Le groupe
Biographie :

As Blood Runs Black est un groupe de deathcore américain de Los Angeles, Californie, formé en 2003. Leurs influences musicales se dirigent vers le deathcore. Les thèmes des paroles sont souvent associés aux luttes personelles, à la société et à la misanthropie. Pendant le Summer Slaughter Tour de 2007, le batteur, Leche, a été viré du groupe à cause de différents avec les autres membres du groupe. Il a été le batteur de remplacement du groupe Through The Eyes Of The Dead. Mais il a finalement repris son poste de batteur au sein du groupe en 2008. Le groupe a sorti son premier album studio, "Allegiance", en 2006. Après des changements de guitaristes, l'album suivant, "Instinct", sort en Mars 2011 chez Mediaskare Records. S'ensuit un changement de chanteur avec l'arrivée de Christopher Bartholomew mais aussi un changement de label. Le troisième album du groupe, "Ground Zero", sort en Octobre 2014 chez Standby Records.

Discographie :

2006 : "Allegiance"
2011 : "Instinct"
2014 : "Ground Zero"


Les chroniques


"Ground Zero"
Note : 10/20

La déception et l'air de déjà-vu sont les choses qui reviennent le plus lorsque j'écoute As Blood Runs Black. Cette dernière mouture appelée "Ground Zero" est aussi efficace pour l'adepte de balançage de tête que n'importe quel autre CD. Le groupe se voulait très propre et puissant lors de ces premiers CDs, autant ici c'est un poil le contraire : c'est très brouillon dans les riffs, dans les enchainements, c'est une véritable déception. Nous avons plus l'impression d'avoir affaire à une juxtaposition de riffs de guitares, de sons de basse claqués, et de gueulantes sans ligne de conduite qu'à de véritables morceaux.

La batterie, bien qu'assez impressionante, tape dans tous les sens et se trouve extrêmement fatiguante à la longue, mal mixée, si bien qu'elle en devient agaçante. Quant au chant, malgré un changement de chanteur, il reprend une formule qui a fonctionné mais cette fois-ci il n'a plus de cohérence. Les lignes de chant s'ajoutent à des riffs qui partent dans tous les sens et à une batterie trop peu compréhensible, ça en devient inaudible. On tombe là dans les travers d'un genre qui, une fois la barrière du très technique franchie, en devient fatigant par moments voire incompréhensible, on dirait une purée de riffs tous mélangés. La production ne rend pas vraiment service à l'ensemble, elle est cohérente quand il n'y a pas trop de vitesse mais dès que l'ensemble s'accèlère, elle semble perdre pied. C'est un album de 10 titres à réserver aux adeptes du genre seulement, quant aux autres vous feriez mieux de passer votre chemin tant les 10 morceaux manquent d'inventivité. Les riffs et les morceaux s'empilent sans véritable but. Un chant gras posé par dessus et le tour est joué. Je n'irais pas jusqu'à dire que le chant clair est également une insulte, mais on n'en est pas loin. L'ensemble des morceaux se ressemblent et s'enchaînent sans ligne véritablement directrice, on a affaire à un empilement de riffs et de morceaux. Bien sûr, on me taxera de rageux et de trop compliqué, voire trop critique, mais c'est l'impression que me donne cet album. Sur ces premiers CDs, ABRB était un des leaders du genre, une locomotive dans le style deathcore technique, alors que sur celui-ci, il n'y a plus aucune force de conviction si ce n'est la technique, les solos certes eux aussi techniques, mais placés ici et là sans but, et sans liant et sans cohérence non plus avec le reste.

Alors oui, au niveau de la technique, ABRB est au-dessus mais pour le reste, c'est assez mal produit. Les guitares et le chant sont certes corrects mais la batterie est très mal mixée, et on a un ensemble plus que brouillon qui nous fait vite mal au crâne. Un CD à oublier de la part de ABRB.


Sam
Janvier 2015




"Instinct"
Note : 16/20

As Blood Runs Back n'a jamais fait dans la démesure, autant pour sa première galette que pour cette deuxième. "Instinct" relève plus de l'animalité primaire et de l'instinct de survie. As Blood Runs Black, c'est du death metal et tout ce qui s'ensuit : technique accrue, double pédale sans relâche, et valise de cris déchirés. Avec une moyenne de trois minutes par titre, As Blood Runs Black ne fait pas dans la dentelle avec une entrée triomphante dans les têtes, on se surprend à en redemander. Pour la construction, rien de bien novateur, mais rien de bien scandaleux non plus... Les enchaînements se font superbement bien, avec une alternances de gros riffs, des breakdowns monstrueux, et des parties techniques. La technique, justement, prend une grosse place au seins d'As Blood Runs Black, il faut dire que les musiciens en ont les moyens et la possibilité. Les 11 titres passent comme une lettre à la poste, et sans temps mort si l'on met de côté le titre "Tribulations" qui comporte une grande partie de piano, et qui marque une pause dans le train de la violence. Evoluant dans ce registre death metal moderne, As Blood Runs Black ne fait pas dans la démesure et propose une visite personnelle avec un son qui sonne très... As Blood Runs Black. On aurait tendance à rapprocher le groupe d'un Unearth mais un poil moins technique et moins speed. Tous les ingrédients sont présents pour une bonne galette et une bonne tranche de metal extrême. As Blood Runs Black confirme les espoirs mis en lui dans la première galette et fait mieux que cela. A écouter, pour les fans du genre...


Sam
Mars 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/asbloodrunsblack