sa capacité à passer de passages extrêmement techniques et arides à des mélodies sublimes qui frappent en plein cœur. "Prehistory" rappelle d'ailleurs les délires les plus touffus de Dream Theater, une référence que l'on pouvait sentir que l'excellent "The Great Misdirect" et là aussi les claviers se laissent aller à quelques délires dont pas mal de sons de dessins animés et un très bon solo de basse groovy en diable de la part de Dan Griggs. Une influence Dream Theater qui s'entend aussi sur "Bad Habits" dont certains riffs ne sont pas sans rappeler un certain "In The Presence Of Enemies". En tout cas, Between The Buried And Me fait une fois de plus des miracles et arrive à la fois à garder son identité immédiatement reconnaissable et à tenter pas mal de choses complètement barrées en même temps ! "Colors II" ne sera donc pas forcément la meilleure porte d'entrée pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore le groupe mais pour les autres c'est un très bon cru et l'exercice est réussi. "Colors" premier du nom est tellement vénéré par certains que lui donner une suite était risqué mais Between The Buried And Me a su éviter le piège de la facilité et nous balance un pavé très touffu qui, comme d'habitude, demande une paire d'écoutes avant de cerner ce qui se passe. Et si vous comptez trouver tous les easter eggs et autres clins d'oeil glissés par le groupe, vous en avez encore pour quelques écoutes de plus !

"Colors II" est donc un nouveau très bon album de la part de Between The Buried And Me qui ne s'était plus fait aussi aventureux et complexe depuis un bon moment. On retrouve la patte du groupe que l'on connaît bien et en même temps quelques nouveaux délires qui montrent un groupe inspiré et en forme. Si on ajoute les traditionnelles mélodies à tomber par terre, on obtient une fois de plus un album qui va tourner dans les platines un bon moment et ça, ça fait plaisir !


Murderworks
Octobre 2021




"Automata II"
Note : 17/20

Après le premier épisode, voilà forcément le deuxième. Ben oui, cette fois on va parler de "Automata II", la deuxième partie donc du nouvel album de Between The Buried And Me et il n'y aura pas de gros dépaysement par rapport à la première partie.

En dehors du délire conceptuel, je ne comprends toujours pas l'intérêt de sortir cet album en deux parties, le tout aurait pu tenir sur un CD de près de soixante dix-minutes comme d'habitude chez Between The Buried And Me (le retour du vinyle peut-être ?). Toujours est-il que musicalement, il n'y a pas tromperie sur la marchandise et "The Provierbial Bellow" ouvre cette seconde partie dans une veine très progressive qui rappelle Dream Theater par moments, ce qui n'est pas étonnant sachant que cette influence s'est déjà sentie sur certains albums (en particulier sur "The Great Misdirect"). Et pour bien faire les choses et nous accueillir comme il se doit, ce morceau d'ouverture s'amuse à dépasser les treize minutes. On se prend évidemment un petit ride en montagnes russes avec des passages hurlés, d'autres en chant clair, des riffs rentre dans le lard et techniques et des passages prog et mélodiques, bref la routine chez ces gars-là. Pas de grosses surprises pour le coup mais un morceau dynamique et prenant qui met les pieds dans le plat d'entrée de jeu et qui ne montre aucune panne d'inspiration à noter. Même si on reconnaît aisément la patte de Between The Buried And Me, on se fait avoir une fois de plus et ces treize premières minutes font mouche sans forcer. C'est "Glide" qui surprend avec son accordéon et ses deux petites minutes au compteur, un petit interlude aux allures de fête foraine déglinguée avant de passer à une mélodie mélancolique qui introduit "Voice Of Trespass" qui suit avec ses huit minutes.

Un "Voice Of Trespass" qui sent très fortement le "Bad Devil" de Devin Townsend, là vous vous dites "Il fait chier celui-là à nous ramener Townsend à toutes les sauces" mais franchement l'influence est difficile à louper. Un morceau bien allumé aussi du coup avec des allures de cirque bien barré sur lequel Thomas Giles s'amuse avec des vocalises aux allures d'onomatopées, quand il n'est pas en train de hurler à plein poumons. Globalement, cette deuxième partie est un peu plus mélodique et progressive que la première qui montrait un peu plus les crocs et les plans techniques. Les deux ensemble créent un bon équilibre entre les deux visages du groupe et on se retrouve avec la versatilité habituelle, passant d'une ambiance à l'autre et de l'extrême au prog sans prévenir. Pour faire simple, si vous aimez Between The Buried And Me, foncez sans vous poser de questions il n'y a rien ici qui pourrait vous décevoir, si vous n'aimez pas ce n'est pas la peine de réessayer, il n'y a rien de plus qui vous plaira cette fois. Le groupe a certes amené quelques petites nouveautés sur ces deux volets d'"Automata" mais la personnalité est la même, on retrouve la patte que l'on connaît déjà avec quelques friandises supplémentaires. Pour la production, c'est évidemment le même son puisque ce sont les mêmes sessions d'enregistrement, c'est d'autant plus étrange de le sortir en deux parties du coup, donc pas de souci, ça sonne gros.

