Un peu de Wormfood pour la totalité de "Clock Me Jesus", un peu des Nuls (pour le film "La Cité De La Peur"), un peu de Julien Clerc dont le groupe reprend "Melissa" en prenant soin de réadapter les paroles en y mixant celles de Merciful Fate (qui a lui aussi chanté "Melissa"), une pincée de culture pour être un bon gothique "M666 Télévision Bizarre", une ôde à "Lord Of The String" et la plage de Meuldor, sans oublier un dialogue en langage que je qualifierais de ivol à la façon des "grands" du black metal : "Hvor er du ? jeg er her. Men hvor er vi ? Vi er i skogen" et nous voila, l’air de rien, en train de réviser nos classiques tout en s’amusant ! Et puis, vraiment, Abitbollus n’est pas chiant et ne fait pas ça à l’arrache : En plus de réinventer "La Soupe Au Choux" et l’histoire du "Seigneur Des Anneaux", une déferlante de technicité musicale plutôt professionnelle vient épicer le tout, parce qu’il faut bien l’avouer, les membres d’Abitbollus connaissent parfaitement leurs instruments (sans jeu de mots). Beaucoup de changement de rythme notamment sur "M66 Television Bizarre", une partie sympho que nous joue Régine sur "Cook Of Révélations", de la flûte sur "La Soupe Au Choux". Le groupe passe d’un son brutal vers un son limite doom sur la chanson "Melissa". Le reste est grind, black, death, heavy, brutal, peu important, "Clock Me Jesus" est surtout déjanté !! Et un poil funèbre… Vous comprendrez en écoutant "Das Gros Rigolad", partie instrumentale où l’orgue (enfin, merci le clavier numérique) trouve toute son harmonie pour cette dernière chanson de l’album qui nous plonge dans un "calme" profond. Avertissement : Les Monty Python du metal sont à déconseiller à ceux qui se prennent trop au sérieux.