Hein ? C'est qui cet Anthony ? Réveille-toi donc, inculte ! Il s'agit bien évidemment du plus grand punk de l'Est et qui t'emmerde, j'ai nommé Tony Fomblard, aka Monsieur Cunted Kunts, Les Fomblards et j'en passe. Bon, autant tailler dans le gras tout de suite : Tony va bien, Tony va mieux. Pour autant, n'allons pas croire qu'il n'en a plus gros sur la patate ! Ce quarantième album pile poil de cul transpire à la fois la rage et l'amour, comme une colère bien en métal, à la sauce acoustique made in Metz, Deutshland.

Cet album posthume qui sort de son vivant sonne un peu comme celui d'une relative maturité, pondu dans un léger moment d'accalmie de torture sentimentale. Moins de sentiments, mais toujours plus de cul, voilà une recette qui plaira à tout métalleux qui se respecte. Sur un plan purement musical, les sonorités défilent d'une manière agréable, c'est plus varié qu'auparavant, voire plus festif à certains moments ("Le Chat Qui Chie"). Bon, je sens que j'aurais dû m'étaler un peu plus sur le cul (sans mauvais jeu de mots), j'y reviens donc immédiatement.

Deuxième morceau de l'album : "En Matière D'onanisme", une belle ôde à la branlette, celle qui dit non aux douleurs nées de l'amour. Pratique et efficace. "Sasha Grey" mérite également une attention particulière, tant ses belles paroles auraient de quoi faire passer Gronibard pour du Aznavour. Mais super Tony, c'est aussi un peu de haine, élément indissocialbe de toute évocation de l'amour. Voilà pourquoi un titre comme "Les Connasses Qui Bossent Chez McDonald's" saura vous faire frétiller la crête jusqu'à la pointe des cheveux. Évoquons également l'aspect politique du précieux, avec son très énervé "15 Centimes D'euro", encore tout chaud et pourtant fraîchement sorti du four. Seul petit regret : l'absence du fruit défendu des terres bourguignonnes...

Un quarantième album qui se démarque, qui s'écoute de bout en bout, en faisant des "wooouuuhooouuhooouu", les oreilles grandes ouvertes comme des yeux de hibou, en se faisant des bisous dans le cou.