Premier EP des Franciliens d’Attraction Theory, ce "Principia" a la humble mais lourde tâche de, non seulement, révéler au monde Attraction Theory, mais bien au-delà d’en révéler sa nature, son essence et tout simplement cet ensemble de pulsions, de battements et de notes qui l’animent.

En cela, "Principia" se révèle sous un jour assez énigmatique, l’ensemble sonnant résolument moderne et progressif. Contenant six titres (dont deux réinterprétations / versions alternatives), "Principia" est guidé d’une poigne de fer par les cordes vocales de Constance Amelane. La belle est rejointe par les cordes (électriques cette fois) de Didier Chesneau et de Christophe Barin avant que John Macalusa y ajoute quelques coups de fûts par-ci par-là.

Le tout sonne relativement homogène et fluide (même si par brefs instants et accidents, un ou deux passages s’avèrent assez indigestes). Attraction Theory présente des titres accrocheurs voguant dans un univers atypique mêlant interrogations et questionnements internes ("Silent Signs", "The Eye"). Bien évidemment, impossible de ne pas s’attarder sur le cas de "To France" par laquelle chacun aura d’emblée compris de quoi il s’agira ici. Quoi qu’il en soit, Attraction Theory se veut à la fois impactant et léger, imposant mais transparent, obscur et clair. Et c’est cette alchimie entre les sensations dégagées par ce "Principia" qui annoncent de bons tons pour la suite de l’aventure Attraction Theory ("Attraction Theory").

Flirtant entre influences metal, rock et progressives, Attraction Theory développe sa propre théorie de l’attraction musicale, autant dire un mélange assez subtil qui devrait faire aisément mouche dans plus d’une paire d’oreilles. Pas grand-chose de plus à avancer si ce n’est qu’en attendant la suite, ce "Principia" se découvre dès à présent et que son univers est ouvert à tous par ses sonorités à la fois faciles d’accès tout en gardant une forme d’élitisme non négligeable dans l’art de la composition et des arrangements. En attendant la suite...