Le groupe
Biographie :

Beaten To Death est un groupe de grindcore norvégien formé en 2010 et actuellement composé de : Mika (basse), Anders (chant / ex-She Said Destroy), Christian "Bartender" (batterie / Grimfist, Jorn, The Cumshots, Tsjuder, Umoral, ex-Tyrann, Anton Ruud I Terapi, Gothminister, Inglow, ex-Black Comedy, ex-Sturmgeist, ex-Big Muff 68, ex-Caliban Allstars, ex-Kion, ex-Krohn & Co, ex-The Caliban Sessions, ex-The Dogs), Tommy (guitare / ex-Syndicate, Corrosion, Insense, ex-The Cumshots, ex-Big Muff 68, ex-Infidels Forever, ex-The Caliban Sessions) et Martin (guitare / Corrosion, Insense). Beaten To Death sort son premier album, "Xes And Strokes", en Septembre 2011 chez Mas-Kina Recordings, suivi de "Dødsfest!" en Octobre 2013 et de "Unplugged" en Octobre 2015, toujours chez Mas-Kina Recordings.

Discographie :

2011 : "Xes And Strokes"
2013 : "Dødsfest!"
2015 : "Unplugged"


Les chroniques


"Unplugged"
Note : 18/20

Quand les glaces norvégiennes d'Oslo viennent fondre pour laisser place à une jolie perle couleur grindcore, on peut s'attendre à du très très lourd. Aujourd'hui, il vient répondre au doux nom de Beaten To Death, qui produit son troisième album, après l'excellent "Dødsfest!" sorti en 2013. Dans ma tête, j'imagine toujours les groupes scandinaves ultra sérieux, très méthodiques, où tout est calculé au millimètre, tout est prévu et réglé à l'avance, avec une musique parfaitement propre et sans bavure. Ici, ce qui fait tout le charme de Beaten To Death, c'est justement l'inverse, c'est-à-dire un côté totalement barré, du gros nawak'core totalement chepér, comme l'illustre par exemple le fait qu'ils aient enregistré cet album en live, dans leur propre studio. Ça commence bien...

Si je vous dis que ces gars ont fait partie de groupes comme Insense, Tsjuder, She Said Destroy, Syndicate, Grimfist ou encore The Cumshots (c'est beau ♥), ça ne vous aidera peut-être pas beaucoup (et à dire vrai, moi non plus). D'une manière générale, leur grindcore se veut totalement déjanté, un peu à la sauce de certains groupes de chez Kaotoxin (Unsu, Miserable Failure, Infected Society...), mais en beaucoup plus lourd sur un plan instrumental. Clairement, les mélodies laissent ressortir des influences trash, heavy ou même black metal, tant ces talentueux musiciens savent varier d'un style à l'autre, comme sur "Don't You Dare To Call Us Heavy Metal", toujours avec une aisance qui nous laisse bouche bée. Même si les 13 morceaux proposés ne dépassent pas les deux minutes chacun, on est loin de Nasum et ses titres old school ne dépassant pas les 30 secondes. L'ensemble se veut donc également satisfaisant sur un plan quantitatif, surtout pour du grindcore.

Tout au long de cet album, s'enchaînent des atmosphères bien sombres, puis bien plus clownesques, on passe du rire aux larmes en un instant, de la boucherie à la torture auditive de délicieuse qualité, sans pouvoir poser pied à terre. Et que dire de ces hurlements venus de la face cachée de l'iceberg pour nous planter des vis dans le cul à nous en écarteler les paupières, miam miam. Au final, rien à jeter sur ce succulent et original mélange grindcore complètement barré, qu'on ne saurait que trop recommander à tous les fans de grind en général, qui reprocheraient un cruel manque d'inspiration à de nombreuses autres formations !


Grouge
Novembre 2015




"Xes And Strokes"
Note : 17/20

Beaten To Death,  voilà un nom qui claque je trouve... Ils nous viennent de Norvège et ça n'est pas du black metal, non non, c'est du grindcore. Ces 9 titres, 18 minutes et des poussières nous confirment d'ailleurs que c'est bien du grind, car non, le grind progressif n'a pas encore vu le jour. Mais cela pourrait bien être possible à l'avenir, après écoute de cette galette car ici on a droit à du grindcore mélodique. Bon, attention, tout est relatif, c'est mélodique pour du grind, hein ! Tous les ingrédients sont là : musique chaotique au possible, blast beats à tout va, et les voix (deux personnes au chant) dans un registre hurlé, pas de gruik gruik à l'horizon. Les guitares riffent bien mais là où le groupe change la donne, c'est avec l'incursion de passages mélodiques à la gratte (pas au chant, je rassure tout le monde) et de passages plus lents. Ce qui donne quelque chose d'original, c'est que du coup la plupart des titres sont plus facilement reconnaissables qu'à l'accoutumée. Le son global est assez sec, j'aurais aimé un peu plus de consistance, mais le groupe arrive tout de même à surprendre et gagne son pari. Croyez-moi, quand j'ai lu "grind mélodique", j'étais très méfiant, mais les titres sont intelligemment construits et ne s'éloignent pas trop du grindcore traditionnel tout de même. Voici donc la preuve que même dans le monde du grindcore, on peut innover, je dis bravo !


Danivempire
Mai 2012


Conclusion
Le site officiel : www.beatentodeath.bandcamp.com