Le groupe
Biographie :

Atrocia est un groupe de death / thrash metal originaire de Saint-Nazaire, formé en 2003, et actuellement composé de : Pierre Garcia (batterie / R.A.Z., ex-Midwinter), Julien Lésébos (guitare / chant), Arnaud Beilvert (basse) et Sébastian Fuentes (guitare). Atrocia sort son premier album, "Inward Chaos", en autoproduction en Octobre 2012. Le deuxième album, "Dystopia: The Machine Murders", sort en Septembre 2015 chez M&O Music. "Contamination" sort en Octobre 2022 chez Great Dane Records.

Discographie :

2004 : "Mental Obliteration" (Démo)
2004 : "Surgical Atrocity" (Démo)
2006 : "Gambling With The Reaper" (EP)
2012 : "Inward Chaos"
2015 : "Dystopia: The Machine Murders"
2022 : "Contamination"


Les chroniques


"Contamination"
Note : 17/20

Après deux albums en autoproduction en 2012 ("Inward Chaos") et 2015 ("Dystopia: The Machine Murders"), les Français d'Atrocia reviennent cette fois avec un troisième album nommé "Contamination" sous la bannière Great Dane Records. Vous aurez donc déjà deviné que le groupe fait du death metal, et pas le plus tendre qui soit !

Sans aller dans l'ultra brutal qui part à des vitesses folles, "Contamination" propose tout de même un death metal méchant, puissant et sans pitié qui va parfois emprunter au thrash pour être sûr de ne laisser personne debout. Et ça commence tout de suite fort avec "Unleashing The Insurgency" qui attaque avec du bon gros death brutal teinté de thrash justement qui blaste bien fort en plus de balancer des riffs groovy sur des passages plus écrasants. On sent un peu de Suffocation dans les passages les plus bourrins avec des riffs assez techniques par exemple, c'est dire si Atrocia vous veut du bien ! Sans verser dans le death old school, on retrouve la façon de faire des anciens qui alternaient les gros passages blastés avec d'autres plus lourds et qui essayaient toujours de garder ce fameux groove brutal. Rien que ce premier morceau est d'une efficacité à toute épreuve et fait pas mal de dégâts en à peine cinq minutes, et dites-vous que c'est comme ça pendant tout l'album. Atrocia change de tempo, joue avec les cassures rythmiques, alterne le technique et la violence frontale, bref tout est là pour rendre les morceaux dynamiques et efficaces. "Corridors Of The Living Dead" emprunte lui aussi au thrash en début de morceau avec un tempo moins frénétique et des riffs à cheval entre le thrash et le death en flirtant même avec une urgence typique du grindcore sur les moments les plus teigneux. Le groupe a eu en plus la bonne idée d'avoir une production parfaitement adaptée avec un son puissant, gros, clair et surtout organique qui fait du bien aux tympans.

Atrocia ne lève que rarement le pied et même quand il ne blaste pas, les riffs sont tellement brutaux qu'on en prend quand même plein la gueule, et comme on est un peu masos sur les bords, on en redemande. "Contamination" est donc un album intense qui va vous mettre à genoux pendant quarante-trois minutes et ne vous laisser que peu d'air pour reprendre votre souffle. On a même droit à quelques gravity blasts sur "Monolith" qui n'en est pas un du tout malgré ses sept minutes, on passe d'une ambiance à l'autre avec des passages écrasants à coup de riffs rouleau compresseur à d'autres bien plus brutaux avec de grosses volées de blasts. Quelques orchestrations à coup de claviers viennent carrément donner un côté épique en fin de morceau avec une ambiance qui sent la ruine et la destruction totale. "Lies" enchaîne avec des riffs brise-nuque et là encore une once de grindcore dans certains passages qui rendent encore plus nerveux un death metal déjà bien teigneux et brutal. Le savoir-faire est là et peu importe la sauce à laquelle le groupe veut nous manger, on en prend plein la tronche avec un plaisir non dissimulé. Des groupes de death metal il y a toute une ribambelle à écouter, mais des groupes qui maîtrisent ce style et qui ont digéré leurs influences pour balancer des morceaux aussi efficaces et destructeurs, il y en a déjà beaucoup moins. Atrocia en fait clairement partie et "Contamination" est un véritable concentré de tout ce qu'on aime dans le death metal. "Embrace The Venom" nous fait entendre quelques sonorités plus modernes au milieu du death, du thrash et du grindcore avec quelques riffs plus froids et dissonants pour un morceau plus glauque que le reste de l'album mais tout aussi vindicatif.

