Le groupe
Biographie :

Beastcraft est un groupe de black metal norvégien formé en 2003 et actuellement composé de : Sorath Northgrove (chant, batterie / Eswiel, Hagl, Vulture Lord, ex-Coffin Of Lament, ex-Energumen, ex-Faun, Okkultist), autrefois accompagné de Trondr Nefas (guitare / basse) avant son décès en 2012. Beastcraft sort son premier album, "Into The Burning Pit Of Hell", en Juin 2005 chez Desastrious Records, suivi de "Baptised In Blood And Goatsemen" en Octobre 2007 chez BlackSeed Productions. Un troisième album voit le jour, "The Infernal Gospels Of Primitive Devil Worship", en Avril 2017 chez Pulverised Records avec les derniers enregistrements existants de Trondr Nefas.

Discographie :

2005 : "Into The Burning Pit Of Hell"
2007 : "Baptised In Blood And Goatsemen"
2017 : "Nocturnal Reverence" (EP)
2017 : "The Infernal Gospels Of Primitive Devil Worship"


La chronique


Beastcraft est un groupe norvégien de black metal formé en 2003 à Hønefoss en Norvège. Les connaisseurs reconnaîtront le nom de la ville qui a une scène black metal assez reconnue à l’international. De fait, il n’est pas rare que les membres d’un groupe venant de cette ville se retrouve dans un autre groupe de Hønefoss. Le schéma classique en Norvège, j’ai envie de dire. Beastcraft est ainsi lié à Urgehal et Endezzma pour ne citer qu’eux. Mon histoire personnelle avec Beastcraft est plutôt oubliable. C’est le genre de groupes que je ne peux pas m’arrêter d’écouter pendant certaines périodes, mais qui finit dans les oubliettes pendant certains mois. Je ressors donc d’ailleurs probablement d’une de ces fameuses périodes d’oubli, car je n’avais aucune idée que le groupe préparait un nouvel album. Il faut dire que le décès de Trondr Nefas a mis un point d’arrêt assez clair à l’avancée du groupe. Certaines de ses anciennes compositions auraient été retrouvées et intégrées à ce nouvel album de Beastcraft. Le tout a donc un côté un peu émotionnel pour tout ceux qui ont apprécié le travail de Trondr.

Le premier titre, "Åpenbaring", s’impose comme une introduction assez classique : bruits de tonnerre et de pluie battante, et une voix démoniaque qui n’annonce rien de bon. Mais venant d’un groupe de black metal, cela s’apparente à du vu et du revu et ne nous apprend donc rien... à part que ça va parler de démons ? Etonnant - sentez l’ironie. On attaque véritablement le vif du sujet avec "Demonic Perversion" qui nous propose un titre dans la lignée des autres productions du groupe : incisif et rapide. J’ai personnellement commencé à rentrer dans l’album avec "Deathcraft And Necromancy" qui exprime typiquement le côté lancinant que j’apprécie dans les productions black. On retourne cependant à quelque chose de plus rapide et classique avec "The Fall Of The Impotent God". Rien que part le titre du morceau, on comprend que Beastcraft est revenu à un thème qui lui tient foncièrement à coeur, l’indémodable croisade des groupes de black, et qui se résume à cracher sur la religion et à invoquer des puissances diaboliques. Ainsi, on entend très clairement Sorath hurler "I May Be Satan". Bon, je ne vais pas m’en plaindre, ce genre de cocktail très traditionnel fonctionne très bien sur moi. Le martèlement continue avec "Her Highness Of Hell", et martélement ici est un terme bien choisi étant donné la place prépondérante laissée à la batterie. Aucun répit ne nous sera laissé sur ce titre. Un changement de rythme arrivera à point nommé, nous permettant de reprendre notre souffle, avec "Reborn Beyond The Grave". Les vocaux se font également plus rares et distants, nous laissant apprécier le travail des musiciens. Une réussite. Toutefois avec "Waging War On The Heathens", on retrouvera la recette classique de Beastcraft. Je trouve que le titre pourrait aller de paire avec "The Devil’s Triumph" qui, une fois de plus, enfonce brutalement le clou. L’album se termine avec "The Beast Descends" et l’arrivée de Satan sur Terre. Enfin, je dis ça... Sans doute le titre le plus étonnant venant de Beastcraft. Le groupe prend le temps de se poser, le rythme se fait plus lent et plus oppressant. C’est presque surprenant venant d’eux, et l’atmosphère rendue est plutôt bien amenée.

En conclusion, cet album est très bon. Beastcraft ne s’éloigne pas de sa ligne directrice, et propose une dernière production à la hauteur de nos espérances. Cet album nous permet aussi d’adresser un dernier adieu à Trondr Nefas qui décidément manquera cruellement à la scène black norvégienne.


Velgbortlivet
Avril 2017


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/beastcraftofficial