Deuxième partie plus progressive et un peu plus mélodique qui complète bien la première plus agressive et technique. Du Between The Buried And Me tout craché dans les deux cas et un très bon album de plus au palmarès de ce groupe surdoué.


Murderworks
Novembre 2018




"Automata I"
Note : 17/20

Dans le genre metal moderne et progressif au sens large du terme, Between The Buried And Me fait figure de valeur sûre, enchaînant les excellents albums depuis une bonne paire d'années maintenant. Petit changement cette fois puisque le nouvel album du groupe est séparé en deux parties et c'est la première qui nous occupe aujourd'hui, "Automata I".

"Coma Ecliptic" avait un peu levé le pied sur la technique et avait proposé plus de mélodies, de prog et d'accroche. Il faut dire que "The Parallax II : Future Sequence" en avait désarçonné plus d'un par son côté extrêmement complexe, touffu et technique. Personnellement, j'ai adoré mais je sais que c'est loin d'être le cas de tout le monde, sachant donc qu'ils auraient du mal à pousser le bouchon encore plus loin sans devenir inaudible les membres de Between The Buried And Me avaient donc pris la sage décision de calmer le jeu avec l'album suivant. Pas de panique car si celle-ci repointe le bout de son nez sur cet "Automata I", elle n'atteint jamais les sommets décomplexés de "Parallax II", on reste plutôt dans les doses habituelles pour un groupe comme ça. L'entame de "Goodbye To The Gallows" donne d'ailleurs l'impression que le groupe reprend les choses là où "Coma Ecliptic" les avaient laissé. Des riffs puissants mais mélodiques, un rythme assez posé, pas de grosses débauche technique, bref c'est le côté prog du groupe qui domine avec un chant clair très présent. Sauf qu'au bout d'une minute ça s'emballe, le rythme s'accélère et le chant hurlé est déjà de retour, comme d'habitude il ne faut pas se fier aux apparences avec Between The Buried And Me et les ambiances peuvent changer du tout au tout en plein milieu d'un même morceau (rappelez-vous du break très Beach Boys en plein milieu de "Bloom" sur "Parallax II"). On se sent bien vite à la maison même si on sent quelques petites nouveautés comme des ambiances plus évocatrices encore que d'habitude, des sonorités presque cinématographiques dans les passages les plus poignants. Rien de bouleversant pour Between The Buried And Me mais suffisamment de piquant pour ne pas donner l'impression de se répéter.

"House Organ" présente une ambiance plus plombée, plus lourde et oppressante pour un morceau un peu plus compact et plus court. Le gros morceau de cet album est bien entendu "Blot" avec ses dix minutes au compteur et donc pas mal de changements stylistiques à attendre, on passe de sonorités quasiment indiennes au début du morceau à du gros metal qui tache avec des parties techniques farfelues et décousues comme le groupe sait si bien le faire. On retrouve en tout cas de gros clins d'œil dans certaines mélodies à "Parallax II", enfin clins d'œil ou auto-plagiat je vous laisse seul juge. En tout cas, le plus gros point faible de "Automata I", c'est finalement la frustration qu'il a engendré à sa sortie et l'envie d'écouter la deuxième partie de suite après avoir terminé d'écouter la première (ce qui est possible maintenant puisque "Automata II" est sorti entre temps). Je ne vais pas faire de track by track mais sachez qu'on retrouve le Between The Buried And Me que l'on connaît bien avec quelques petites nuances en plus comme à chaque sortie, je dis ça histoire de rassurer ceux qui pensaient que la signature chez Sumerian Records allait dénaturer le son du groupe. C'est bien le même que l'on retrouve sur "Automata I", le jeu de batterie de Blake Richardson est d'ailleurs toujours aussi fou et impressionnant. Et surtout on retrouve toujours cette facilité qu'a le groupe à passer de passages techniques ou brutaux à des mélodies et lignes de chant magnifiques et poignantes qui vous foutent des frissons en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Nouvel album déroutant par son format, deux parties de trente-cinq minutes chacune au lieu d'un album de soixante-dix minutes comme d'habitude, mais toujours aussi bon en qualité. On retrouve tout ce qu'on aime chez Between The Buried And Me et si cette première partie est plus technique et complexe que "Coma Ecliptic", on ne retrouve jamais les excès de "Parallax II" qui en avaient laissé pas mal sur le carreau.


