Le groupe
Biographie :

Le groupe débute avec le trio cordiste de Sheb, Marco et Morgan. Après plusieurs auditions de chanteurs et batteurs, ils tombent sur Jérémie (chant) et Julien (batterie) qui les rejoignent pour créer A Subtle Understatement. Le groupe issu de At World's End (formation précédente) aborde un style entre le metalcore et le deathcore en alternant mélodie et brutalité. Après 5 mois d'existence le jeune groupe enregistre une démo de 4 titres au Dome Studio pour enfin passer à la scène. La formation fait ses premières scènes aux côtés de Aborted, Hacride, Devil Sold His Soul et Rotten Sound entre 2009 et 2010 et bientôt sur la scène MetalCorner du Hellfest en Juin, et ne compte pas s'arrêter là. Rapidement signé en management / promotion chez Blue Wave Production (Kruger, Abysse), le groupe prépare son avenir avec un clip vidéo et un prochain passage studio.

Discographie :

2009 : "A Subtle Understatement" (Démo)
2011 : "Vestige" (EP)


Les chroniques


"Vestige"
Note : 13/20

Orné d’un digipack soigné, "Vestige" de A Subtle Understatement donne envie à l’écoute même si l’artwork en lui-même ne laisse pas forcément une grande impression. Une entrée en matière amenée par "Cronos" où on prend vite conscience de l’importance donné à la production. Chaque instrument à été travaillé avec soin, le tout est homogène et offre un son léché bien que musclé.

"Cronos" donc, crache dans vos enceintes un deathcore brutal et maîtrisé mais qui malheureusement est bien pauvre d’originalité. Les riffs fonctionnent bien ça n’est pas le problème mais aucun "Wahou" ne risque de sortir de votre cavité buccale. La cadence s’accélère avec "Vestige" où une noix de metalcore vient agrémenter le death des Nantais. Par ailleurs on appréciera les chœurs qui allègent la musique tout en lui insufflant une énergie supplémentaire et ce, pour son plus grand bien. La technicité des musiciens n’est pas à démontrer et la production n’a pas lésiné sur les arrangements pour amplifier tout ça, ce qui, soit dit en passant, n’est pas forcément une remarque négative. Le groupe continue sur sa lancée avec "Gravity" et on commence déjà à se dire que le ton est un peu monotone. Aucun élément ne ressort vraiment, rien ne tamponne vos petites oreilles d’une signature reconnaissable à part le bref solo qui fonctionne plutôt bien avec le reste. Tristement on réalise que "Infinite" est du même acabit avec néanmoins quelques riffs un peu plus accrocheurs. L’EP s’achève sur "04 :00 Am" qui contre toute attente réjouit davantage que les deux morceaux précédents. On sent ici une volonté de se démarquer, de faire un peu plus du "A Subtle Understatement". Pas mal au début, pas mal à la fin, avec de la guimauve au milieu, "Vestige" est un EP bien branlé comme on dit souvent, mais aussi bien maîtrisé. Un manque cruel d’originalité est à déplorer malgré quelques tentatives d’arrangements. On regrette aussi de ne pas retrouver plus de variations vocales comme on peut l’entendre sur le premier titre de cette galette puisque la chose était maîtrisée et agréable.

Un EP relativement moyen donc, qui reprend tout les ingrédients classiques du genre. Un CD qui s’écoute avec plaisir ça c’est sûr mais qui ne se réécoute pas en boucle. La question à se poser est : "Que reste t-il de A Subtle Understatement sans la grosse production qui maintien le tout ?". Peut être un album qui est défendu efficacement sur scène…


Kévin
Octobre 2011




"A Subtle Understatement"
Note : 16/20

Ce soir, c’est l’EP d’un petit groupe nantais tout récent que je chronique. A Subtle Understatement après une démo sortie en Mai 2009 et diffusée sur le MySpace, vient de lancer sur la toile son EP, composé de 4 chansons. Alors, que faut-il savoir sur ce groupe ? Formation toute récente donc, de petits jeunes (dit-elle du haut de ses 22 ans) qui s’est lancée dans le deathcore. Ce qui est un tantinet problématique avec le deathcore, c’est que c’est LE style du moment, et on en arrive assez vite à une scène surchargée, où tout "n’est qu’une copie d’une copie", et pour se faire connaître et reconnaître, c’est aux groupes de tout faire pour sortir du lot. En ce qui concerne les impressions sur l’EP. Déjà, la première chose notable c’est : un PUTAIN de son. Mais quand je dis PUTAIN, je pèse mes mots, pour une formation aussi jeune, c’est rare d’obtenir un tel son. Une qualité nickel et un mixage quasi parfait (quasi, parce qu’en ce qui me concerne, j’aurai augmenté rien qu’un iota la batterie, mais après, c’est une question de goût). Mais bon, un son aussi bon, c’est ce qui fait d’ailleurs dire à certains que les groupes de cette scène placent le son en premier et nous pondent ensuite des albums chiants. Le son ne fait pas tout, certes, je n’en disconviens pas.

