Le groupe
Biographie :

Avenged Sevenfold est un groupe californien de metalcore, de hard rock, et de heavy metal fondé en 1999 à Huntington Beach, États-Unis. Il est alors composé de M. Shadows (chant), Synyster Gates (guitare soliste), Zacky Vengeance (guitare rythmique), Johnny Christ (basse) et Jimmy "The Reverend" Owen Sullivan (batterie) (décédé le 28 décembre 2009). Le groupe a longtemps été un pilier de la scène underground californienne avant d'évoluer vers un son plus "commercial" et de connaître le succès avec l'album de heavy metal "City Of Evil" et puis avec l'éponyme "Avenged Sevenfold". Ils sont maintenant considérés comme les leaders et fondateurs de la new wave of american heavy metal (en analogie avec la new wave of british heavy metal) et ont atteint la seconde place du classement des 10 meilleurs groupes de la décennie publié par Ultimate Guitar, laissant la première place à Metallica. Le 28 Décembre 2009, la mort de James Owen Sullivan, membre fondateur du groupe et l'un des principaux compositeurs, est annoncée sans réelles explications. En Juillet 2010, le groupe lance son sixième album, "Nightmare", en compagnie de Mike Portnoy. Ancien batteur emblématique de Dream Theater, Portnoy était également la principale référence de James Owen Sullivan. En 2016, le groupe sort, sans prévenir, son nouvel album "The Stage" avec Brooks Wackerman à la batterie.

Discographie :

2001 : "Sounding The Seventh Trumpet"
2003 : "Waking The Fallen"
2005 : "City Of Evil"
2007 : "Avenged Sevenfold"
2010 : "Nightmare"
2013 : "Hail To The King"
2016 : "The Stage"


Les chroniques


"The Stage"
Note : 16,5/20

Chris Jericho : ce nom ne vous dit peut-être rien, pourtant ce catcheur professionnel est également chanteur du groupe Fozzy et ami du leader d’Avenged Sevenfold. Ensemble, ils sont à l’origine d’un mensonge. Chris devait annoncer la fausse sortie du nouvel album d’A7X sur les réseaux sociaux avant de supprimer sa publication. Jericho poste alors le logo d’Avenged Sevenfold avec la date "9 Décembre 2016" et le hashtag "#voltaicoceans". La fausse nouvelle fonctionne à merveille et est reprise par tous les médias metal, laissant ainsi les fans croire que l’album serait nommé "Voltaic Oceans". À la grande surprise de la communauté et des webzines, l’album voit en réalité le jour le 28 Octobre 2016 sous son vrai nom : "The Stage".

Le coup de pub semble parfait. Pas de communication en masse, pas d’annonce officielle, pas de fuite sur les véritables informations, pas de trailer… L’effet de surprise est là… Mais pas les ventes. Malheureusement tout était prémédité sauf le départ catastrophique de l’album qui est pourtant félicité pas la critique. A7X a donc décidé de se renouveler avec cet album en se tournant vers le metal progressif avec des morceaux qui varient entre moins de quatre et plus de quinze minutes. Le premier sobrement intitulé "The Stage" est le seul ayant été dévoilé avant la sortie de l’album et retrace l’évolution de la violence humaine à travers les âges. La nouvelle approche musicale du groupe n’est pas déplaisante et M. Shadows y met du cœur. Elle semble bien loin l’époque de "Nightmare". L’agressivité est moins marquée que sur les anciennes réalisations du groupe. Vient ensuite "Paradigm" qui dure moitié moins longtemps que son prédécesseur et dont le mixage assez particulier semble mettre la batterie plus en avant que le chant. Il est difficile de dire si c’est un choix ou un loupé mais ça ne sonne pas de manière particulièrement agréable. Même constat pour "Sunny Disposition" où le chant semble se perdre un peu dans l’instru. Pourtant l’écoute des morceaux dans son ensemble est intrigante et les cuivres ajoutés sur ce dernier ne sont pas sans rappeler "A Little Piece Of Heaven". Finalement, l’oreille s’habitue et se concentre sur la nouvelle direction musicale d’A7X qui l’assume totalement avec l’introduction mi-colérique mi-calme de "God Damn". Peu importe que la voix soit parfois enfuie dans le mixage puisque l’instrumentale est définitivement le noyau de l’album. Petit arrêt sur "Roman Sky" qui laisse le metal de côté le temps d’un instant pour nous donner un titre absolument magnifique de par son calme et sa construction musicale en allant crescendo jusqu’à un solo servant lui d’outro. La musique parle d’elle-même.

