Le groupe
Biographie :

Fondé en Septembre 2012 par Florent et Fanny, le groupe Abyssal Ascendant prend ses racines dans la mythologie Lovecraftienne et le death metal des années 90 (Morbid Angel, Immolation, Cannibal Corpse, Obituary, Morgoth...). Démarrant avec une batterie programmée pour assurer le tempo, la formation se produira sur trois dates, puis, en Octobre 2013, sortira son premier opus de six titres, en release digitale gratuite, intitulé "Unleashing The Outer Plagues". C'est ensuite que le duo rencontrera Raùl fin 2013, qui les rejoindra à la batterie, pour un rendu plus organique et plus acharné sur scène. Le trio originaire de Franche-Comté et d'Alsace fera alors quelques dates durant le premier semestre 2014, notamment en compagnie de groupes comme Mercyless, Pestifer... Continuant dans son concept "Cthulhu Mythos Death Metal", Abyssal Ascendant sort son premier album, "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond", en Juin 2015 chez Dolorem Records, suivi cinq ans plus tard de "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part II. Deacons Of Abhorrence" en Octobre 2020.

Discographie :

2013 : "Unleashing The Outer Plagues" (EP)
2015 : "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond"
2020 : "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part II. Deacons Of Abhorrence"


Les chroniques


"Chronicles Of The Doomed Worlds - Part II. Deacons Of Abhorrence"
Note : 16/20

Amateurs de death velu et de Lovecraft, accrochez-vous à vos tentacules, les Français d'Abyssal Ascendant sont de retour ! Après "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond" il y a déjà cinq ans, c'est fort logiquement "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part II. Deacons Of Abhorrence" qui lui succède. Comme je viens de le dire, le concept tourne toujours autour de l'univers de H.P. Lovecraft et le groupe pratique toujours un death aussi brutal que technique.

Chez Abyssal Ascendant on n'aime pas les limites donc on balance du death technique, des mélodies mais pas trop, du brutal, du old school, bref du death au sens large tant que ça éclabousse sur les murs et que ça déboîte des vertèbres. Au niveau du style, vous allez donc retrouver ce que vous aviez aimé sur le premier album et "Offering Flesh To The Stars" ouvre l'album avec un death bien rampant et malsain qui n'est pas sans évoquer un certain Morbid Angel qui aurait copulé avec les moments les plus lourds de Nile. Par contre, ce qui frappe très vite, c'est la production qui est cette fois bien plus puissante que sur "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I." qui manquait quand même de patate un peu partout en termes de son. Cette fois tout est plus gros et que ce soit les guitares, la basse ou la batterie, la puissance est de mise ! L'ambiance malsaine et claustrophobique est bien rendue avec tous ces riffs dissonants et cette lourdeur régulièrement contrebalancée par des blasts bien brutaux et des riffs plus vicieux et tranchants. L'évocation de mondes souterrains peuplés de grands anciens aux tentacules déguelasses et aux tronches improbables est bien là et Abyssal Ascendant réussit son coup en mélangeant jusqu'au bout le death et l'univers de Lovecraft. Les grands anciens ne servent pas seulement de trame conceptuelle au groupe et nourrissent carrément sa musique et dictent les ambiances que ce dernier met en place. Alors oui, on sent du Morbid Angel plus d'une fois mais quel groupe de death n'a pas été influencé par ce monstre ? Et de toute façon, dès qu'un groupe de death ralentit le rythme et mise sur la lourdeur je crois que la comparaison est inévitable.

D'ailleurs, Abyssal Ascendant lui laisse un peu plus de place sur ce nouvel album car même si le premier volet ne ruait pas non plus dans les brancards et usait plus d'une fois de tempis plus lents, j'ai l'impression que les riffs ont encore été lestés avec du plomb cette fois. Le groupe ne s'est pas calmé pour autant puisque la violence est toujours bien présente et que ce que l'on perd en agression brute et frontale, on le récupère en ambiances malsaines et en riffs écrasants qui broient les os. Au final, c'est la façon de nous agresser qui a un peu changé mais ces Alsaciens ne nous veulent toujours pas du bien et l'efficacité de ces neuf nouveaux morceaux nous le fait très vite comprendre. D'autant que la brutalité sèche trouve encore de multiples occasions de s'exprimer, comme par exemple sur "The Dweller Awakens" qui nous rappelle la finesse légendaire des premiers Cannibal Corpse. Et quand je disais que le groupe se permettait de piocher dans différentes chapelles du death, gardez à l'esprit que cela reste majoritairement old school et que les styles les plus modernes n'ont pas vraiment leur place ici. En tout cas, l'efficacité de la bête ne fait aucun doute et si Abyssal Ascendant n'invente pas la poudre, il sait la faire parler. Les passages brutaux et les riffs plus lourds sont judicieusement équilibrés et les différentes facettes du groupes lui permettent de rendre son death dynamique et vivant en plus de défoncer quelques mâchoire au passage. On ressent aussi parfois un côté démoniaque à la Immolation qui en rajoute encore dans les ambiances malsaines et qui colle très bien au délire lovecraftien.

