Quand t'as deux fois la lettre "K" dans le nom de ton groupe, t'as intérêt à envoyer du lourd. Arkaik l'a très bien compris, et revient avec un putain de quatrième album qui va te secouer les poils du slip. Ce "Lucid Dawn" a été enregistré, mixé et masterisé par Zack Ohren (Suffocation, Fallujah etc...). On peut signaler quelques changements au niveau du line-up, avec l'arrivée de deux nouveau guitaristes : Greg Paulson et surtout Miguel Esparza (Suffokate, Hatriot). On retrouve toujours Ivan Munguia à la basse (Continuum, Deeds Of Flesh, Insanity, Vomit Trough, Brain Drill etc...) et Alex Hernandez-Bent à la batterie (Battlecross, Brain Drill, Dragonlord, Monumental Torment, Underling, Testament etc...). Déjà là, on se dit "waouw", mais en fait, il faut s'attendre à encore mieux que beaucoup de ces groupes.
D'ailleurs, je pourrais encore en citer plein qui ont un petit quelque chose d'Arkaik, comme The Faceless, The Black Dahlia Murder ou n'importe quel groupe de technical death qui se respecte. Mais non, un peu à la manière d'un Antigama, Arkaik possède sa propre plume, son propre style, assez unique en son genre. Alors déjà, ouais, ces deux guitares qui se mélangent et se combinent à merveille, forcément, ça nous en met plein la cervelle, dès les premières notes de "From The Void" ; les Américains nous montrent d'emblée qui ils sont. Mais surtout, au beau milieu de ces 10 morceaux, on trouve la merveilleuse piste intitulée "Fleshwalkers", qui à elle seule vaut le détour : quelques premières notes sombres, puis une intro instrumentale très symphonique (avec des notes de piano quoi, carrément), s'en suit un déferlement de riffs ultra violents, et une voix passant des growls ténébreux aux hurlements les plus viscéraux qui soient ! En un seul morceau, on est convaincu, séduit, sous le charme, voire en érection pour les plus chanceux. Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque j'écoute cette sixième chanson, je m'imagine au sein de l'hôtel de glace, dans le James Bond Meurs Un Autre Jour ; ce côté froid et somptueux à la fois, c'est totalement ça.
Alors, qu'est-ce qui cloche me direz-vous ? Bien que l'intro, d'une durée avoisinant les deux minutes, soit plutôt réussie, je n'ai pas du tout, mais alors vraiment pas accroché à cette interminable outro, d'une durée de dix minutes ! Dix affreuses et interminables minutes de silence quasi complet, waouw quoi, comment tout gâcher (ou presque) juste avant de partir. Quelle dommage, car le reste de l'album donne vraiment envie de se l'écouter en boucle encore et encore. Heureusement, j'ai trouvé la solution : s'écouter en boucle les neuf premières pistes, tout simplement. Régalez-vous !
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