Le groupe
Biographie :

Ascension est un groupe de black metal allemand formé en 2007. Ascension sort son premier album, "Consolamentum", en Décembre 2010 chez World Terror Committee, suivi de "The Dead Of The World" en Décembre 2014, et de "Under Ether" en Mars 2018.

Discographie :

2010 : "Fire And Faith" (EP)
2010 : "Consolamentum"
2014 : "Deathless Light" (EP)
2014 : "The Dead Of The World"
2018 : "Under Ether"


La chronique


On ne sait pas grand-chose d’Ascension. Formé en 2007 en Allemagne, le groupe joue un black metal assez imposant bien que parfois contemplatif depuis ses débuts. Après un premier EP en 2010 puis un album qui sort la même année, le groupe commence à se tailler une réputation avant de revenir avec la même formule (EP puis album) en 2014. 2018 est l’année de la sortie d’"Under Ether", leur nouvel album, que je vous laisse découvrir.

Le premier titre de cet album se nomme "Garmonbozia". Aucun rapport avec le célèbre tourneur français, mais cette instrumentale angoissante nous met dans le ton pour accueillir "Ever Staring Eyes" sous les meilleurs auspices. C’est donc un black metal massif mais bourré d’harmoniques planantes qui nous saisit. Le chant, rauque et glacial, plane au dessus de la rythmique jouée par les musiciens, qui alternent entre parties martiales et d’autres plus ritualistiques. "Dreaming In Death" est plus directe, tout en étant un peu plus simpliste. Moins de technique dans les riffs, mais ils n’en sont pas moins saisissants. La double pédale renforce le côté guerrier qui s’échappe des notes malsaines des Allemands, tout en laissant à la basse une place plus importante que précédemment. De ce que je comprends des paroles, l’impie règne en maître dans les textes du groupe, et ce n’est pas "Ecclesia" qui me fera penser le contraire. Lorsque j’évoquais l’aspect contemplatif de la musique, c’est à ce titre particulièrement que je pensais : il est facile de laisser son esprit vagabonder en hochant gravement la tête pendant que ce titre passe lentement.

"Pulsating Nought" me replonge dans une ambiance horrifique. En fermant les yeux, j’imagine sans problème un paysage désolé, et un petit groupe de survivants qui tentent, malgré leurs blessures profondes, d’échapper à un ennemi invisible qui les pourchasse. Ce sentiment d’oppression se poursuit tout au long du titre, qui semble ralentir, et engluer tout sentiment. Il en va de même pour les riffs, pourtant plus perçants de "Thalassophobia". Jouant un peu plus sur les saccades et les cassages de rythme, la composition nous offre également un solo hypnotisant, qui débouche sur un break atmosphérique de toute beauté. Si "Stars To Dust" semble un peu plus progressive, la chanson n’en reste pas moins violente par moments, avec une rythmique qui fait le choix de rester calme pour finalement exploser, alors que "Vera Dare", le dernier morceau, ne prend pas cette peine. Dès l’introduction terminée, c’est un mur de blast qui s’abat sur nous, et nous lacère de toutes part. Les guitares, très complémentaires par moments, sont en alchimie avec les frappes méthodiques du batteur, mais malheureusement la basse est un peu en retrait. Toujours aussi possédé, le chanteur déverse sa rage sur cette composition épique.

L’inconnu est le maître-mot dans l’univers d’Ascension. Impossible de savoir où le groupe va nous emmener avec son prochain riff, impossible de prédire le prochain titre… Cette découverte perpétuelle continue en réécoutant l’album, et je pense me pencher un peu plus sur cet énigmatique formation allemande à l’avenir.


Matthieu
Mai 2018


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/ascension.germany