Le groupe
Biographie :

Anciennement connus sous le nom Believeisadoubt, A Liquid Landscape est un quatuor néerlandais de rock progressif alternatif formé en 2010 à Groningen. Après leur participation en finale de l'édition 2010 du Grand Prix des Pays-Bas et plus de 150 concerts, ils sortent cette année "Nightingale Express" sous la direction du producteur australien Forrester Savell. Sur la toile comme en live, ce concept-album se trouve accompagné d'un court-métrage par le réalisateur Lex Vesseur.

Discographie :

2009 : "Long Lost Traveller" (EP)
2012 : "Nightingale Express"


La chronique


"Lessivés, fatigués et chancelant sur une plage au petit matin. Quelque part dans le crépuscule entre le désespoir et l'abandon, il reste une lueur d'espoir. Ce sentiment que tout ira bien, peu importe quelles sont les chances. C'est comme ça que sonne A Liquid Landscape."

S'il est préférable de ne jamais lire une bio avant d'avoir écouté le CD qui l'accompagne, pour ne pas courir le risque de voir son jugement biaisé, il s'en trouve parfois une qui, après vérification, n'annonçait rien de mensonger. Celle d'A Liquid Landscape nous promet un son planant et ambitieux, trouvant l'équilibre entre deux facettes, l'une heavy, l'autre cérébrale ; en effet, c'est le sentiment qui se dégage à la première approche de ce "Nightingale Express".

Si les influences annoncées comptent pas mal de formations énervées telles que Foo Fighters, Queens Of The Stone Age ou encore Rage Against The Machine, tout l'album est nimbé d'une certaine mélancolie qui me rappelerait plutôt les ballades du premier Placebo. Le chant très émotif (voire légèrement pleurnichant) m'évoque quant à lui Muse.

Qu'à cela ne tienne, le chant n'occupe pas une place prédominante, les compos laissant la part belle à de longues instrus expérimentales, paysages où la recherche d'effets est constante, peuplés de guitares qui se font liquides. Dans l'ensemble, cet album, hanté par l'envie de trouver un endroit auquel appartenir, se dévide paisiblement et le voyage est agréable.

Il subsiste néanmoins quelques cahots sur la route, comme le titre éponyme en ouverture de 12 minutes (overkill !) qui ressemble plus à 4 chansons sans rapport accollées les unes aux autres, et où les seules paroles pendant 1 minute 40 sont un "Come on home" suppliant répété à l'envi. Comme certains écrivains se regardent écrire, A Liquid Landscape s'écoutent composer, l'aiguille penche encore un poil trop vers leur côté cérébral, écueil relativement pardonnable pour un premier album.

Vous l'avez compris, fidèles lecteurs, cette galette n'est probablement pas assez chevelue pour la plupart d'entre nous, mais la profonde teneur atmosphérique de "Nightingale Express" en fait un objet intéressant, parfait pour les lendemains de cuite où on a envie de grattes tonitruantes qui restent easy-listening. Enfin, je recommanderai aux cinéphiles le court-métrage illustrant l'album, qui est sans conteste d'une beauté exquise.


Yael
Octobre 2012


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.aliquidlandscape.nl