Toujours aussi dérangés, Seth Putnam et ses acolytes reviennent barbouiller le paysage musical de toutes leurs atrocités avec "Fuckin’A". Ayant pour ambition ultime l’envie d’être les plus sales et mauvais possibles ils nous ont concoctés dix titres tous aussi répugnants les uns que les autres. Ceux qui ont déjà entendu parler d’Anal Cunt comprendront ; tout ceci n'est que compliments ! La première règle avant toute écoute d’AxCx c’est de se servir un verre d’un whisky de piètre qualité. Une fois la première brulure passée vos oreilles s’apprêtent à déguster bien malgré elles des horreurs faites pour choquer. Du sexe à l’alcool et à la drogue (dure évidemment !), tout est bon pour faire un morceau trash. Des guitares aux distos crades, une batterie punk et une voix proche de celle d'un Gremlins coléreux voilà en gros ce qu’il faut attendre d’Anal Cunt. Cet énième album ne changera pas de d’habitude. Les titres "Loudest Stereo", "Kicking Your Ass And Fucking Your Bitch" ou encore "Yay ! It’s Pink!" seraient sans aucun doute hissés au rang de tubes planétaires si les normes et valeurs du monde étaient tout le contraire de celles d’aujourd’hui ! On notera tout de même l’effort incroyable du groupe sur "I Wish My Dealer Was Open" qui s’essaye à un pseudo arpège déglingué. Anal Cunt reste un groupe fidèle à lui-même dont le nouvel effort (si tenté que s’en est un) peut être résumé par le titre "Whiskey Coke And Sluts". Plus c'est dégueulasse et plus c'est bon. Amateurs de grindcore que vous êtes voici une grande cuvée pure tradition avec cet album à prendre comme un steak que l’on sort du congélateur, bien cru.