Combo prônant un style musical unique, le “art-core”, fusion de rock, metal et hardcore, ArtWeg est un de ces groupes parisiens qui veut se révéler au grand public mais qui, selon moi, recherche encore une signature musicale qui lui est propre. Faire la fusion de plusieurs styles, c’est intéressant, mais il faut qu’une personnalité forte en ressorte pour que la musique ait un impact réel sur l’auditeur et je ne la trouve pas dans ce "Drunk'N High". Pour caricaturer : c’est un peu du Black Bomb Ä de banlieue des années 2010, mais il ne faut pas que j’abuse non plus.

On a ici un chant en français mais aussi en anglais qui est partagé entre les deux chanteurs, Akonit se permet même parfois de varier les intonations, alternant flows hip-hop et passages hurlés. Au niveau du style, c’est un pot-pourri : il y a des passages très punk dans l’âme, hardcore avec des petites mosh parts et de gros breaks, enfin l’aspect metal se manifeste pendant tout l’album de par un son agressif et fracassant. De plus, certains titres sont très entraînants et les paroles se retiennent facilement, l’effet catchy est donc bien présent, surtout dans les refrains de "Human Bomb" et "Drunk’N High".

Avec toutes ces qualités relevées, pourquoi suis-je toujours rétissant envers cet album qui, a priori, n’a pas l’air si mal que ça ? Sûrement parce que ce n'est pas mon genre de groupe favori, tout simplement. ArtWeg ne m’a pas emballé mais force est de constater de bons points dans tout l’album qui peut plaire à des fans de punk / metal à la Lofofora ou Tagada Jones.