Le groupe
Biographie :

Anomalie est un groupe de post-black metal autrichien formé en 2011 et actuellement composé de : Marrok (instruments, chant / Selbstentleibung, ex-Tulsadoom, ex-Panzerhass), Thomas Dornig (basse session / ex-Dismal Lumentis) et Lukas S. (batterie session / Bifröst, Selbstentleibung). Anomalie sort son premier album, "Between The Light", en Janvier 2014 chez Art Of Propaganda, suivi de "Refugium" en Novembre 2015, et de "Visions" en Mars 2017.

Discographie :

2014 : "Between The Light"
2015 : "Refugium"
2017 : "Visions"


Les chroniques


"Visions"
Note : 15/20

Anomalie est un groupe autrichien fondé en 2011 par Marrok, musicien live pour le reconnu Harakiri For The Sky. Le groupe en lui-même reste pour moi une nouveauté, mais je suis assez intriguée par le concept de combiner black metal, post-metal et rock dépressif. Les informations que j’ai réussi à glaner à leur sujet sont assez prometteuses, critiques positives, tournées encensées au côté de noms connus comme Agrypnie. Bref, me voilà sacrément hypée et prête à écouter ce nouvel album.

Dès le premier titre, "Vision I - Towards The Sun", qui s’ouvre sur quelques notes de guitares accoustiques, on comprend qu’on va assister à un projet assez expérimental. On commence sérieusement à se demander où Anomalie veut en venir avec cette boucle presque entêtante portée par la guitare et des choeurs fondus dans une obscurité évidente, quand enfin le groupe finit par envoyer la sauce. On ressent très clairement l’expertise derrière les musiciens d’Anomalie. Ce premier titre amène aussi à la confusion, alternant entre plusieurs rythmes et plusieurs atmosphères. Avec "Vision II - The Wanderer", Anomalie passe à l’attaque directement. Les instruments se veulent plus brutaux, et plus incisifs. Ce qui se détache ici très nettement c’est une impression assez mélancolique. L’ambiance est totalement différente du premier titre, et j’ai peut-être senti davantage les émotions que le groupe voulait partager. J’ai également trouvé les riffs plus audacieux, et Anomalie semblait davantage en confiance avec sa propre créativité. Suit "Vision III - A Monument" qui propose une étonnante transition vers le milieu du morceau sur une nouvelle apparition de cette fameuse guitare accoustique. Là on sent très clairement la nostalgie, le regret de choses perdues. Ou alors je me fais des films, ce qui est ma foi très possible aussi. "Vision IV - Illumination" se permet une nouvelle proposition au niveau des vocaux qui se veulent plus naturels, et s’apparentent davantage à une voix plus humaine. Encore une fois, le véritable point fort d’Anomalie se trouve dans l’ambiance que le groupe arrive à instaurer. Il y a une véritable montée en intensité sur ce titre qui s’avère être l’un des plus convaincants de l’album. J’ai été un peu plus surprise par "Vision V - Starless Nights" qui a commencé d’une façon plus expérimentale, avant d’achever de me convaincre totalement. Ici, la guitare se fait fil conducteur du voyage que représente le titre et s’impose comme maître de cérémonie. Les vocaux retournent à quelquechose de plus discret, et sont parfois presque perdus dans le fond sonore, comme des murmures dans la nuit. Si on doit parler de guitare, il faut également mentionner le travail abattu dans "Vision VI - White Forest". Enfin l’album se termine sur "Vision VII - One With The Soil" qui permettra de le terminer de la même manière qu’il avait commencé : tout en retenue.

Je ne dirais pas qu’Anomalie plaira à tout le monde. Je pense qu’on a à faire ici à un album très sensoriel, et de ce fait très émotionnel. Et le problème avec ce genre d’albums, c’est que ça plaira à une certaine audience mais que d’autres la rejeteront systématiquement en bloc. Personnellement, j’ai trouvé l’écoute très intéressante mais aussi très complexe. Il y a une quantité de background sonore qu’on ne discerne pas forcément à la première écoute et qui nécessite véritablement de tendre l’oreille. Je suis donc touchée par la richesse de la musique, le professionnalisme évident des musiciens mais... je n’ai pas non plus ressenti énormément d’émotions sur cet album. Je suis restée assez fermée, reconnaissant la qualité de la production mais n’arrivant pas à m’y impliquer totalement. A voir donc.


Velgbortlivet
Mai 2017




"Somewhere In The Circle"
Note : 15/20

Seulement un an après son premier album, "Between The Light", le one-man band Anomalie revient avec "Refugium". L’Autrichien Marrok s’est ici entouré de deux musiciens de session, Lucas S. à la batterie et Thomas Dornig à la basse.

On découvre ainsi ce nouvel opus avec ses 8 titres dans un post-black affirmé mais qui renferme quelques surprises. Tout d’abord parce que cela ne ressemble pas aux autres groupes, Anomalie a sa propre personnalité. Chaque morceau se distingue de l’autre et l’on peut passer d’un morceau très black metal ("Refugium"), à un autre très différent dans un style rock voire hard rock, surtout durant les solos ("Spiritual Distortion"). Ensuite, on trouve des titres clairement post-black comme l’aérien et groovy "Between Reality And The World Beyond" qui est aussi tout en légéreté et "In Fear Of Tomorrow" où on est happé entre un univers onirique et un autre plus violent.

"Untouched Walls" est le morceau le plus simple de l’album, le chant y est mis en avant et les instruments assument un simple rôle d’accompagnement. Le chant, sur l'ensemble de l’album, est assez varié, allant d’une voix claire chantée ou juste parlée à des growls à la limite des screams core et parfois plus aigus. On trouve aussi des morceaux mélodiques à l'image de "Solace", ou tout simplement plus tristes et froids comme "Leaving Somnia" et " Freiflug 48° 23´ N, 16° 19’ O’".

"Refugium" est un album riche, plein de pépites qui font du bien au moral ! Avec également une dose d’émotion et de rage qui nous fait ressentir des sensations. Une bien belle galette !


Nymphadora
Novembre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.anomalie-official.bandcamp.com