Le groupe
Biographie :

Originaire de Rambouillet dans les Yvelines (78), Absinthebolik se définit comme un groupe de metal dont la volonté est d'allier dans ses compositions des mélodies sombres et violentes. Le groupe a de nombreux concerts à son actif notamment aux côtés de Vomitory, Prostitute Disfigurement, Kronos, Benighted, Black Bomb Ä, Zuul FX, Manimal et d'autres... Formé en 2004, Absinthebolik est composé de Renan et Fred (chant), Michaël (basse), Ben (guitare) et Sylvain (batterie). Ils suivront la même année une formation son / scène avec le groupe Gojira. En Octobre 2004, le groupe sort une démo (1 titre) : "Errorkha". En Décembre 2005, il propage un nouveau virus : "1ere Infection" (5 titres) ce qui les installe dans une lignée de mélodies plus prenantes. En 2007, le groupe s'agrandit avec l'arrivée de Nico, le deuxième guitariste. Une nouvelle série de concerts commence alors. Le 2 août 2008, Ben leur premier guitariste disparaît. Le groupe est en deuil de l'un des siens... Après un an et demi d'absence, Absinthebolik prépare un nouvel opus, qui à l'image du nouveau line-up, se veut encore plus puissant et violent que par le passé. Les thèmes de l'aliénation et de la décadence seront les sujets forts, dont le groupe s'inspire déjà pour construire son univers... En Septembre 2010, Absinthebolik cherche un nouveau batteur, suite au départ de Sylvain. C'est en Décembre 2010 que Chris, ancien batteur du groupe Past Hell, les rejoint et donne un nouveau souffle aux morceaux par son jeu précis et affuté.

Discographie :

2004 : "Korbak From Syberie" (Démo)
2005 : "1ere Infection" (Démo)
2012 : "Le Miroir De L'Omniscience"


La chronique


Pour avoir vu les Rambolitains au Klub il y a quelque temps, j’avoue que mon corps a eu du mal à s’en remettre, tant les prestations scéniques d’Absinthebolik sont réputées pour être denses et violentes à la fois, une épreuve mais également une pure jouissance pour tous les amateurs de black / death technique et bestial à la fois. La bestialité, justement, humaine plus précisément, il y en a à revendre dans ce "Le Miroir De L'Omniscience", digne successeur du fabuleux de "1ère Infection". Cinq titres au menu d’une tracklist, qui, si elle respecte une certaine linéarité sur le fond, revêt une toute autre forme dans l’exécution, avec comme premier constat une évolution constante et chronologique de la puissance des titres. Sans préambule, ou plutôt si, "Renaissance" faisant office d’intromission dans cette mise en abyme sonore. L’alternance chant hurlé / growlé fonctionne à merveille, lorsqu’ils ne se conjuguent pas en rythme, tel un ping-pong vocal qui éructe, vomit les paroles accompagnant un son sans concession, rendant hommage à la putréfaction. L’exutoire parfait. "Cantique" est clairement estampillée Absinthebolik, on y retrouve les cadences tranchées / alternées du combo, Fred et Renan se complètent à merveille, les paroles en français (ce qui rajoute aux qualités déjà nombreuses du combo) sont claires, une performance plus complexe qu’il n’y paraît, tant les possibilités d’être noyé dans un marasme sonore semble permanentes. A contrario, en alternant rythmiques massives et pauses basse où Michael nous démontre sa dextérité avant que Nico et Christophe ne réenclenchent les hostilités de manière inattendue, les Yvelinois portent bien leur nom, nous offrant un black / death technique doté d’une folie furieuse salvatrice pour un genre qui peut vite devenir lourd si mal maîtrisé. "Luminescence", titre punchy et particulièrement offensif, a la particularité d’offrir une mélodie à celui qui voudra bien l’apprivoiser, double caisse omniprésente et riffs acérés pour le titre phare de cet EP. "Passage "et son flow panzerien matraque à tout va, une surenchère sonore graduable, aboutissant à des moments quasi Corpsien, aussitôt imité par "Dégénérescence", ultime bombe, conclusion d’une œuvre kafkaïenne au subtile mélange de folie sous camisole et de technique maîtrisée.


Braindead
Janvier 2013


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.absinthebolik.fr