Après "Expériences" et "Searching My Way", Anas Abid nous livre ici "A Neverending Pain Of A Betrayed Man". Un album instrumental entre metal, rock progressif melodique.
Plusieurs mots me viennent à l’esprit lors de l’écoute de cet album : sensibilité, sensualité, force et sincérité.
Un petit bijou dans son écrin, un son irréprochable, une programmation batterie de Julien Marocco excellentissime, un violoncelle tout en finesse et mais somptueux d’Estelle Besingrand sur le titre "Run Away Part II".
On peut toujours trouver plein de références en la matière mais ce qui est touchant c’est l’émotion qui en ressort à l’écoute, Anas fait littéralement pleurer sa guitare, ça ne triche pas.
"Trust ?" lance cet opus de façon très énergique, riff profond, puissant, les mélodies fussent, une technique très affutée.
"Run Away Part I et II" nous montrent l’étendue du talent d’Anas Abid, chaque son a sa place, subtilement choisi, il faut plusieurs écoutes pour en cerner tous les détails. On pourrait ressentir du Satriani bien sûr mais c’est plus une sensation que du cover. Anas a son style à lui. L’effet transistor sur "Part I" au 2/3 du titre est très bien vu, ça relance encore plus le titre.
"Fading Away…" m’a donné un ressenti de notre KB national avec un peu moins de Whammy certes mais l’esprit sonore est proche. Mais quelle technique !!!! Une précision d’orfèvre sur les solos et harmonies.
"Feel My Hate" m’a éclaté sur place, mon préféré de l’album, un riff destructeur d’intro façon B.L.S, des sensations de lodestar ou d’Arch Enemy au fil du titre. C’est dans ce titre que l’on ressent les origines musicales d’Anas Abid, des solos arabisants, les arrangements "symphoniques" donnent une largeur à ce titre. Le plus complet techniquement de l’album, si vous deviez n’écouter qu’un titre pour vous rendre compte du talent de ce guitariste (très énervant de niveau… dans le bon sens du terme bien sûr), c’est celui-ci. 8’22 de bonheur, merci…
Un petit final avec "On The Edge…And Life Goes On" enfin quand je dis petit je devrais plutôt dire énorme final. Le choix de l’ordre des titres est super, ce dernier titre de 8’41 clôture à merveille ce bien bel ouvrage. Une vitesse d’exécution sur ce titre tout en gardant l’extrême sensibilité, un régal.
L’exercice instrumental est toujours très délicat, j’ai toujours beaucoup de respect de base pour ces musiciens mais certains excellent encore plus que d’autres, Anas Abid en fait partie tout comme Alex Ehrsam dans un style légèrement plus bluesy que j’ai eu la chance de chroniquer aussi. D’ailleurs Anas est à Toulouse et Alex à Montpellier, si l’envie vous prend de faire un duo, vous m’appelez hein !!!!
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