Abyssal Ascendant nous balance donc un deuxième qui monte d'un cran à tous les niveaux avec une production bien plus puissante et un équilibre toujours aussi efficace entre brutalité, technique et lourdeur. "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part II. Deacons Of Abhorrence" fait son office et installe une ambiance noire et poisseuse en plus de casser des bouches, vous voilà prévenus !


Murderworks
Novembre 2020




"Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond"
Note : 18/20

Il y a quelques mois je découvrais un label, Dolorem Records, jeune label originaire de Tours dont les protagonistes Jérémie et Alex décidaient de franchir le pas, deux jeunes qui ont décidé de ne plus être spectateurs  mais  acteurs  avec un grand A au sein de la scène extrême. Que serait votre webzine préféré s'il ne soutenait pas la scène française, les acteurs de l’extrême, les groupes, les formations, les projets musicaux : rien. Aussi il a été décidé de soutenir Dolorem Records (comme beaucoup d’autres) afin de les aider à se faire connaître mais surtout de parler de leurs productions. Aujourd’hui, j’ai donc le plaisir de vous présenter la troisième production du label, le power trio de brutal death Abyssal Ascendant qui nous présente son premier album "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond" qui fait suite à l’EP six titres "Unleashing The Outer Plagues" sorti en Octobre 2013 sous la forme digitale et totalement gratuite. Abyssal Ascendant, avec son premier EP, laissait entrevoir un potentiel énorme, d’autant plus que la formation originaire d’Alsace et de Franche-Comté axe son univers sur les écrits du maître du fantastique et de l’onirique, H.P Lovecraft. Si vous ne les connaissez pas, laissez-moi faire les présentations : Abyssal est composé de Fanny à la basse et aux chœurs, de Florent au chant et à la guitare et Raúl à la batterie. Il y a encore quelques mois, Abyssal Ascendant évoluait sous la forme d’un duo composé de Flo à la guitare et au chant et de Fanny à la basse, la batterie étant confiée à une boîte à rythmes. Depuis maintenant deux ans, le duo est devenu trio, Raúl ayant donc rejoint l’aventure Abyssal Ascendant au cassage de fûts ; je dirais presque même quatuor car l’obscur et très mystérieux BLT909 s’occupe du Sound Tech et fait partie intégrante du groupe... Abyssal Ascendant n'a pas fini de dévoiler ses petits secrets...

Abyssal Ascendant qui a vu le jour il y a maintenant trois ans a franchi un cap, une étape. N'est-il pas normal que dans toute carrière musicale un groupe puisse désirer la sortie d’un album ? Mais Abyssal ne s'est pas précipité, construisant son projet pierre par pierre ; les Alsaciens / Francs-Comtois ont planté quelque peu un clou avec leur EP "Unleashing The Outer Plagues", ils l’enfoncent désormais avec leur premier album "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond". Cet album présente dix titres pour près de 43 minutes d’un brutal death metal dans la veine des Morbid Angel, Cannibal Corpse et Nile (j’en vois qui commencent à saliver !), très technique, agressif. A l’écoute de "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond", il est impressionnant d’observer à quel point la production (œuvre de Sébastien Coget pour l’enregistrement, BLT909 pour le mixage et François Michaud pour le master) donne une puissance indéniable à l’album qui claque littéralement dans les enceintes. Je le dis souvent, je suis un défenseur du "Fabriqué en France", la scène française, quoi qu’on dise, est riche ; Abyssal Ascendant vient confirmer encore une fois que chez nous, malgré tout, on sait se bouger et offrir des productions qui n’ont pas à rougir face aux grosses productions internationales, Il faut dire qu’Abyssal Ascendant sait où ils veut aller et sait également où il veut nous mener, ça aide. Comme je disais dans mon introduction, Abyssal Ascendant est influencé par le maître du fantastique, de l’onirisme, le grand H.P Lovecraft. Il est inutile de vous dire qu’Abyssal avec son "Cthulhu Mythos Death Metal" ravira tous les fans de death metal lecteurs du grand Maître (comme moi) depuis peu ou depuis très longtemps (toujours comme moi). Il faut dire qu’H.P Lovecraft et son œuvre sont un puits, un abysse, sans fin d’inspiration.

"Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond", c'est donc tout simplement 43 minutes de brutal death metal où, comme le dit si bien le groupe je cite : "Les paroles mettent en scène les abominations cosmiques, les rituels aux Grands Anciens, les rencontres violentes entre l'Homme et des entités qui dépassent son entendement et le font sombrer dans la folie", gageons toutefois que cela n’arrive pas aux personnes qui écouteront et soutiendront à la fois Abyssal Ascendant et Dolorem Records ! A ce sujet, chers amis, sachez que pour moins de 10 euros (9,90 euros exactement) vous pourrez soutenir un groupe dans sa démarche musicale et un label prometteur qui a de belles ambitions, le tout limité à 500 exemplaires ; votre humble serviteur qui est friand  des productions limitées ne peut que se réjouir d’une telle initiative via laquelle on voit bien que le leimotiv n’est ici point l’argent mais belle est bien la passion pure de la musique. Si vous en avez envie ça se passe ici (rubrique Shop). Si l’envie de découvrir l’univers d’Abyssal Ascendant se fait ressentir, je vous invite à vous rendre sur leur site Internet où vous trouverez un grand nombre d’infos et plus si affinité.

Comme je dis souvent, un album c’est un tout, un ensemble ; j’entends par là que posséder un objet c’est bien, cela veut dire que l’on soutient la musique, mais que serait un bon album sans un beau visuel ? Et justement, sur ce point, Abyssal Ascendant et Dolorem Records ont mis le paquet puisque l’artwork de "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond" est une création, une œuvre, de l’artiste peintre italien, Daniele Lupidi qui vient littéralement transcender visuellement l'album. En résumé, je dirais que "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond" s’adresse bien évidement aux fans de death metal old school  qui sent bon les années 90 tout en possédant un son résolument moderne, un album influencé par des grands noms de l’extrême (sans les copier) et le Maître de la littérature fantastique contemporaine mais peut-être aussi au plus curieux d'entre vous.

En conclusion, je dirais que "Chronicles Of The Doomed Worlds - Part I. Enlightenment From Beyond" a tous les ingrédients pour parfaire la reconnaissance d’Abyssal Ascendant au sein de la scène extrême. "Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn" !


Vince
Juin 2015




"Unleashing The Outer Plagues"
Note : 15/20

Il y en a qui ne se sont jamais remis du choc death metal des 90's... la scène eut beau évoluer, couronnant certains groupes phares de "rock stars", d'autres progressant dans le raffinement, la technique ou la mélodie, le genre perdit peu à peu de sa crasse légendaire... ça n'a pas dû plaire au quatuor de Besançon qui se forme en 2012 et propose de revenir à la source. Ode aux vieux Obituary, aux vieux Cannibal Corpse, Immolation, Ode aux premiers Loudblast et au ingénieurs du son unique que sont Tom Morris et Scott Burns.

Sorti en Octobre 2013, ce premier EP d'Abyssal Ascendant nous fait revivre les années de gloire du death metal, inspiré de mythologie Lovecraftienne en ce qui les concerne. Dès le premier titre, "Abysmal Cadavers Procession", on est carrément surpris par l'anachronisme... Après une intro visqueuse et nauséabonde, le sentiment que c'est bien Scott Burns aux manettes !! L'ambiance rappelle "Disincarnate" de Loudblast, entre de lourd mi-tempo et des parties plus agressives, les riffs s’enchaînent et rappellent tour à tour les Brutality, Obituary, plutôt bien digérés. La voix de Flo n'en fait pas des tonnes dans la démonstration, tantôt caverneuse, tantôt plus "Tardyesque" ("Interdimensionnal Predation"), juste ce qu'il faut pour un rendu bien crado. Les soli ne sont pas oubliés non plus, dans la grande tradition de ce qui s'est fait de plus véloce, de Massacre à Cannibal Corpse, ils s'intègrent parfaitement dans chaque titre.

Si les Bordelais de The Great Old Ones illustraient de manière personnelle et pertinente l'univers de Lovecraft, Abyssal Ascendant s'en sort avec les honneurs également ! Quelques nappes de synthé avec des choeurs et des effets de voix ("The Beyond One") viennent parfois renforcer une atmosphère poisseuse et imposante. Bref, avec une recette mille fois prisée, le groupe évite toute répétition, alternant les cadences et les rythmes et arrive à combler mes vielles esgourdes de death métalleux nostalgique.

Très bien structuré, il y a un vrai plaisir d'écoute même si on peut regretter l'originalité (on peut s'amuser à dire "Ah ce riff !! C'est machin !! Le suivant, c'est truc !!!"). Mais peu importe, ce n'est pas du tout le propos. Les 6 titres ont été écrits avec beaucoup de passion, et le groupe mériterait de soigner encore plus ses ambiances pour se créer une véritable identité.


Boris
Juillet 2014


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.facebook.com/abyssal.ascendant.band