Il y a certaines productions, quand tu les reçois, qui te font dire au fond de toi, sans même les avoir écoutées "Ouh là, avec cette production, on va faire un sacré bon en arrière". Eh bien j'observe encore une fois avec plaisir, à l'écoute des premiers riffs de "The First", le premier album d'Amulet, groupe anglais originaire de Londres, que je ne me suis pas trompé rien qu'en voyant le visuel. Avec Amulet on fait un bon en arrière à l'époque où la NWOBHM inondait le monde. Car c'est exactement ça Amulet, des jeunes musiciens qui au travers de leur musique rendent un grand hommage à Black Sabbath, Judas Priest, Angel Witch ou encore Holocaust.

Mais assez parlé des anciennes gloires (quoique pour Judas Priest l'actualité est chaude avec leur nouvel album), Amulet se présente à nous aujourd'hui avec "The First" son premier album sous les bras et avec s'il vous plaît le soutien de Century Media. Petite présentation, Amulet c'est Janie Elton au chant, Heathen Steven et Nip Blackford aux guitares, Bill Dozer à la basse et Dave Sherwood à la batterie. Il est impressionnant de voir à quel point les cinq membres d'Amulet sont imprégnés et influencés par le metal anglais des années 70/80, que ce soit par le doom, les riffs de guitares planants, les claviers hypnotiques ou bien sûr un chant clair haut perché, limite possédé. Des jeunes qui, en 2014, sont capables de restituer et jouer un rock que l'on entendait il y a 40 ans, c'est tout bonnement et simplement magique. Amulet, c'est un peu la réponse anglaise à The Dägger (présenté dans nos pages il y a quelques semaines). Amulet, ce n'est pas un hommage, attention, c'est avant tout un style. Afin de vous convaincre du bien fondé de mes dires, jetez une oreille aux titres "Evil Cathedral", le sublime "Talisman", le très Sabbathien "Black Candle" ou le très synthétique et inquiétant instrumental "The Flight", titre qui aurait pu se retrouver aisément sur la B.O d'un film d'épouvante des années 70/80, affolant.

Amulet est la preuve vivante et sonore que l'on peut faire du metal en 2014 avec les moyens que l'on connaît mais transpirer le son analogique ! Il semblerait que Century Media ait trouvé un petit filon, très intéressant si le label continue à le développer pour notre plus grand plaisir. Petit détail, l'édition vinyle est limitée à 100 exemplaires uniquement. Ça va collecter dans les chaumières !