Le groupe
Biographie :

Angelizer est un groupe originaire de Toulouse, formé en 2007 par trois amis : Rémy (bassiste de Fornication et de Human Flesh), Storm (guitariste de Human Flesh) et enfin l’écrivain Sire Cédric. Le groupe est complété par le guitariste Alexis (de Fornication) ainsi que Boris, ex-batteur du groupe E-Force. Leur envie est toute simple : jouer du death metal à la fois brutal et mélodique, dans la veine de groupes tels que Arch Enemy, Behemoth ou encore Dark Tranquillity. Les compositions sont assurées par Rémy, et les textes par Cédric. Un premier CD 4 titres est enregistré au home studio Ipsos Laacdun (Toulouse) et sort en mars 2008 sous le titre Poison Dreams sur le label associatif New Death Records. Mars 2008 marque également le début des concerts pour ce jeune groupe. À cette occasion c’est Sylvain (Lyndwurm Orphans) qui assure le clavier live.

Discographie :

2007 : "Starfall " (Démo)
2008 : "Poison Dreams"


La chronique


Quand j’ai appris qu’un groupe du nom d’Angelizer (comme la chanson de Moonspell), pratiquant un death metal qui se voulait mélodique, donnait des concerts sur Toulouse, il a fallu que j’y aille. Faut dire que ma curiosité avait été piquée au vif par la présence, au sein du combo, de Sire Cédric, que je connaissais avant tout en tant qu’écrivain de littérature fantastique et d’horreur. Localement, quasiment une star des milieux underground ; jugez plutôt : auteur de trois livres, dont le recueil de nouvelles fantastiques Déchirures, "Coup de Coeur 2006 des Bibliothèque de Paris", le roman "Angemort", prix Merlin 2007, et puis "Dreamworld", Sire Cédric, avec son look de vampire, a également publié près de trente nouvelles dans des magazines et dirigé une anthologie de nouvelles noires ; il multiplie les séances de dédicace, et la ligne de fringues gothiques Akiza a même sorti un tee-shirt le représentant. Mais il y avait mieux : je ne trouvais que des critiques positives de "Poison Dreams", le premier EP du groupe ; un extrait figurait déjà sur le sampler d'Hard Rock Magazine n°19 (Août - Septembre 2008). Pour un jeune groupe, ça faisait beaucoup. Eh ben j’ai pas spécialement été déçue, surtout pas par l’album. Celui-ci comprend quatre titres, et démarre sur "Sex, Blood, Cocaine", finalement et après plusieurs écoutes le morceau le moins réussi car trop répétitif. Mais ce qui est sûr dès les premières notes, c’est qu’on va en prendre plein les oreilles : c’est puissant, le chant est très clairement celui d’un death metal brutal ; et pourtant du côté des instruments, notamment des deux guitares, on reste dans quelque chose de plutôt… harmonieux et pas trop saturé. Avec "Poison Dreams", le constat se confirme : les musiciens qui entourent Cédric sont assurément très bons. On découvre une batterie toute en subtilité ; un pont thrash mélodieux plus calme souligne une fois de plus la guitare mais aussi un clavier très appréciable. "Starfall" déchire vraiment tout, il n’y a pas d’autres mots (surtout en concert), et prouve, si c’était encore nécessaire après les deux premiers morceaux, qu’Angelizer c’est un équilibre quasi parfait entre un death un peu old school aux rythmes barrés (Storm "vous un culte à Death", quel jeune homme de goût) et un metal plus symphonique. "Serpents", qui clôt l’opus, ne sera pas la fausse note que je guettais. J’oublierais presque de mentionner un artwork sublime (par Alexandra Dekimpe). Bref, "Poison Dreams" offre un savant mélange entre une écriture raffinée (paroles – Sire Cédric est quand même diplômé en Anglais donc rien d’étonnant - mais aussi composition par un Rémy aux goûts musicaux très éclectiques), un petit goût de sang, et du gros son bien lourd qui vous noie sous les notes sans vous étouffer trop. Voilà, du pur gros son décomplexé bien carré, quasi irréprochable, assez "personnel" et original malgré des influences très nettes, et un guitariste (Alexis) de génie. Au-delà de tout cela, une ambiance très "prenante". Un tout petit bémol, et encore c’est une question de goût : un peu trop de grunt et pas assez de chant clair… Mais je ne peux que répéter ce que je lis partout : "PROMETTEUR et TALENTUEUX". A écouter chez soi, en boucle, mais aussi à aller voir en concert, le 3 novembre au Bikini (Ramonville, 31) avec Misanthrope et Nohellia (rien que ça), avec Fleshdoll et Destinity au Dollar le 9 Novembre, mais aussi à Paris au Blues Café le 6 Décembre et à St-Amans Soult (81) au festival "Le Père Noël est un métalleux" le 13 Décembre (pour la bonne cause, entrées reversées au Secours Pop, et ça ça fait plaisir). "Every cut on your skin signs the memory of all the dreams you bled away".


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Novembre 2008


Conclusion
Note : 16,5/20

Le site officiel : www.myspace.com/angelizerband