Les Lyonnais de 7 Days Before sortent leur nouvel EP intitulé "Fast Fame Fast Fall". On est confronté directement à un style qu’on a peu l’habitude d’écouter, c'est-à-dire un mélange de hardcore et de rap. On peut penser, comme le dit la bio, à du Rage Against The Machine pour le côté fusion ou à Refused pour le côté hardcore. "Going Down" fait office d’ouverture avec une basse très présente et un tempo soutenu sur un flow digne d’un bon rap US. Une entrée en matière qui peut séduire les fans des deux écoles. La suite nous est servie avec "The Wolf Howl", une chanson bien plus lente que le début de "Fast Fame Fast Fall", cette plage séduira les fans de rap tandis que les autres trouveront un manque de rythme. Heureusement, les choses repartent dans un style plus rapide et bien meilleur avec "Our Name In Blood" où les chants et les chœurs sont à couper le souffle, on tient là peut-être le meilleur titre de l’EP. "Braindead" exploite aussi un style à la hardcore made in USA et pour le côté rap on pense aux Beastie Boys. Le côté mélodique et mélancolique du dernier titre pourra en emballer plus d’un, mais les gros fans de bon hardcore teigneux et violent ne seront pas convaincus. Loin des formations insipides à la Linkin Park, 7 Days Before fusionne très bien rock 'n' roll et rap. Les fans de hardcore ne seront pas déçus non plus. Un genre original sur lequel il faut se pencher. Un bon EP dans son ensemble.

"7 Days Before"
Note : 12,5/20

Intro à la limite du thrash, du hardcore voire du black, 7 Days Before tente de brouiller les pistes d’entrée de jeu. En effet, leur style se trouverait plutôt dans un punk / hardcore, même si encore une fois, le genre musical de ce groupe est assez difficilement définissable. Nous avons des éléments très thrash et entêtants ("7 Days Before"), punk ("Guillotine"), punk-hardcore-metal ("Smile Down"). Ce qui retient principalement l’attention, c’est la voix, très proche de celle de NOFX sur des riffs parfois très 28Days. Pour revenir à la voix, la maîtrise n’est pas toujours au rendez-vous, il y a ci et là quelques "hésitations", des mises en place parfois limites, qui ne seraient d’ailleurs pas pointées en live. Le son est moyen mais suffisant pour du démarchage, celui des cymbales est à la limite du son de casserole, ce qui est assez déplaisant et ne permet pas de profiter au maximum de cette zic, qui malgré une simplicité (répétitive) évidente, est assez sympa à écouter et dont les couleurs sont certainement mieux défendues sur scène. Un premier opus qui annonce une envie de ne pas se cantonner à un style et qui montre qu’il y a encore du chemin à parcourir, mais nul doute que ça va venir…

El Caco Septembre 2009