Après nous avoir montré qu'ils étaient talentueux avec leur premier album "Lusus Naturae", les Américains de Beastmaker sont déjà de retour ! Et nous les retrouvons avec "Inside The Skull" qui est toujours inspiré des films d'horreur des années 60-70, tout comme l'artwork glauque et très coloré. Ils ont vraiment leur propre univers et c'est donc un plaisir que de replonger dedans !

On a ainsi dix titres qui, comme le groupe en a l'habitude, sont assez courts, ce qui est un point fort pour la musique qui est du coup plutôt directe et rythmée, à l'image de "Now Howls The Beast". C'est sous ce format que les morceaux sont efficaces et font mouche ! On n'a pas le temps de s'ennuyer, et tant mieux, avec cet enchaînement de titres horrifiques, entre doom, stoner et rock des années soixante. "Evil One" est d'ailleurs un bon mélange de la force du doom et d'une attitude plus rock'n'roll assez légère. Il y a aussi "Inside The Skull" qui contient de bons gros riffs doom, alors que "Of God's Creation" a un côté plus stoner. Mais le groupe aime aussi les ambiances plus hypnotiques et lancinantes, comme dans "Heaven To Hell" ou dans le plus psyché "Night Bird".

Le niveau entre cet opus et le précédent n'a pas changé et cela nous ravit, le chant de Trevor est toujours aussi appréciable et se marie formidablement avec le reste. Les compos sont simples mais intelligentes, tout en étant attrayantes. La démarche est cohérente, et le travail est bien fait.

C'est avec grand bonheur que nous découvrons un groupe qui n'a pas fini de faire parler de lui ! Il s'agit de Beastmaker qui sort son premier album intitulé "Lusus Naturae" après une démo et un EP en 2015. Et bien que ce soit seulement les débuts du groupe, on peut dire que celui-ci est déjà dans la cour des grands !

En effet, dès le début du premier titre, "Clouds In The Sky", on ressent un certain niveau et de l'inspiration, et puis surtout ça joue ! Les riffs sont ultra efficaces et frappent là où il faut. Le reste de l'album, avec ses 11 autres morceaux, courts et énergiques, est tout aussi intéressant. Le groupe mélange des ingrédients doom ("It"), stoner, psychés, avec une forte aura des années 70 et des solos assez bluesy. Il y a même des titres plus death qui sont plus puissants et qui donnent envie de bouger, comme "Skin Crawler" et "Mask Of Satan". Cela contribue à nous procurer une musique bien groovy ("The Strain"), sombre, planante et parfois plus pesante. C'est complet, tout y est !

Le chant clair de Trevor William Church, qui est hypnotique et qui occupe bien l'espace, fait corps avec les compositions, tout est harmonieux. Tout comme le chant, l'atmosphère générale est vraiment aérienne, planante et met en transe. Le morceau "Find The Stranger" en est le parfait exemple ! Dans le même genre mais avec un petit plus très sensuel, à coup de mélodies lancinantes, subtiles et pleines de relief, "Eyes Are Watching" et "You Must Sin" nous emportent complètement ailleurs !

Avec ce beau paysage musical, varié, et plein de fraîcheur, Beastmaker nous offre un superbe album qui nous donne envie d'en écouter encore plus. C'est vivant et chaque morceau a sa place, nous donnant envie d'écouter l'opus jusqu'au bout, et ça en vaut vraiment le coup !