Le groupe
Biographie :

Bastard Feast est un groupe de sludge / death metal / grindcore américain formé en 2008 sous le nom de Elitist (jusqu'en 2012) et actuellement composé de : Thunderfuck (basse), See also: ex-Elitist Nick Parks (batterie / El Cerdo, ex-Hauler, ex-The Abominable Iron Sloth), Justin Godfrey (guitare / ex-The Abominable Iron Sloth), Taylor Robinson (guitare) et Josh Greene (chant / Ephemeros). Bastard Feast sort son premier album, "Fear In A Handful Of Dust", en Juin 2011 chez Season Of Mist. Le deuxième album, "Osculum Infame", sort en Juillet 2014, toujours chez Season Of Mist.

Discographie :

2011 : "Fear In A Handful Of Dust"
2014 : "Osculum Infame"


La chronique


Dans le style inclassable, voici un groupe qui se présente comme du sludge hardcore, black / death metal, c’est pas banal. Effectivement, je retrouve un peu de ces styles dans la musique virulente de Bastard Feast. Un chant haineux virevolte tout au long des compos qui se révèlent intéressantes.

Toute la palette vocale y passe, des passages incantatoires dignes des messes occultes d’un Mayhem, au chant d’outre-tombe d’un growleur du death metal. Le rendu musical est à la hauteur de ce que j’attendais car il est sombre, oppressant, un peu comme le faisait Angel Corpse sur son premier album, mais en moins bon. Un titre typiquement black metal comme "The Serpent Spoke" envoie un souffle glacial comme il nous en arrive parfois des pays nordiques. La compo est lente, envoûtante, et franchement malsaine, bien que peu originale. Le groupe mélange habilement les passages doom et les passages plus HxC. A la première écoute, j’ai trouvé l'ensemble un peu bancal, peut-être à cause de la prod' qui ne casse pas des briques et qui fait un peu fouillis. "Watchful Defiler", tout comme les neuf autres morceaux, est un peu déroutant, car la mixture black metal (surtout dans le chant) et la musique hardcore crust sludge grind et je ne sais quoi d’autre ne se trouve pas à chaque fois, surtout que les compos sont carrément courtes. Sans la moindre erreur de ma part, j’avance que c’est un skeud qu’il faut écouter plusieurs fois avant de pénétrer son sombre univers. Le positif dans ce disque c’est qu’il peut toucher un large public, à condition que l’auditeur ait un esprit large, car dans le cas contraire, la déroute sera totale. La pochette d’"Osculum Infame", bien que surprenante, est plutôt bonne car elle résume l’univers sombre de Bastard Feast. Le chant est lui aussi un atout majeur de cette galette car sa diversité nous éloigne de l’ennui qu’on pourrait ressentir s'il avait été morne et sans envergure.

Au niveau de la musique à proprement parler, je n’ai pas grand-chose à dire, les mecs ne se sont pas foulés, on retrouve un peu les mêmes plans tout au long de l’album, mais grâce à la petite durée de celui-ci et des morceaux donc, ça passe de justesse à côté de la case "chiante". Quoi qu’il en soit, je dirais qu’au final tout passe de justesse et que cet effort de Bastard Feast s’écoute de façon agréable trois ou quatre fois.


Davidnonoise
Août 2014


Conclusion
Note : 13/20

Le site officiel : www.bastardfeast.bandcamp.com