Le groupe
Biographie :

Austrian Death Machine est un groupe de metal, originaire de San Diego en Californie, fondé comme projet solo en 2008 par le chanteur du groupe As I Lay Dying, Tim Lambesis. Il s'agit d'un projet parodique centré autour du personnage d'Arnold Schwarzenegger et de ses films.

Discographie :

2008 : "Total Brutal"
2008 : "A Very Brutal Christmas" (EP)
2009 : "Double Brutal"
2011 : "Jingle All The Way" (EP)
2014 : "Triple Brutal"
2024 : "Quad Brutal"


Les chroniques


"Quad Brutal"
Note : 15/20

Austrian Death Machine veut plus que tes bottes et ta moto. Dix ans après son dernier album, le projet mené par Tim Lambesis (chant / guitare, As I Lay Dying, Born Through Fire) annonce la sortie de "Quad Brutal", son quatrième album, chez Napalm Records. Il est accompagné par Brandon Short (batterie), Cory Walke (guitare / chant), Mark MacDonald (guitare), ainsi que d’autres invités tout au long de l’album : les vocalistes Craig Golias, Ricky Hoover (Ov Sulfur), Dany Lambesis (Hellbørn) et Rob Bailey ainsi que les guitaristes Angel Vivaldi, Clayton King (Designing Creation), Joey Alarcon (Born Through Fire, Wolves At The Gate) et Dylan Burcombe.

L’album débute avec "No Pain, No Gain", une composition aussi motivante que son clip vidéo est cliché et risible. Les riffs saccadés et les rugissements se mêlent habilement pour faire du morceau un parfait compagnon de salle de sport entre les quelques samples, laissant le solo nous présenter la partie finale qui rejoindra "Conquer", où les parties vocales se diversifient à nouveau pendant que les musiciens nous offrent une approche effrénée du metalcore. Les harmoniques entêtantes créent un contraste avec la base furieuse, puis le groupe retourne sur le banc avec "Hey Bro Can You Spot Me?", phrase que nombre de sportifs ont déjà prononcée, comme sur le début de ce titre efficace fait de mosh parts continues. "Judgement Day" rendra hommage à cette pochette digne des films chers au groupe tout en plaçant une nouvelle dose de riffs dévastateurs boostés au groove, puis c’est sur "Everybody Pities The Weak" que le groupe prend sa revanche en ajoutant quelques leads dissonants sous le feu continu des parties vocales.

Le groupe renoue avec ses racines motivantes, ses pointes d’humour et ses clichés sur "Don't Be Lazy", autre titre où une vidéo vous poussera à soulever toujours plus de fonte, puis il enchaîne avec "Get Down" où les riffs hachés sont légion pour nous accompagner dans notre quête de muscles, où on retrouvera aussi quelques leads et choeurs. Les samples empruntés à Terminator reviennent sur "Destroy The Machines" où les vocalistes se relaient et se complètent sur une rythmique enflammée qui rend parfaitement hommage aux phases d’action, tout comme "MeatGrinder", le titre suivant, qui place quelques harmoniques tranchantes dans les influences thrash énervées. L’album prend fin avec "I Never Quit", qui va une fois de plus laisser les musiciens se déchaîner à toute allure, tout en intégrant cette fois-ci quelques éléments crossover pour lui donner une touche fédératrice.

Si vous ne savez pas avec quoi diluer votre whey, Austrian Death Machine vous apporte la solution avec "Quad Brutal", un album aussi efficace que cliché. Attention cependant à ne pas oublier les jambes lorsque vous headbanguerez.


Matthieu
Mars 2024




"Triple Brutal"
Note : 16/20

Le projet de Schwarzenegger metal, Austrian Death Machine nous revient aujourd'hui avec son troisième opus intitulé "Triple Brutal" chez Artery Recordings. Si à la vue de la cover de l'album on peut aisément sourire, on se rend vite compte que l'on pas affaire à une farce (l'album est pourtant sorti le 1er Avril), et que la musique ne va pas traiter par exemple des films de Schwarzy, Jumeaux ou Un flic à la maternelle mais est plus influencée par les films Terminator ou Predator... ! Vous l'aurez peut-être deviné, on a dans les mains un disque de thrash metal / crossover qui dégage. Qui se cache derrière ce projet musical quelque peu original ? Tim Lambersin de As I Lay Dying qui s'est entouré et a invité des musiciens tels que John Boeklin de DevilDrider, Jamey Jasta de Hatebreed, Alexander Dietz de Heaven Shall Burn ou Scott Lewis de Carnifex... Du beau monde n'est ce pas ? La musique est bien entendue orientée gros son et la participation de musiciens venant de formations aussi différentes musicalement a pour conséquence que chaque morceau à une identité propre.

"Triple Brutal" est le troisième album d'Austrian Death Machine et fait suite à "Double Brutal" (2009) un double CD de chansons originales et de reprises (Judas Priest, Metallica...) et "Total Brutal", le premier album, est sorti lui en 2008. Austrian Death Machine a sorti en 2008 un EP de Noël intitulé "A Very Brutal Chritmas", avec Schwarzy affublé d'un chapeau de père Noël. De la dérision visuelle, un gros délire musical mais très sérieux malgré tout. Austrian Death Machine est le bébé de Tim Lambesis qui joue toutes les parties de guitares, de basse, de batterie et tous les vocaux dans leur grande majorité, invitant des guitaristes ou des amis à co-écrire la musique. Tim laisse les soli à ses invités, comme le titre par exemple "I Hope That You Leave Enough Room For My Fist" où le solo de guitare est assuré par Chris Storey de All Shall Perish et c'est comme ça sur les dix huit titres composant l'album. Austrain Death Machine, on aime ou on déteste, mais ce projet musical, il faut le reconnaître n'est pas commun. Tim Lambesis pousse par exemple le délire jusque dans le moindre détail : Chad Ackerman acteur, chanteur, producteur qui a prêté sa voix à As I Lay Dying et a de nombreuses autres formations imite et parodie à merveille la voix d'Arnold ! Ce qui donne des intros de morceaux assez marrantes. L'intro de l'album ou Schwarzy impose ses vocalises metal lors d'une fausse interview vaut son pesant de cartouches de M-16. Musicalement, Austrian Death Machine ça cogne, à l'image des titres "I'll Be Back" (on apprécie le gros clin d’œil), "Crom", "Grant Me One Request" ou "You Lack Discipline". Austrian Death Machine par l'intermédiaire de Tim Lambesis arrive encore à nos surprendre malgré l'effet de surprise passé depuis le premier album. Tim Lambesis a de la chance qu' Arnold ait repris sa carrière au cinéma !

Austrian Death Machine ne se moque pas, c'est un projet musical qui s'inspire et rend hommage à un des plus grands (et costauds) personnages de ces dernières années qui mène sa vie comme un scénario de film. La cover de l'album est également un gros délire de l'artiste Repka, asseyant Schwarzy sur un tas de crânes, fumant son légendaire cigare. Culte. Toutefois une question me taraude l'esprit : A quand le vrai Arnold Schwazenegger sur un album d'Austrian Death Machine ? Un album pour les fans de gros son, de thrash et crossover.


Vince
Avril 2014


Conclusion
Le site officiel : www.austriandeathmachine.com