L’EP débute par une chanson intitulée "Waste Away", qui m’étonne par sa longueur : 4min 35 aux premiers abords, oui je trouve ça long. En tout cas, la chanson commence sur les chapeaux de roues, un solo de batterie, et en arrière plan, on distingue un son de corde. J’ai pas vraiment réussi à capter ce que c’était, mais le côté subliminal me plaît assez. Bref. Le chanteur se met donc à chanter (tiens comme c’est étonnant). Et là, deuxième étonnant : la maîtrise du chant deathcore. Parfois, certains chanteurs, surtout sur les jeunes formations, ne maîtrisent pas, et se bousillent les cordes vocales à crier à l’arrache, là, c’est pas du tout le cas. Un chant sable, qui se tient, qui part en grunt quand il le faut, qui est bien puissant. Un chant qui fait son effet. Le riff de départ, qui revient dans la chanson, est entraînant, ça donne envie d’écouter la suite. Aucune remarque à faire d’ailleurs sur la structure de la chanson. On n’a pas affaire à une multitude de mosh parts qui s’enchaînent pour nous donner du lourd (qui se résume à du chiant). Les membres de A Subtle Understatement l’ont compris, une mosh part ça fait pas tout. Un reproche tout de même, comme je l’ai dit précédemment, la longueur du morceau, on a l’impression parfois de perdre le fil et de pas trop savoir où le morceau va nous mener. Je pense que s’il avait fait rien que 40 secondes de moins, il aurait été plus intrusif. Après tout, pour ma part, c’est ça que je demande à un groupe de deathcore. Mais ce petit détail ne gâche pas tout non plus, loin de là, c’est juste mon impression de chroniqueuse en herbe.

Deuxième titre "On My Memory". Dans la continuité du premier, tout en gardant son originalité. D’ailleurs, à noter, et là je trouve pas que ce soit déplaisant (parce que oui, bon, parfois, le chant clair sur un morceau bourrin, ça me gave un peu) un chant clair, donc sur la fin du morceau. Et pas déplaisant, parce que justement, la voix n’est pas mise spécialement en avant. Y a des effets dessus, mais on a plutôt l’impression qu’elle est chuchotée, elle est un peu reléguée au second plan, et là du coup, rien n’est choquant. Ca transige pas avec le reste du morceau. Troisième titre "Shade Of Lights", qui par son début me fait penser à "Gore Gore Gadget" de Annotations Of An Autopsy (enfin, à 1min30 du morceau, pas toute la structure non plus). Donc, bon, je me dis que les influences du groupe ne sont pas si mauvaises (enfin, juste ne parlons pas de l’album d’annotations, ça risque de me rendre triste). Bon après, c’est peut-être moi qui vois des rapprochements là où y en a pas. Je vais pas non plus palabrer des heures sur cette chanson, mais là encore, aucun autre reproche, elle fait son effet. Puis l’EP se termine sur "Betrayed", titre sur lequel le chanteur se laisse aller plus facilement sur les cris aigus, tout en les mélangeant à du pig squeal bien maîtrisé.

En résumé, que dire ? Que d’une part, c’est frustrant, pour moi, qu’une aussi récente formation fasse de l’aussi bon boulot. Bah oué, j’espérais casser du jeunot, encore une fois, c’est pas le cas ! Merci de me faire vivre, vraiment ! Enfin, ironie à part, si ces petits gars persistent dans ce chemin, on risque d’entendre parler d’eux, ce qui serait d’ailleurs bien, parce que j’ai l’impression que la scène manque un peu de groupes Français en la matière.


ePo
Janvier 2010


Conclusion
L'interview : Jérémie

Le site officiel : www.myspace.com/asubtleunderstatement