Depuis quelques années, on découvre le folk italien,
et aujourd’hui on s’intéresse à Artaius et son second album "Torn Banners" sorti chez Bakerteam Records.
Le groupe était un peu passé inaperçu avec "The Fifth Season" datant de 2013.
C’était un opus certes manquant de structures et de maturité mais plein de promesses avec un son original, un folk progressif voire légèrement avangardiste.
Plein de promesses pour les albums futurs donc.
Alors qu’en est-il de ce "Torn Banners" ?
La pochette, qui est vraiment jolie et professionnelle, donne envie dans un premier temps d’écouter les 11 titres.
On commence donc avec "Seven Months".
Et là, on constate, comme dans "Pearls Of Suffering" d’ailleurs, un des problèmes de l’album : le synthé !
En effet, les parties de synthé sont très étranges et à côté de la plaque avec un son souvent stylé années 80.
C’est bien de vouloir être original mais cela ne marche pas lorsque c’est ridicule…
Les riffs de guitares sont, quant à eux, extrêmement basiques et répétitifs.
En gros, rien de très recherché surtout dans "Daphne" ou "Leviathan" avec ces gros riffs core bateau.
Il y a des parties plus originales et un peu prog dans l’opus mais elles sont soit mal intégrées au reste soit peu crédibles, comme avec le synthé…
Il n’y a pas que les instruments qui posent problème, il y a également le chant.
La voix féminine de Sara Cucci a beau être plutôt belle dans le sens où son timbre n’est pas moche, elle reste néanmoins sans vie, sans personnalité et plate, ne servant pas les morceaux comme par exemple dans "Dualità" qui est pourtant dans sa langue natale.
On ressent que la demoiselle sait chanter mais que ses lignes de chant dans l’album sont au-delà de ses limites vocales.
Du coup, elle manque parfois de coffre, d’énergie ou pire, sa justesse est parfois mise en péril comme dans "Leviathan" ou dans "By Humans Claimed" qui nous fait carrément tirer des grimaces de souffrance !
Outre sa voix, ses lignes de chant sont souvent niaises…
En plus de cela, les morceaux, qui sont assez pauvres, sont aussi souvent ennuyeux..
"Eternal CIrcle", "Torn Banners" et surtout la ballade rose bonbon "Pictures Of Life" avec une guitare acoustique monotone au possible nous fait paraître le temps long, très long…
Bon, il y a bien quelques titres qui démarrent bien mais qui hélas s’écrasent assez vite.
"The Hidden Path" débute bien mais est gâché par une trop forte abondance de lignes de flûte et de clavier.
Cela devient alors vite brouillon avec en plus une mélodies récurrente ressemblant à un générique de série des années 80 !
La première minute de "By Gods Stolen" est excellente nous rappelant un peu la musique de Vikings,
mais tout d’un coup, cela change complétement d’ambiance pour un pseudo-core vide de sens car il n’y a aucune logique avec l’introduction !
Quel dommage !
Même si la production, les growls, les passages de flûte et de violon sont pas mal, cela n’est pas assez pour rendre une musique intéressante.
Le côté prog n’est absolument pas maîtrisé avec des titres trop simplistes et peu accrocheurs.
Le groupe n’a donc pas évolué depuis son premier album et les compositions ne sont pas plus matures…
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