Nos grands beaux violoncellistes aux longs chevelus sont de retour avec un album détrônant les précédents. Dressons notre petit bilan de ce qu’est devenue l’usine Apocalyptica créée et 1995 en Finlande. Leur carrière s’est lancée avec "Play Metallica By Four Cello" en 1996, surprenant plus d’un dans le domaine musical, ces chers messieurs de Metallica y compris. Deux ans plus tard, en 1998 voit le jour "Inquisition Symphony" qui est encore un album de reprises mais plus diversifié pour qu’ensuite le groupe se décide à nous faire profiter de ses talents avec de vraies compositions, s’enchaîne alors "Cult" en 2000, "Reflections" en 2003, "Apocalyptica" en 2005 et "World Collide" en 2007, sans compter les best-of intermédiaires, les série de concerts et signatures de DVD. Trois ans ont passé depuis "World Collide" et Apocalyptica nous montre enfin qu’il joue dans la cour des grands, fini les premières parties de concert à essayer de se faire une place sur scène ! Apocalyptica est de retour aujourd’hui avec le tant attendu "7th Symphony", un album révolutionnant leur jeu musical tout en conservant la touche que chacun aime, les passages clairs, calmes et déchaînés s’enchaînent et nous mènent au frisson. L’album commence avec "At The Gates Of Manala", un titre de 7 minutes dont la détermination de révolutionner leur musique se ressent dès les premiers riffs, "At The Gates Of Manala", malgré sa durée, est comme une introduction à l’ensemble de l’album (composé de 10 titres) pour nos oreilles délicates. Nous retrouvons la pêche qu’avait le chant de "Life Burns !" (Apocalyptica 2005) sur des titres tels que "End Of Me" et "Not Strong Enough". Le featuring avec Lacey sur "Broken Pieces" nous apporte la note féminine de cet album avec une chanson bourrée d’émotions se mélangeant avec des titres qui font la référence d’Apocalyptica : le côté calme, sombre et attristant à la fois, comme sur des titres tels que "Beautiful" ou "On The Roof With Quasimodo", ces titres qui nous donnent ce pincement au ventre et au coeur à chaque écoute et que chaque fan d’Apocalyptica saura retrouver sans effort sur cet album. Tout cela pour clôturer sur un goût de trop peu, 10 titres c’est bien mais pour un fan d’Apocalyptica c’est peu, on s’en contentera en se disant que maintenant le plaisir sera de les voir et revoir en concert et d’attendre un jour qui sait, le summum d’une "neuvième symphonie"...