Murderworks
Septembre 2018




"Coma Eclipctic"
Note : 18,5/20

"Coma Eclipctic", septième album studio de Between The Buried And Me (BTBAM), est à nouveau une ambitieuse création de la part du quintette américain tant connu pour ses prouesses techniques que narrative. "Coma Eclipctic" relate l'histoire d'un inconnu coincé dans le coma et qui a la possibilité de voyager à travers ses vies passées. Chaque morceau est un épisode de la vie de cet homme. A chacun de ces instants dans l'un de ces mondes lui est offert le choix suivant : rester ou passer au prochain à la recherche de quelque chose de mieux, quelque chose de plus parfait. Au moment où il trouve sa vie idéale le choix ultime lui est posé : la vie ou la mort. Il choisit la vie, se réveille dans le monde vrai (de la réalité véritable) et se rend compte qu'il a été dans le coma – tout n'était donc qu'un rêve et de faux souvenirs. Après son réveil, nous retrouvons à l'extérieur ce même homme expérimentant enfin la réalité et réalise ce qu'il a oublié : le monde est beau, l'air est frais, les gens semblent heureux. Suite à cela il meurt brusquement. Sous la forme d'un rock opéra moderne, BTBAM nous offre une belle morale sur la vie : les gens sont constamment à la recherche de quelque chose mieux sans prendre le temps d'apprécier les choses qu'ils ont déjà.

Côté musique : le précédent et génial "The Parallax II : Future Sequence" (s'alignant au niveau de "Colors", la pierre angulaire du groupe) avait confirmé la mutation de la formation de Caroline du Nord vers quelque chose de plus rock progressif 70's – qu'en est-il de "Coma Eclipctic" ?

Dans une interview pour Revolver Mag, le claviériste et chanteur Tommy Roger annonçait que cet album serait sûrement le plus grand changement stylistique après "Alaska" (2005) et "Colors" (2007). Le groupe se serait donné du mal comme jamais et l'ensemble sonnerait moins heavy mais par contre plus étrange. En effet, et malgré le peu d'écoutes que j'ai pu consacrer à ce "Coma Eclipctic", je ne peux que confirmer cela ! Beaucoup plus tourné vers la mélodie et la narration, ce nouvel enregistrement est probablement le plus progressif de BTBAM et rappelle les œuvres de Queen, Pink Floyd ou encore King Crimson. Moins abrasif, toujours plus tourné vers le chant clair et les claviers, plus profond dans les influences rock progressif, la bande essaye de donner une nouvelle direction à son style. "Coma Eclipctic" demande une concentration et une écoute différentes de celle de son prédécesseur "Parallax II : Future Sequence" tout en gardant une signature sonore personnelle et unique. Ce concept album est un bloc uni. Vous conseiller de sauter à un titre ou à un passage plutôt qu'un autre serait comme vous dire de passer les scènes d'un film plutôt que de le regarder en entier. Ce serait débile, de même pour "Coma Eclipctic".

Dès le tout début, l'ouverture "Node" nous plonge dans une ambiance quasi mystique avec sa progression au piano et ses guitares planantes. De même pour "Memory Palace" et "Option Oblivion". Tout comme bon concept album, le groupe introduit des leitmotivs récurrents comme le thème principal de "The Coma Machine" et "Memory Palace". Remarquons que jamais auparavant Tommy Roger n'avait autant mis le paquet niveau chant. Les harmonies vocales sont dantesques comme en témoigne si bien "Rapid Calm". Cependant, les personnes appréciant la baston chez BTBAM ne trouveront leur compte que sur "Famine Wolf". Bien sûr "Coma Eclipctic" n'est pas une succession de ballades, mais plutôt un ensemble de morceaux rock prog pêchus entrecoupés de moment très expressifs. Je veux surtout évoquer l'extravagante interlude au clavier "Dim Ignition" ou encore le thème principal au clavier assez fou-fou de "The Ectopic Stroll".

Niveau son, "Coma Eclipctic" a été enregistré de Janvier à Fevrier 2015 au The Basement Recording avec le producteur Jamie King. Le mixage final et mastering ont été placés dans les mains du Suédois Jens Bogren ((Opeth, Katatonia, Amon Amarth, Devin Townsend) de Fascination Street Studios. Contrastant un peu avec la plupart des productions modernes, "Coma Eclipctic" est très dynamique et conserve une certaine chaleur naturelle au détriment d'un son plus lourd, plus accrocheur. Cela reste néanmoins très subtil.

Grandiose, ambitieux, grandiloquent, introspectif, des émotions fortes - "Coma Eclipctic"  ce n'est pas de la musique, mais du grand cinéma comme fut "The Wall" de Pink Floyd à son époque. BTBAM est-il au même niveau ? Seul le temps le dira. De même pour vous qui vous vous apprêtez à dévorer cette galette, il vous faudra du temps et plusieurs écoutes afin de vous plonger comme il se doit dans le coma et voyager. Ce sera d'ailleurs la seule critique que je porterai à "Coma Eclipctic" - ce petit manque d'accessibilité. Mais on ne peut pas tout avoir et un tel enregistrement va au-delà d'une chronique manichéenne : "ça c'est bien et ça ce n'est pas bien". Ici, nous nous situons sur du très haut niveau et seul votre affinité avec l'histoire de ce concept album fixera la note.


Vinny
Juin 2015


Conclusion
Le site officiel : www.beentheburiedandme.com