Le groupe
Biographie :

Abhorrent Deformity est un groupe de brutal death metal américain formé en 2013 et actuellement composé de : Dave Wright (basse), Matthew Green (batterie), Jason Keating (guitare / ex-Labyrinthe) et Mark De Gruchy (chant / ex-Labyrinthe, ex-Lorelei). Abhorrent Deformity sort son premier album, "Entity Of Malevolence", en Octobre 2015 chez Comatose Music, suivi de "Slaughter Monolith" en Août 2018.

Discographie :

2015 : "Entity Of Malevolence"
2018 : "Slaughter Monolith"


Les chroniques


"Slaughter Monolith"
Note : 16/20

Je suis heureux de constater que le label Comatose Music arrive de plus en plus à exporter ses productions au-delà du continent américain pour venir titiller nos esgourdes de ses productions brutales et gores. En effet, ce fournisseur de metal de la mort contribue au développement du slam et du brutal death en proposant régulièrement un nombre de sorties assez impressionnant, à l'instar d'un Sevared Records ou encore du label New Standard Elite, pour ne citer qu'eux. Cela démontre clairement que cette scène est réellement vivace et active.

Abhorrent Deformity fait office de petit nouveau, voici "Slaughter Monolith", le deuxième album du groupe qui fête ses 4 ans d'existence. Concernant ces féroces Américains, on peut dire qu'ils sont carrément dans les clous par rapport aux codes du genre. Le nom du groupe déjà, combien possèdent le terme "Abhorrent" ou "Deformity" ? Le logo aussi, complètement dans la norme stylistique. La pochette, quant à ell,e dénote, car, même si le graphisme se rapproche de ce qui se fait dans le genre, l'imagerie n'est étonnamment pas gore du tout. Imaginez une meuf en robe noire, même pas provocante, dans une crypte recouverte d'ossements... Honnêtement, allez constater par vous-mêmes, mais je trouve le design quelque peu incongru à mon goût.

Pour ce qui est de la musique, après avoir passé l'intro "Symptom Conception", qui se dessine progressivement, c'est un déluge de death technique parfaitement exécuté que je me suis pris dans la tronche. Imaginez à peu près Severed Savior qui copulerait avec Psycroptic et vous avez déjà une petite idée sur le contenu de "Slaughter Monolith". En effet, le groupe arrive tout aussi bien à travailler les ambiances, tout en injectant des éléments techniques. Riffing millimétré, compositions torturées, multiples variations, passages atmosphériques inquiétants, ces mecs connaissent parfaitement les codes du genre et s'en amusent pleinement. Les 12 titres de l'album forment un ensemble homogène, avec ses temps de repos bienvenus et ses relances. Un petit soupçon de deathcore vient parfumer le tout et ajoute de la diversité.

La production est béton. Très claire, elle permet d'apprécier toutes les subtilités techniques des musiciens qui s'en donnent à cœur joie pendant 36 minutes. La batterie sonne un peu plastique, mais là, c'est vraiment pour titiller car, bien placée dans le mix, elle préserve son efficacité sans altérer le son des autres instruments. Le chant se situe dans un registre plutôt deathcore, à la The Haunted, et s'adapte parfaitement à la musique qui varie constamment, enchaînant les rythmiques et les climats sonores à un rythme effréné, un peu à la manière de ce groupe canadien Neuraxis.

Si vous aimez la haute voltige instrumentale et les riffs à tiroirs, vous allez être servis ! En plus, le son est très bon et permet de jouir pleinement de la moindre finesse qui se dégage de la musique. Abhorrent Deformity remet au goût du jour un death qui sévissait dans les années 2000 et dont Spawn Of Possession, Hour Of Penance ou encore Disavowed étaient les fervents représentants. "Slaughter Monolith" est un album intéressant et bien construit. Il vous embarquera dans un voyage musical durant lequel mosh parts et climats sombres se côtoient au travers d'un déluge technique.


Trrha'l
Août 2018




"Entity Of Malevolence"
Note : 12/20

Une fois n'est pas coutume, un jeune groupe américain se lance dans la très risquée mission de faire du brutal death. Aujourd'hui, Abhorrent Deformity, venu de Caroline du Nord. Ce groupe, formé en 2013, produit là son premier album, chez Comatose Music. Derrière cette charmante pochette dessinée par Marco Hasmann, on trouve d'anciens membres de Labyrinthe, mais surtout Matthew Green, qui a servi de batteur lors de quelques lives de l'excellentissime Kraanium. La batterie est d'ailleurs ce qui résonne le mieux sur cette production, on sent un véritable talent et une habileté remarquable.

Sinon, Abhorrent Deformity, c'est on ne peut plus classique : du gros brutal death bien énervé, ni plus ni moins. On sent les influences typiquement américaines, comme Cannibal Corpse ou Six Feet Under, des gros riffs bien lourds, tout simples, mais avec cette dérangeante sensation de déjà-vu. Clairement, cet "Entity Of Malevolence", c'est un peu cet album que vous avez déjà tous écouté au moins une fois, qui vous plaît bien en musique de fond, mais qui ne parvient jamais à capter suffisamment votre attention pour qu'on s'y attache.

En plus d'une linéarité vraiment pesante, la voix de Mark De Gruchy souffre d'un cruel manque de variation. Ses growls se suivent et se ressemblent. Dommage, car ce n'est certainement pas la puissance des cordes vocales qui lui fait défaut. Un peu plus de technicité, voire une seconde guitare, auraient également été appréciables. Même si l'ensemble se veut bien bourrin, rien à faire, les changements de rythme sont trop peu nombreux et bien trop légers pour qu'on puisse se toucher la nouille les yeux fermés. 10 morceaux corrects pour un premier album, mais qui ne resteront pas dans les annales. Puisse Abhorrent Deformity se perfectionner et produire un son qui leur est véritablement propre. Amen.


Grouge
Décembre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/abhorrentdeformity