Le groupe
Biographie :

Créé à partir du split de plusieurs groupes metal Yvelinois, Ambryo s’est empressé de faire parler de lui avec une première démo qui lui a valu d’excellentes critiques et chroniques. Lionel, Nicolas, Fabien et Nicolas qui composent ce groupe cherchent à se démarquer de la production actuelle avec une musique originale, violente, sombre, écorchée voire expérimentale. Musicalement inspiré par le metal, le hardcore, le heavy, le death mélodique et bien d’autres metalleries excentriques, Ambryo s’est constitué un metal alambiqué emmené par un chant hardcore extrême auquel se mêlent des incursions de chants clairs donnant ainsi un ensemble surpuissant nuancé dans son expression. Ambryo sort son premier album en Octobre 2004. Les concerts s'enchaînent jusqu'en mai 2006. Dès Juin le groupe rentre dans une nouvelle ère de composition. Ambryo envahit les studios en Août 2006 pour son deuxième album. Le mixage et le mastering sont réalisés en Novembre 2006 au Split Second Sound studio (Hollande) par Jochem Jacobs guitariste et producteur du groupe Textures. Le disque s'intitule "Dead End Street" et contient 10 titres. Les influences des nouveaux titres sont : le metal, le heavy, le hardcore, le rock atmosphérique, le death mélodique Scandinave, le stoner US et les bandes originales de films fantastiques. A ce décor sonore s’ajoute le design de Carlos del Omberg (Soilwork, Scarve, Kaizen…) qui colle parfaitement au thème. Le groupe signe avec le label Great Dane Records en Septembre 2007 pour la sortie nationale de l’album "Dead End Street", distribution Season Of Mist. Ambryo décide en Janvier 2009 de repartir sur un nouvel album mais en explorant cette fois la face musicale et ambiante de son univers. L’arrivée de la deuxième guitare tenue par Lionel favorise cette direction. Il faudra une année complète pour achever le travail de composition. En parallèle Lionel et Victor (Ambryo) créent le Dual Switch Cuts Studio (Vincennes) c’est donc naturellement que le groupe décide de concevoir le nouvel album intitulé "A Clockwork Called Retribution" par lui-même.

Discographie :

2001 : Démo
2004 : "Ambryo"
2007 : "Dead End Street"
2010 : "A Clockwork Called Retribution"


Les chroniques


"A Clockwork Called Retribution"
Note : 13/20

Les Franciliens d’Ambryo nous reviennent avec un troisième album nommé "A Clockwork Called Retribution". Après un passage chez Jochem Jacobs (Textures) pour le second opus, Ambryo a décidé de produire et d’enregistrer lui même sa nouvelle offrande. Le son manque légèrement de puissance et de précision mais le groupe s’en sort tout de même honorablement, et gageons que l’expérience engrangée leur permettra d’obtenir un résultat encore meilleur la prochaine fois. Musicalement, Ambryo nous rappelle parfois son passé avec quelques riffs "à la Suédoise", évoquant Dark Tranquillity ou encore At The Gates, mais enrobe le tout d’une base foncièrement plus rock, avec un groove plus prononcé. Le quatuor se retrouve d’ailleurs parfois le cul entre deux chaises, et l’album souffre d’une certaine incohérence. Toutefois, on sent chez Ambryo une volonté de se démarquer, avec une évidente prise de risques, ce qui est tout à son honneur. Le chant est assez significatif à ce niveau là : ici, point de "growl" ou de "grunt" faciles, mais une recherche quasi permanente de la mélodie à travers un chant écorché et à fleur de peau. Le chanteur guitariste Lionel et son collègue bassiste mélangent souvent leur voix, mais le tout manque parfois d’harmonie et reste assez approximatif, ce qui est fort dommage car les idées sont souvent très bonnes. Il y a donc encore pas mal de travail à effectuer à ce niveau là, et ce qui est aujourd’hui un défaut pourrait devenir une véritable force. Car Ambryo ne manque pas d’idées, ni de caractère, et les quelques reproches listés ci-dessus sont sans doute inhérents à la récente évolution du groupe, et on se dit qu’avec le temps et le travail, Ambryo peut devenir une valeur sûre de la scène Française. De façon totalement subjective, je trouve que le groupe n’est jamais meilleur que quand il nous montre sa facette la plus rock, plus basique mais aussi plus puissante et maîtrisée, comme sur l’excellent morceau "Spirit Of Revolt", dont la ligne de chant au début (la plus réussie de l’album, à mon humble avis) me rappelle Everytime I Die (ce qui n’est pas un petit compliment venant de ma part). Si le groupe persévère dans ce sens et continue de ciseler ses arrangements, il pourra aisément aller chasser sur les terres de Klone, c’est là tout le mal que nous pouvons lui souhaiter. Pour résumer, Ambryo nous offre avec ce "A Clockwork Called Retribution" un album imparfait mais extrêmement humain, dans lequel on ressent la passion des musiciens pour ce qu’ils font à chaque instant, et qui nous laisse entrevoir de très belles choses pour le futur.


