Anamnesia ou la boîte de Pandore : une musique à priori simple et claire qui recèle de nombreux éléments de multiples influences… De loin, Anamnesia c’est un mélange de metal vif et puissant avec toutes sortes de sons et de samples allant du symphonique à l’industriel en passant par des sonorités orientales ou futuristes, instaurant à chaque morceau sa personnalité propre. Le second album, autoproduit, nous est présenté dans une pochette à l’image du groupe : sombre, entremêlant plusieurs images et des écritures qui nécessitent une attention particulière pour être déchiffrées. Le son est d’assez bonne qualité, un mastering bien réalisé malgré une petite différence de puissance entre les morceaux. L’élément commun à chaque titre reste bien entendu la base metal avec les guitares en disto pêchue et une basse bien présente, le tout soutenu par une batterie somme toute bien réalisée : des pêches bien placées et un bon groove, cependant une batterie qui reste artificielle car créée grâce à l’électronique, cela s’entend surtout dans les breaks qui demanderaient encore plus de "gros son" et moins de perfection dans la précision des coups… Fort heureusement "Of Gods And Men" ne se résume pas à ce détail et le groupe prouve son habileté à manier les sons dès l’intro où l’on plonge directement dans une atmosphère étrange : des percus façon industriel mêlés à une mélodie symphonique où l’on décèle un mélange d’espoir et de mélancolie… en passant par des sons d’orgue en intro de "When Darkness Falls", de flûte orientale et de didjeridoo dans "Lost In Time" et même de guitare sèche et bien d’autres surprises sonores encore au détour de chaque chanson jusqu’à "Inability To Forget", une fin d’album toute en finesse et en délicatesse (accompagnement clavier, violon, chœurs) qui donne le contre-pied d’un album pêchu, pas encore assez certes, mais dans le ton d’un groupe à part… A découvrir pour les amateurs de nouveauté, d’originalité, de mélodies et de sentiments…