Atrocia revient donc avec un troisième album brutal, technique, intense et très efficace. C'est exactement ce que l'on veut entendre d'un album de death metal, ça défonce tout, ça casse des vertèbres par paquets de douze et c'est en plus très bien produit. Que demande le peuple ?


Murderworks
Décembre 2022




"Dystopia: The Machine Murders"
Note : 18/20

Attention, les enfants ! Album méchant ! Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter "Dystopia: The Machine Murders", le nouvel album des Nazairiens death métalleux d’Atrocia. "Dystopia: The Machine Murders" sort avec le soutien de M&O Music, le label gardois qui décidément n’arrête pas une seconde en ce moment ! Avant toute chose, le défenseur de la scène française que je suis ne peut que se réjouir d’observer encore une fois qu’il y a chez nous de sacrés bons groupes, mais alors celui-là je peux vous dire qu’il déboîte. Quel plaisir de voir que nous aussi on peut avoir notre Suffocation, notre Napalm Death, ou notre Cannibal Corpse !

Avant tout, laissez-moi vous présenter les bouchers de Saint-Nazaire : Atrocia est formé de Julien à la guitare et au chant, de Cyril à la guitare, d’Arnaud à la basse et enfin de Pierre au masticage, au "burinage" de fûts. Vous l’avez très certainement compris, Atrocia c’est du death metal puissant, rapide, sans concession, sans fioriture. Avec "Dystopia: The Machine Murders", Atrocia nous présente 8 titres pour prés de 39 minutes de musique, de bruit comme j’aime beaucoup. Ca peut paraître court mais je puis vous assurer que si vous vous penchez sur cet album, vous allez vous en prendre littéralement plein la figure ! A l’image d’un pitbull, Atrocia vous attrape et ne vous lâche pas. Il faut dire que le groupe commence à posséder une bonne petite expérience, le groupe a sorti sa première production il y a maintenant 10 ans (la démo "Mental Obliteration"), s’en est suivi un EP en 2006 ("Gambling With The Reaper"), un premier album en 2012 ("Inward Chaos") et enfin aujourd’hui l’album de la maturité et, espérons-le pour le groupe, celui de la reconnaissance.

Vous allez me dire, mais qu’est-ce que la dystopie ? Eh bien j’avoue que je me suis demandé ce que c’était, et je dois vous dire qu’en tant que fan de littérature, j’ai appris quelque chose : après quelques recherches, on peut dire que la dystopie appelée aussi contre-utopie, est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur, les meilleurs exemples sont les ouvrages "1984" de George Orwell , "Le meilleur des mondes" d’Aldous Huxley ou l’immense "Planète des singes" de l’avignonnais Pierre Boulle. Le premier ou la première qui dit que les fans de metal sont des idiots ou des benêts prend un bourre-pif bien placé. Comme ils le disent si bien eux-mêmes, Atrocia c’est du death certes, mais avec une touche de thrash et une nuance de grindcore (quelle recette !), conséquence directe : "Dystopia: The Machine Murders" est un album accrocheur, un album plein de punch. Pour le côté technique, "Dystopia: The Machine Murders" a été enregistré au BBR - Brown Bear Recording (Malkavian ; dont j’ai chroniqué l’album "The Worshipping Mass" il y a quelques mois dans nos pages) et a été masterisé au Spectrum Studios par Damien Bolo. Résultat : le son claque et est sanguinolent à souhait !

Vous l’avez très certainement compris, "Dystopia: The Machine Murders" est un excellent album de metal extrême "fabriqué en France", un concentré de violence sonore, de puissance, de riffs agressifs. Le genre d’album qui fait du bien là où il passe (un peu moins auprès d’un entourage peu habitué...) et qui me fait dire (et redire), qu’en France, le vivier de groupes est quasiment inépuisable. Avec "Dystopia: The Machine Murders", on a droit également à un visuel du tonnerre ; œuvre de l’illustrateur Guillaume Tiret (dont vous pouvez apprécier le travail ici). Un visuel qui ne colle pas seulement avec l’ambiance de l’album mais aussi et surtout avec l’univers, le monde, le style du groupe. "Badaboum !", comme me dit souvent un ami. Autre point important, si vous voulez découvrir le groupe, son travail, et le soutenir, je vous invite à vous rendre ici, vous pourrez y écouter des extraits de "Dystopia: The Machine Murders" et vous faire une idée de la "bête".

En conclusion, je dirais que "Dystopia: The Machine Murders" est une grosse claque sonore pour les fans de Suffocation, Napalm Death, Cannibal Corpse, Slayer, Death, Morbid Angel, Misery Index, Sepultura, Malevolent Creation, j’en passe et des meilleurs…


Vince
Octobre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/atrociaofficial