Pedro
Janvier 2011




"Dead End Street"
Note : 14/20

Voilà à peu près 3 ans que les Ambryo avaient disparu de la circulation, repoussant sans cesse la sortie de ce deuxième album attendu. En tout et pour tout, durant ce laps de temps, le groupe avait publié un seul morceau, qui figurait sur notre compilation "De l'ombre à la lumière..." sortie en Juin 2005, c'est pour vous dire ! Ambryo officiait alors dans un metal qu'il qualifiait lui-même de "metal schizophrène". Il s'agissait en fait d'un "néo-metal-hardcore" torturé. "Dead End Street" dévoile un tout nouveau Ambryo ! Cet Ambryo là s'est nourri (pour ne pas dire "gavé") de metal Scandinave et cela s'entend très clairement dans la composition des morceaux et dans le mix et le master signés Jochem Jacobs (Textures). Fini le metal schizophrène, place aux influences venues tout droit de groupes comme In Flames, Soilwork, Hypocrisy. Si le groupe a gagné en maturité, il a malheureusement perdu son idendité. "Dead End Street" est très bien écrit, très bien exécuté, très bien produit, mais voilà... il ne fait que démontrer que les Français sont capables de faire ce que font les Suédois depuis déjà 10-15 ans. Ceci étant, les Ambryo se sont appliqués à faire ce qu'ils voulaient faire, en fonction de leurs goûts musicaux, et ce, du mieux qu'ils ont pu. En cela, "Dead End Street" est un disque de qualité ! A l'image de cette jolie pochette signée Carlos Del Olmo Holmberg (Soilwork, Scarve, Kaizen...). Et d'ailleurs en parlant de Kaizen, on retrouve un featuring du chanteur sur le morceau "Carpe Diem". A titre personnel, je pense que l'incorporation d'éléments symphoniques tels qu'un piano et un violon, auraient apporté une toute autre dimension à cet album et auraient atténué de manière significative le côté lassant (sur la durée) du chant hurlé de Lio. Vu le changement radical entre le premier album et celui-ci, Ambryo est un groupe qui se cherche encore... mais il est assurément dans la bonne voie !


Petebull
Décembre 2007




"Ambryo"
Note : 16/20

Ambryo fait partie de ces groupes "modernes" auxquels il est strictement impossible de coller une étiquette. Les influences sont nombreuses et sont exploitées avec efficacité. Pour son premier album éponyme, Ambryo a décidé de frapper un grand coup, il s'est occupé lui-même de la production, de l'enregistrement et du mixage (seul le mastering a été confié à J-P Bouquet à l'Autre Studio) et le résultat est assez bluffant. On a là une galette qui sonne très pro. Musicalement parlant, le groupe qualifie son style de metal schizophrène, de quoi s'agit-il ? L'écoute de l'album va rapidement répondre à notre question. Ambryo joue en fait sur deux tableaux : l'un brutal où se mêlent metal percutant et hardcore torturé et l'autre où se mêlent passages malsains à la Korn et voix posée et tranquille... presque trop tranquille ! Chaque compo révèle en effet les deux facettes d'Ambryo et on ne sait plus à laquelle se fier. Ambryo est définitivement un groupe de metal barré. L'alternance de passages agressifs et de passages bien plus posés rappellent forcément des groupes comme Korn ou Coal Chamber mais personnellement je retrouve pas mal de similitudes avec les regrettés Snot. Déjà au niveau des riffs mais aussi au niveau de la voix. Lionel n'a pas le même timbre que Lynn Strait mais il a en tous cas la même faculté (facilité ?) à alterner chant en voix claire et chant hurlé, c'est à se demander s'il n'y a pas deux chanteurs dans le groupe. Écoutez donc "Les Autres..." et vous verrez de quoi je veux parler. Un chant qui prend aux tripes assurément. Pour en revenir aux compos, elles sont globalement d'une durée avoisinant les cinq minutes et ne nous font jamais tomber dans la lassitude, il y a toujours un riff ou un cri pour redonner un coup de starter au bon moment. Au rayon des surprises, Ambryo n'est pas en reste. J'en veux pour preuve le morceau "Ungaresca" où le groupe invite les 5 Michels pour une escapade hardcore Moyen-Âgeuse, fantastique ! Franchement, il fallait le faire ! Des surprises, il y en a bien d'autres mais pour les découvrir, il vous faudra vous procurer cet album métalliquement décalé et jouissif.


Petebull
Novembre 2004


Conclusion
A écouter : Save Me (2004)

L'interview : Simovar

Le site officiel : ambryo.free.fr