Ageless Oblivion revient avec un troisième album. Créé sous le nom d’Arkane, le groupe anglais composé de Stephen (chant), Sam (basse), David (guitare) et Daniel (batterie, Shrines) nous propose "Suspended Between Earth And Sky". A noter que c’est Noah, batteur du groupe entre 2015 et 2017, qui a enregistré la batterie.

Vous êtes vous déjà retrouvés dans un vortex chaotique et dissonant sans entrevoir de possibilité de sortie ? Avec ces sept titres, Ageless Oblivion va vous montrer quel effet ça fait, en commençant avec "In Medias Res", un titre brumeux et agressif. Si la rythmique est très réfléchie, les harmoniques nous enveloppent dans ce rideau de dissonance, laissant "From Ash And Sulphur" nous faire sortir de cette torpeur grâce à des riffs certes très planants, mais surtout puissants. La lourdeur compte autant que l’oppression sur cette composition, tout comme sur "All Was Froze", un titre au son occulte et mystérieux. Si le son semble étouffant, il nous laissera finalement respirer avec quelques sonorités lointaines plus calmes avant "Anvil Chorus", un morceau lancinant et mélancolique qui garde cependant les codes dissonants du groupe et cette noirceur.

Un long break aérien permet aux musiciens de souffler avant que la tornade ne reprenne, puis le groupe pioche dans un doom / death oppressant avec "The Sun Surrenders Its Crown", le titre le plus “court”. "Cohesion" reprend là où l’intensité du titre précédent nous avait amené sur ses derniers instants, tout en apposant une violence caractéristique du death metal, teintée de cette recette appliquée par les musiciens et d’accents black metal pesants, puis "Eldmessa" vient clore l’album. Si l’introduction prend doucement son envol, la rythmique nous écrasera soudainement avant de s’apaiser à nouveau. Une nouvelle partie plus violente, tout aussi complémentaire que différente, viendra s’installer avant de se développer puis de laisser place au final.

Assez long, ce nouvel album d’Ageless Oblivion vient affirmer leur amour de la dissonance. "Suspended Between Earth And Sky" propose des parties aériennes, techniques, oppressantes et étranges qui viennent confirmer les influences du groupe.

J'avais chroniqué un album de ce groupe il y a quelques années, 2011 pour être exact... Février même... c'est loin, hein ? Ouais, c'est loin ! Que sont-ils devenus ? Bon, déjà le groupe est toujours british et fait toujours du metal. Du death metal même. Mais que vaut "Penthos" alors, et pour commencer ça veut dire quoi "Penthos !? Dixit Google : le mot penthos signifie "deuil" en grec. Voilà, metal et culture, c'est fini pour aujourd'hui... Parlons technique. Les guitares sont bien techniques et riffent bien, mais pas de solos ici, ce qui est étonnant mais j'y reviendrai ! La batterie est bien lourde et généreuse en blast et double pédale. Le chant bien guttural est maîtrisé et la basse est... inaudible. Dommage. Je vais par contre m'étendre un peu plus sur le côté écriture des titres. Dans le death, il y a ceux qui font du old school, ceux qui font du moderne et ceux qui essaient d'innover avec plus ou moins de succès. Ici on innove, on innove à fond même. L'album composé de dix titres dure plus d'une heure, une heure, 6 minutes et 37 secondes pour être précis. Cela m'a semblé long à première vue et en effet, il y a un titre qui fait carrément 12 minutes et 20 secondes ! Le groupe se lance dans de l'expérimental et même du progressif. En gros, on passera allègrement du gros death bien brutal à du mélodique, du plus lent, de l'atmosphérique, du dissonant etc... C'est là que j'en reviens à mon commentaire sur les solos, il est étrange que les solos soient ici zappés pour un style pareil. Au final c'est assez intéressant mais au bout d'un moment c'est un peu casse-couilles, c'est long, très long, trop long. Pour ma part, j'ai dû écouter l'album en plusieurs fois, c'était impossible d'une traite. J'ai eu beaucoup de mal à digérer ce death "expérimental", j'ai trouvé ça un peu chiant en fait. Au niveau de la prod', rien à redire, tout est nickel et la pochette colle bien à l'atmosphère. En conclusion, si vous voulez tenter une vraie "expérience-dans-le-death", tentez le coup, je suis sûr que certains vont aimer, pour ma part je suis probablement trop primitif.

"Temples Of Transcendent Evolution"
Note : 17/20

Ageless Oblivion est un combo anglais et il nous livre ici sa première galette. Après une intro assez atmosphérique, on rentre dans le vif du sujet. Du gros death, mélangeant old school et influences modernes. Comprenez par là grosse double pédale, blast beat, ultra gros riffs et voix bieeeeeeeeen gutturale. La musique se veut très brutale mais les guitares n'oublient pas de se lancer dans quelques mélodies au milieu de riffs bien gras, chose qui donne beaucoup de relief à leur musique ! La batterie est très volubile, beaucoup de double pédale et de blast beat, mais le batteur assure avec un bon groove et maîtrise son instrument de la plus belle des manières. La voix, quant à elle, va d'un registre guttural à une voix un peu plus hurlée, un sans faute, ça gueule bien comme il le faut. Au niveau production, le son est de très bonne qualité, rien à redire non plus. Reste maintenant à savoir ce que valent les chansons, 8 titres (en comptant l'intro) et l'inspiration est bien là, les titres sont très bien construits et on ne s'ennuie jamais. On passe de rythmes ultra rapides à des passages plus lents mais très lourds pour repartir de plus belle. Le dernier titre est un instrumental, assez lent mais avec tout de même quelques passages bien pêchus et assez atmosphériques, mais sympa pour terminer l'album. La pochette est assez sympa elle aussi, comme vous pouvez juger sur pièce. Au final, pour un premier album, c'est un quasi sans faute. Ce n'est peut-être pas la claque du siècle mais le groupe assure de bout en bout !

Danivempire Février 2011