Le groupe
Biographie :

7th Nemesis est un groupe de la région Parisienne fondé au début 2001 et s’étant donné pour objectif, dès son origine, de mêler la violence du metal extrême avec la complexité des structures du rock progressif. En Avril 2002, le groupe enregistre un promo CD de 3 titres qui sera exclusivement distribué aux magazines et webzines. Il recueillera ainsi près de 200 chroniques de 40 pays différents. Fort de ce succès, 7th Nemesis est contacté par Skull Fucked Prod en 2003 afin de figurer sur le split CD "Chronicles Of A Sickness" avec le groupe Autrichien Punishment. Après quelques concerts en Europe et quelques changements de line-up 7th Nemesis part en Juin 2005 enregistrer son premier album, "Violentia Imperatrix Mundi" dans une version demo destinée à être uniquement diffusé sur le net. C’est ainsi qu’en Juin 2006, l’album est entierement mis à la disposition des internautes, et ce gratuitement, sur leur site Internet. Ce mode de diffusion permet au groupe de conquérir une audience plus large et de se donner une légitimité certaine. C’est durant l’été 2007 que le label Allemand Restrain Records propose au groupe de ressortir l’album dans une nouvelle version, au format digipack, via une distribution internationale. Suite à la signature, le libre téléchargement de l’album "Violentia Imperatrix Mundi" fut stoppé. L’album fut entièrement réenregistré, remixé et remasterisé et s’intitule désormais "Archetype Of Natural Violence". Février 2008 changement de batteur, Dagulard est remplacé par Efflam qui assurera en Mars 2008 la tournée Francaise aux côtés d’Impureza. Mai 2008, 7th Nemesis met fin à sa collaboration avec Restrain Records et décide de sortir son album par ses propres moyens avec l’aide d’Hybreed (association gérer par Alex S.), sortie prévue pour Juin 2008.

Discographie :

2003 : Split CD "Chronicles Of A Sickness"
2006 : "Violentia Imperatrix Mundi"
2008 : "Archetype Of Natural Violence"
2011 : "Deterministic Nonperiodic Flow"


Les chroniques


"Deterministic Nonperiodic Flow"
Note : 13,75/20

Allez, Décembre 2010 ou Janvier 2011, c'est pareil, on peut dire que ce nouvel album de 7th Nemesis, fait partie du paysage 2011... Ben si on compte bien, ça fait quand même déjà 2, sans compter les deux splits... Avec le temps, 7th Nemesis, ce petit groupe qui fait son trou tranquillement, en 8/9 ans, s'est constitué un patrimoine dont ils peuvent être fiers et dont nous pouvons aussi être fiers... Bon, maintenant tout est affaire de goûts, bons ou mauvais, si j'en ai largement préféré des titres comme "Moira Kai Hybris" beaucoup plus proches du death metal crasseux comme je l'affectionne particulièrement, par rapport à des titres tels que "Aporia", où même si cette violence musicale était toujours là, la facette de 7th Nemesis se voulait parfois plus moderne dans sa dynamique, et plus mélodique d'ailleurs... Et donc on pouvait se demander à quelle sauce on allait être mangé pour ce second album. Et surtout est-ce que les déboires malencontreux de ce groupe courageux allaient enfin se terminer... Entre mauvaises signatures, imposant une seconde sortie d'un premier album sous un nom différent, mais toujours en autoprod', et les changements de line-up, on peut se poser la question si 7th Nemesis n'est pas sauvagement sodomisé par le destin.

Mais malgré tout après un travail acharné, une volonté de fer, voici venue la nouvelle grenade quadrillée de 7th Nemesis. On ne peut parler encore de bombe, il faut laisser le temps au temps, mais grenade semble approprié, parce que lorsqu'on on pond une entrée en matière comme celle de "Distroted Mass", avec autant de puissance dans le riffs, on peut s'attendre largement au meilleur. Alors c'est marrant parce que ce groupe est brutal, mais il est très difficile de le cerner véritablement pour l'étiqueter et le ranger dans le bac adéquat. En effet, ils arrivent à attaquer et taper dans le bois dur tantôt sur des rythmiques proches du death metal sans fioritures, mais aussi savent lever le pied pour transformer l'intensité en énergie canalisée. C'est ce qu'il se passe avec ce premier morceau de dix minutes, car "Distorted Mass" se balade de vague en vague, de courant métalliques en courant métalliques successifs, incorporant du death, du thrash, des trucs post core.

