Le groupe
Biographie :

Acyl est un groupe de metal ethnique expérimental. "L'idée" émerge du prolongement d'un projet antérieur duquel Amine était l'instigateur côtoyant les fers de lance du metal Algérien des années 90 parmi lesquels Reda guitariste et fondateur du groupe Worth évoluait ; Cette idée a eu besoin de mûrir jusqu'à ce qu’en 2006. Amine convainc ce dernier d'en faire un groupe solide de ses convictions et de ses ambitions. Très vite, Salah – ami et bassiste de session au sein de plusieurs projets musicaux – les rejoint en tant que membre à part entière, lorsqu’en 2007 le groupe rencontre Michael (ex-Myst) un batteur riche de son expérience dans le metal progressif, l'alliance musicale se finalise et le line-up se retrouve au complet. C'est ainsi qu'en 2007, d'une "idée" est né le groupe Acyl exprimant sa personnalité à travers sa musique et son univers graphique. En deux ans, le groupe se tourne vers la réalisation de ce qui sera sa première production, l'EP de 4 titres : "The Angel's Sin" qui verra le jour en Septembre 2010 autoproduit avec l'aide de La Halle Du Rock. La réalisation et l'aboutissement de ce premier projet étaient annonciateurs de la sortie de l'album "Algebra" qui fut réalisé en Juillet 2011 au Tower Studio et dont la sortie intervient chez M&O Music en Février 2012.

Discographie :

2010 : "The Angel’s Sin" (EP)
2012 : "Algebra"
2016 : "Aftermath"


Les chroniques


"Aftermath"
Note : 18,5/20

Il y a des jours où recevoir et chroniquer des productions est vraiment un grand plaisir, surtout quand le groupe dont vous avez le CD entre les mains mélange à merveille histoire, héritage culturel et metal. Chers lecteurs de French Metal, j’ai donc aujourd’hui l’immense joie de vous présenter la troisième production d’Acyl, le deuxième album de sa carrière, le bien nommé "Aftermath" qui voit le jour quatre ans après le très remarqué "Algebra".

"Aftermath" compte 10 nouveaux titres pour près de 50 minutes d’un metal progressif puissant et énergique teinté de groove saupoudré de thrash et de death et bien entendu de musique et sonorités orientales (une partie des membres du groupe sont originaire de l’Algérie) avec l’omniprésence d’instruments traditionnels et de chœurs tribaux. C’est donc armé d’un nouvel album, de nouvelles compositions, qu’Acyl se présente à vous aujourd’hui, et je puis vous dire que j’ai pris une sacrée claque à chaque écoute de "Aftermath" ! Je dis souvent qu’il est important pour un groupe de se créer un monde, un univers, eh bien celui d’Acyl est à la fois attirant et est une invitation certaine au voyage, je trouve un peu diminutif l’utilisation du terme "ethnic metal" mais Acyl possédant une énorme richesse dans sa musique. Pour ma part j’ai découvert le groupe grâce à l’album précédent, "Algebra", et ce nouvel album vient confirmer que la formation maîtrise à merveille son style et qu’elle sait où elle veut aller. Vous me direz on ne partage pas la scène avec Atrocity, Dark Tranquillity, Ihsahn ou Soufly sans talent… Pour cet album, Acyl a quasiment tout fait : production, enregistrement, mais a tout de même confié le mixage à Frédéric Gervais du studio Henosis ainsi que le le mastering au studio Fredman. Résultat, on un album qui possède un son à tout  casser, produit au cordeau, au micron de millimètre. Au risque de me répéter, quel plaisir de recevoir de telles productions, si vous ne connaissez pas Acyl et que vous êtes quelque peu friands de metal qui sort des sentiers battus, je ne puis que vous conseiller de jeter une petite oreille à cet album et à la carrière musicale du groupe ici vous pourrez y écouter en intégralité le travail créatif et musical d’Acyl et bien entendu les soutenir, car aimer la musique, c’est la soutenir, ne l’oubliez pas… ! Et si vous avez de continuer l’aventure musicale Acyl, direction le très beau site web du groupe où vous trouverez de nombreuses infos.

Avec "Aftermath", vous l’avez très certainement compris, on tient un super album qui va sûrement faire beaucoup beaucoup de bruit et propulser Acyl au sommet de la planète metal et ce ne sont pas des titres comme "Numidia" qui ouvre superbement l’album, "Finga" et son riff groovy ou le très bon "Tin Hinan" (et accessoirement mon titre préféré de "Aftermath" !) qui me feront dire le contraire.

En résumé, je dirais que cet album ne vient que confirmer ce que j’avais découvert grâce à "Algebra"mais Acyl a poussé son monde, son univers, son style à son paroxysme, ce qui en fait pour ma part un des meilleurs albums que j’ai eu à écouter ces derniers mois et semaines, ni plus ni moins. N’hésitez pas, foncez sur cette pépite musicale !


Vince
Juillet 2016




"Algebra"
Note : 14,5/20

Bon, on va pas tortiller du cul pour chier droit, dans le metal, il n’y a vraiment que deux catégories : d’un côté, les groupes qui tentent de sortir des sentiers battus en s’inspirant d’une foultitude de styles, et de l’autre, il y a Slayer (non, pas taper, je déconne. Mais vous comprenez l’idée). Mes accointances naturelles me poussant plus volontiers vers la première catégorie, je n’ai pu m’empêcher de remarquer que la gamme orientale faisait de plus en plus führer (ah ah) ces derniers temps, les récentes sorties de Nile, Orphaned Land, Arkan ou encore Myrath sont d’ailleurs là pour étayer mes propos. Mais j’ai eu beau creuser, je n’avais pas encore trouvé de groupes fusionnant ce style avec du metal plus moderne. Du coup, on dit merci Acyl. Déboulant comme un chien dans un jeu de quilles, les 4 membres nous ont pondu là un très bon album de pure fusion. Les chants traditionnels orientaux s’emmêlent aux cris de goules mal réveillées, la mandoline donne habilement la réplique aux gros murs de guitares, les percussions appuient constamment la batterie et parfois, au détour d’une rafale de double pédale, on est soudainement happé par un solo de guitare classique presque flamenco ("Barzakh"). Pas totalement metal, pas totalement progressif, c’est peut-être ça finalement la vraie fusion, défricher de nouveaux horizons, affirmer son identité et avancer pour développer son style. On attend la suite, les gars, donc on se sort les doigts du cul hein !


Ben
Mai 2012


Conclusion
Le site officiel : www.acyl.fr