Le groupe
Biographie :

1252... En cette période trouble, c'est par la bulle Ad Extirpenda que le pape Innocent IV légitima l'usage de la torture dans le cadre de l'inquisition. Cette décision marqua une rupture brutale entre le dogme et la pratique. Légalisation de la torture au nom de dieu, elle met en lumière l'obscurantisme inhérent à la pratique totalitaire de toute religion. Formé à Nantes en 2009, Ad Extirpenda pratique un black death symphonique, teinté d'influences heavy, folk et médiévales. Son premier album "Cathartic" relate les évènements ayant eu cours autour de la croisade contre les albigeois au XIIIème siècle.

Discographie :

2012 : "Cathartic" (EP)
2014 : "Cathartic"


La chronique


Depuis une bonne dizaine d'années maintenant, il n'est plus à débattre sur la qualité des groupes de black metal français, qui rivalisent avec toute autre scène internationale jusqu'à piquer la place de la Norvège sur le podium. Qu'il s'agisse de Seth, Otargos, Merrimack ou encore Azziard et DunkelNacht, leurs derniers albums sont de grands crus ! Formé en 2008, les Nantais d'Ad Extirpenda vont alors tenter de se faire une place en proposant un black metal symphonique et un premier EP "Cathartic" sur la thématique de l'inquisition. Cette année, le sextet sort son premier album du même nom.

Après une intro à l'ancienne, au clavier dans l'esprit de Summoning / Pazuzu, le premier titre, "Gnosis" surprend par la faiblesse du son qui "étouffe" les instruments... difficile de se faire une idée de la qualité de ce premier riff qui introduit l'album. Pas vraiment génial je dirais dans un premier temps, le titre arrive toutefois à progresser de manière traditionnelle avec un break mélancolique. Le mixage est tout aussi limite, inégal et hétérogène à l'instar du second titre "Churches Of The Wolves" ou plus loin "Flet Victus". J'avoue être un peu perdu, même au bout de plusieurs écoutes, ça me reste en travers.

Malgré les références heavy / pagan qui enrichissent le propos, l'ensemble manque vraiment de fluidité. Faute à une batterie parfois hésitante dans ses breaks, sous (ou mal) mixée parfois selon les passages et les titres. Je ne parle même pas du clavier ou de la basse inexistante, à moins qu'un passage ne leur soient spécialement accordé comme sur "Holocauste" et "Ego Te Absolvo" et leur break le premier très Maidenien, l'autre plus noir. Le chanteur s'en sort plutôt bien dans la hargne et la puissance, un timbre grave qui lui permettrait de s'aventurer avec plus de confiance et de pertinence en voix claire.

Plus on avance et plus je me demande si les titres n'ont pas été enregistrés à des époques différentes, comme si le groupe avait 20 ans d'âge... Deux titres se démarquent de ce premier album, il s'agit de "Béziers", chanté en français de manière très convaincante et "The Inquisitor" très Satyricon ! Pour le reste, un sentiment d'agacement et de frustration car il y a de bonnes idées et une intéressante personnalité.


Boris
Juillet 2014


Conclusion
Note : 08,5/20

Le site officiel : www.adextirpenda.zimbalam.com