Enfin, la surprise de l’album (même si l’album est une surprise en lui-même au sens propre comme au sens figuré) vient du final. "Exist" dure 15 minutes et 41 secondes et est instrumental durant la première moitié. Matt Shadows vient poser sa voix sur une guitare sans distorsion pour laisse une certaine places aux mots pour ce grand final. Le titre est également marqué par la présence de Neil deGrasse Tysin, un astrophysicien américain qui a écrit un discours spécialement pour l’album qu’il prononce sur la fin de la piste. Dans la continuité du concept de l’album, il parle de l’immensité de l’univers et de la médiocrité humaine, du rien que nous représentons dans l’espace et dans le temps, de la religion et des conflits qu’elle provoque, du racisme et du peu d’humanité chez les humains…

Pour conclure, Avenged Sevenfold revient en force avec cette réussite médiatique malgré un flop des ventes. Le groupe a voulu essayer quelque chose qui ne lui colle pas trop mal et il n’y aucune raison pour qu’il ne soit pas plus convaincant pour un maximum de monde dans un futur proche.


John P.
Avril 2017




"Hail To The King"
Note : 15/20

Bon. Cet album est bon. Pas exceptionnel mais bon. Avenged Sevenfold renaît un peu d'entre les morts trois ans après la disparition de leur batteur et un "Nightmare" qui reste encore comme une référence pour nombre d'aficionados du groupe. Le fait de dire que cet album est bon ne m'empêchera pas de me faire des ennemis dans la communauté des fans je pense et je suppose.

Le groupe revient donc avec une nouvelle tête derrière les fûts, et dit dans quelques unes de ses interviews s'appuyer sur ses grandes influences, ça ne vous empêchera pas d'entendra par ci par là tous les Metallica etc... classique chez A7X. Effectivement, on sent les influences, un peu trop même par moments, ce n'est pas excessivement grave en tant que tel, c'est juste un peu dommage pour le groupe qui n'arrive pas à se détacher de tout cela, même si ça reste tout de même très correct et cohérent. Plus lent qu'a l'accoutumée mais restant dans la lignée de "Nightmare", ce "Hail To The King" est tout de même bon, proposant son lot de solos et d'envolées si caractéristiques au groupe. Dans l'ensemble, les détracteurs pourront dire "Ouais, ce n'est qu'un vulgaire mix de Metallica et Iron Maiden qu'on a remis au goût du jour"... Eh bien, pas que ! Le groupe pose tout de même sa patte sur l'ensemble, mais tout en ayant un rythme global beaucoup plus lent que sur les autres albums. Les guitaristes sont toujours aussi complémentaires avec une paire de solos d'anthologie que l'on retrouve au sein de l'album. On retiendra quelques riffs véritablement accrocheurs comme celui de "This Means War" qui se balance directement et simplement d'une façon puissante. Les aficionados vous diront, je pense, une fois de plus, que cet album est un chef d'oeuvre. Il est bon, simplement, ni plus ni moins, il bien mixé également, avec des guitares techniques et efficaces, une section rythmique moins entreprenante qu'à l'accoutumée, plus simple et sobre mais peut-on véritablement en vouloir au petit dernier ? On se lasse peut-être de temps en temps au court de cet album avec des morceaux un peu "plaintifs" mais c'est le genre qui veut ça... Oui, j'avoue, le trash est plus mon truc ! Inclusion d'une ballade également dans cet album avec un "Crimson Day" tout en ambiances. Un chant qui fait le boulot, ni plus ni moins, mais la véritable clef de voûte de cet album est l'extrême qualité technique des deux guitaristes, sans qui le groupe ne serait pas le même.

Pour finir, ce dernier album d'Avenged est un bon album comme dit maintes et maintes fois, rien de véritablement transcendant mais le groupe a su trouver la force de rebondir et de proposer quelque chose d'assez heavy et de mélodique, ayant des influences reconaissables mais ne se laisssant pas (trop) envahir par celles-ci.


Sam
Octobre 2013




"Nightmare"
Note : 09/20

Suite au décès d'un de leurs membres, beaucoup de groupes ont des difficultés à repartir, ce qui semble être le cas pour Avenged Sevenfold... Ce "Nightmare" se révèle être décevant.

Non pas que l'ensemble du CD manque de production, de grands noms (Mike Portnoy à la batterie...) ni d'idées, mais un sentiment d'inachevé se fait sentir. Le son est toujours présent, mais c'est quelque chose de plus policé, sans grande inventivité, deux trois mélodies pour relever le tout, mais rien de bien transcendant. On retrouve les solos harmonisés ou solos tout court avec des plans vu et revus. Le rythme a, quant à lui, également réduit : je m'explique, c'est quelque chose de très heavy, mais de très lent avec quelques sursauts de temps en temps, de grandes parties musicales qu'elles en deviennent répétitives et lassantes. La partie rythmique est bien calée mais pas bien inventive non plus.

Le groupe propose également des morceaux qui n'ont rien d'inventif avec des répétitions, avec un chant qui ne surprend pas, et des enchaînements que l'on sent arriver à 50 mètres sans pour autant avoir envie de les chanter. Dommage... Dommage... Dommage. Autant le groupe était en pleine progression et en pleine explosion dans sa créativité et sa bonification, autant là nous servir un heavy non inventif calibré pour les radios ne servait peut-être à rien. Six mois de plus pour un album qui en vaille le coup n'auraient peut-être pas été de trop.


Sam
Octobre 2010


Conclusion
Le site officiel : www.avengedsevenfold.com