L’été s’est achevé, le soleil s’en est allé, le froid pointe vicieusement le bout de son nez à nouveau, les temps sont durs ! Heureusement pour nous, bien qu’il ne soit plus question à présent de parler de chaleur d’aucune façon, Aesthesia est là ! Aesthesia qui, après avoir enflammé les foules Parisiennes (et les autres) avec un EP de 5 titres prometteur et un premier album bouillant, nous revient, dit-il, en bonne et due forme.
Force est de constater qu’ils disent vrai, les bougres ! Si certains lecteurs de la chronique auraient encore des doutes quant au bien-fondé du "rock 'n’ roll" dont le groupe se pare (avec fierté, ce n’est pas peu dire !), je tiens à mettre terme à vos doutes éhontés : Aesthesia est un descendant direct du rock 'n’ roll pur, catchy et endiablé, aux mélodies et refrains imparables qui font mouche sans peine à tous les coups. Le tout mené d’une main de maître par Nico Marlyn. Si la voix du monsieur s’attirait auparavant les reproches de certains pour cause de similitudes disait-on trop marquées avec celui qu’on ne présente plus, Axl Rose, une des plus excellentes surprises (parmi les très nombreuses qualités intrinsèques qu’il révèle) de "Shattered Idols" vient de la personnalité de plus en plus marquée de son timbre, très loin à présent d’un prétendu "clône" ou qu’une pâle copie sans âme. Il est certain que se détacher de ses influences majeures n’est pas une épreuve évidente : c’est un fait indéniable tout le monde est bien sûr conscient. C’est pourquoi l’effort fournit –et dont d’autres progrès considérables semblent d’ors et déjà à prévoir– est…réjouissant ! "Réjouissant", est-ce bien le terme en adéquation parfaite avec ma pensée ? Non, je ne crois pas. Ma pensée représente bien davantage que ce simple mot ! E, réalité, la réjouissance se trouve à la limite de son summum, quintuplée, décuplée, même, lorsque résonnent dans les enceintes les "déjà-tubes" "Greed Machine", "District Of Swine", "Tales Of Underground" (court et direct), le groovy "Mary Green"… Et le reste, pour finir !
Certes, quelques titres viennent se détacher du lot parfois de par leur audace (l’osé "Gone" du haut de ses plus de huit minutes), parfois de par son ambiance (le rêveur "Daydream", titre de clôture), mais tous- je dis bien tous, je n’admets aucune exception !- mérite une place en or au sein du deuxième et nouvel album –jusqu’au prochain… Ceci n’est pas une supposition : c’est un ordre ! – de cinq Parisiens hantés par les frasques des plus belles figures du rock, et dont le succès de l’avenir ne fait aucun doute ! Si l’automne refroidit peut-être le climat, peu importe ; pourquoi donc s’en soucier, puisqu’Aesthesia est là pour réchauffer les cœurs ?
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