Le truc malsain, c'est qu'à trop vouloir rattraper un retard irrattrapable, à trop vouloir en mettre ça nous donne des titres à rallonge, car si un démarrage d'album de dix minutes peut sembler étrange mais malgré tout joueur, il n'aurait peut-être pas fallu en mettre autant dans les chansons pour que les durées soient aussi longues. Je pense qu'une bonne minute en moins aurait été bénéfique sur pas mal de morceaux. Mais sensiblement c'est vraiment le seul reproche que l'on peut faire à ce nouvel album. Après c'est aussi le fait d'être u peu progressif dans ses structures qui oblige 7th Nemesis à avoir ce genre de durée de titres. Une cover design réalisée par Hicham H au Strychneen Studio, visuellement proche d'un "Doomsday Machine" d'Arch Enemy, et agrémenté d'une production réellement propre et obtenue par l'alchimie d'un Dark Wizards Studio pour l'enregistrement et le mixage sous la houlette de Francesco Ugarte, et d'un Deviantlab avec Thibault Chaumont pour le mastering, les éléments piliers de la fondation, sont réunis pour construire un album sur des matériaux sains et solides.

Il reste malgré tout à 7th Nemesis à faire le reste du parcours, c'est à dire écrire quelque chose qui donne envie d'y revenir. Un peu différent de ce qu'ils ont écrits par le passé, cet album a son charme. La brutalité est au rendez-vous, il n'y a qu'à écouter le début de "Seeding Devolution" qui nous donne un arrière-goût très Cannibalien pour le coup. Donc 7th Nemesis, flirte toujours avec le death metal, c'est une bonne chose. Leur facette moderne post-core est toujours là et se sent encore dans certaines syncopes, ce n'est pas ce qui me plait le plus d'ailleurs, mais les influences de chacun on ne discute pas. On retrouve des parties groovy "Seeding Revolution", "The Sarcastic Maze", "Random Ascension", mais bizarrement l'ambiance générale bien que brutale fait ressortir une influence autrement plus thrash qu'avant. Une influence mélangé à tout le reste mais pourtant bel et bien présente. On la remarque sur pas mal de riffs rythmiques violents, des riffs efficaces au possible tels que sur l'autoroute de fin de "Ashes Of A New Era".

Ce dernier morceau d'ailleurs long d'un quart d'heure quand même, finissant en genre de morceau fantôme à moitié electro indus qui nous agresse bien les naseaux, mais nous procurant malgré tout une certaine dose de plaisir. Trip electro indus, que l'on appréciera chez 7th Nemesis, mais aventure malgré tout malheureuse, que l'on pourrait reprocher à des groupes comme... Morbid Angel par exemple... Enfin dans tout ça, cet album n'est pas inintéressant, il gagne grâce à sa production, son côté thrash et aussi toujours brutal, pêche peut-être par ses longueurs et aussi la linéarité parfois dommage de son chanteur. Ceci n'empêche en rien la bonne continuation de la vie, mais on peut s'arrêter un instant dans le monde de 7th Nemesis et s'aventurer vers ce nouvel album.


Arch Gros Barbare
Juin 2011




"Archetype Of Natural Violence"
Note : 15,5/20

L'heure est venue pour 7th Nemesis d'exposer au grand jour une nouvelle pièce de leur discographie, "Archetype Of Natural Violence". Mais ce combo d'extrême progressif metal comme il se définit lui-même, cache en réalité derrière ce titre bien mystérieux une réédition de leur premier opus "Violentia Imperatrix Mundi", à l'époque destiné au téléchargement gratuit sur le net. Dès la première écoute nombre de morceaux se distinguent déjà affichant tous une identité propre instaurée par des ambiances à la modernité glaciale provenant dont on ne sait quel monde. En effet "Archetype Of Natural Violence" se questionne sur des thèmes tel que la véritable nature de l'homme, d'où un concept naissant qui se traduit au premier abord par une pochette donnant l'illusion d'un monde futuriste autant qu'inévitablement fataliste. Et pour traduire le concept sous sa forme musicale 7th Nemesis a fait le choix d'une base death metal agrémentée de la technique et de la complexité du progressif, tout en gardant une couleur ténébreuse à sa musique. Le résulat étant en de nombreux points remarquable, il se démarque avant tout par des compositions alternant sans cesse différentes parties axées tour à tour sur la rythmique ("Forsaken") ou sur la mélodie (l'excellente "Divinus Afflatus"), l'utilisation par moments de sonorités encore inhabituelles ainsi qu'une voix qui ne se consacre pas uniquement au guttural. Par ce "Archetype Of Natural Violence", 7th Nemesis a réusi le pari risqué d'une musique moderne et singulière, captivante jusqu'à la fin et dont l'ambiance générale ressortissante demeure énervée sans être extrême.


Jillian
Août 2008


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/7thnemesis